Victoria Bretagne

Un livre fin tout en délicate finesse. Un peu trop fin toutefois. Les pensées récurrentes de la narratrice sur Victoria Bretagne, belle et balafrée.

Victoria Bretagne de Emmanuelle Guattari
Victoria Bretagne de Emmanuelle Guattari

Un peu trop léger pour réussir à s’envoler.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
De profil Victoria Bretagne est intacte : elle a des traits de Madone.

De face, ses yeux d'un vert bleu sont saisissants et sertis dans ce puissant masque de parfaite beauté balafrée.

Elle n'a perdu aucun aplomb après l'accident, ne doutant pas que la beauté qui lui avait asservi son père et tous ceux qui la rencontraient était invincible. Et foulant la conjuration, elle avait encore ajouté cette déchirure hypnotique au tableau de son empire.

« Qui est Victoria Bretagne ? », telle est la question qui obsède la narratrice de ce roman. De cette jeune fille, en effet, on sait peu de choses sinon qu'elle impose à tous le respect. Sa beauté, son autorité impressionnent et fascinent. La côtoyer semble un privilège, l'approcher une récompense...

Après les paysages de son enfance, ce sont les visages qu'Emmanuelle Guattari scrute ici avec délicatesse, et celui de Victoria Bretagne, barré d'une impressionnante cicatrice, n'est pas le moins énigmatique. Comme un miniaturiste, grâce à son écriture sensible, elle dessine ses personnages pour en sublimer la beauté et en capter les mystères

L’échappée belle du bibliobus

La jolie histoire d’une course poursuite dans un bibliobus au travers de la Grande Bretagne où les gentils sont très gentils et les méchants sont un peu méchants.

L'échappée belle du bibliobus de David Whitehouse
L’échappée belle du bibliobus de David Whitehouse

Mais heureusement, les gentils sont vraiment très gentils.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
En Angleterre, Bobby Nusku, 12 ans, ne parvient pas à accepter la mort de sa mère dans un accident de la route. Se sentant seul face à son père violent et alcoolique, il trouve du réconfort auprès de Rosa et de sa mère Val. Il se lie d'amitié avec elles et passe l'été dans le bibliobus où Val est femme de ménage. Quand cette dernière perd son travail, tous les trois prennent la fuite à son bord

Sex toy

Dans le genre descente aux enfers, difficile de faire mieux que cette ado ivre morte en pleine parano qui perd pied.

Sex-Toy de Jean-Marie Gourio
Sex-Toy de Jean-Marie Gourio

Pour les amateurs de sensations extrêmes et munis d’un sac à vomi.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Didrie, treize ans, traîne avec des garçons de son âge qui passent leur temps à boire et à surfer sur des sites pornos. Hantée par une sexualité malsaine qu'elle croit voir dans les yeux de tous les hommes (y compris dans ceux de son propre père), Didrie s'enlise dans l'alcool. À force de perdre pied avec la réalité, ses pires cauchemars vont prendre le dessus, jusqu'à faire d'elle à la fois la victime et l'instigatrice d'un drame effroyable.

Sex Toy est un monologue écrit d'un seul souffle. Dès la première page, on est happés par ce flot de mots empruntés au registre d'adolescents fracassés par la vie, en complète perte de repères. Le verbe est cru, d'une violence presque insoutenable, le suspense infernal. Roman noir, Sex Toy est aussi un réquisitoire contre la démission des adultes face au désarroi de la jeunesse. Un livre coup de poing qui ne peut laisser personne indifférent

Au revoir là-haut

Des anti-héros contre d’odieux personnages, vils, mesquins, vénaux. Rien n’est propre et l’odeur est fréquemment insoutenable.

Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre
Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre

Et si les victimes pouvaient prendre leur revanche.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Pour le commerce, la guerre présente beaucoup d'avantages, même après. »

Sur les ruines du plus grand carnage du XXe siècle, deux rescapés des tranchées, passablement abîmés, prennent leur revanche en réalisant une escroquerie aussi spectaculaire qu'amorale. Des sentiers de la gloire à la subversion de la patrie victorieuse, ils vont découvrir que la France ne plaisante pas avec ses morts...

Fresque d'une rare cruauté, remarquable par son architecture et sa puissance d'évocation, Au revoir là-haut est le grand roman de l'après-guerre de 14, de l'illusion de l'armistice, de l'État qui glorifie ses disparus et se débarrasse de vivants trop encombrants, de l'abomination érigée en vertu.

Dans l'atmosphère crépusculaire des lendemains qui déchantent, peuplée de misérables pantins et de lâches reçus en héros, Pierre Lemaitre compose la grande tragédie de cette génération perdue avec un talent et une maîtrise impressionnants

Innocent

Après l’autobiographie, voici Depardieu au présent. Qui est-il dans le monde qui l’entoure : innocent !
Passé le name dropping un peu pompeux du début, Gérard se livre avec une grande simplicité et sans tabou.

Innocent de Gérard Depardieu
Innocent de Gérard Depardieu

Et merde à ceux qui ne l’aiment pas, il est comme ça Gérard.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
L'icône du cinéma français donne son avis sur le monde d'aujourd'hui, répond aux critiques qui lui sont faites quant à ses choix de vie et prises de positions face à l'actualité, évoque avec émotion les amitiés liées au cours de son existence notamment dans le milieu du 7e art

Le grand n’importe quoi

Des anecdotes, des souvenirs, des amis chers, des valeurs, plein de célébrités, mais…

Le grand n'importe quoi de Jean-Piierre Marielle
Le grand n’importe quoi de Jean-Pierre Marielle

Il manque quelque chose. Zut!

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Décalé. Il paraît que je le suis. Il est certain que je ne suis calé en rien.

Après cinquante ans à promener sa haute silhouette devant les caméras ou sur les planches, Jean-Pierre Marielle se confie pour la première fois. Dans cette balade au coeur de son intimité, on croise les copains de toujours, Belmondo, Rochefort, Salvador et les autres, les auteurs vénérés, Beckett, Camus, Echenoz, Galet, ou encore les jazzmen adorés.

S'il demeure pour beaucoup le personnage culte des Galettes de Pont-Aven, il est tout autant l'austère M. de Sainte-Colombe de Tous les matins du monde. Comédien d'exception, il préfère les paradoxes aux évidences. Aussi à l'aise dans la truculence, le burlesque, la fantaisie que dans la sobriété, la retenue et la profondeur. À l'image de l'homme Jean-Pierre Marielle, solaire, jouisseur, fort en gueule, mais également solitaire, discret et cultivé.

Dans un joyeux bazar haut en couleur, bons mots loufoques, traits d'esprit et anecdotes savoureuses composent l'autoportrait sensible de l'un des Grands Ducs du cinéma français

Nous serons des héros

Un livre sensible sur une enfance déchirée par l’émigration et la perte du père. Dans un nouveau pays, avec un beau-père pas forcément mal intentionné mais âpre et maladroit.

L’histoire d’une reconstruction auprès d’une mère partagée entre son nouveau mari et son fils, d’un ami également immigré et d’un chat obligé de coucher dehors à cause des allergies du demi-frère.

Nous serons des héros de Brigitte Giraud
Nous serons des héros de Brigitte Giraud

Difficile de trouver sa place dans cette vie qui commence.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«Les nuits où je ne dormais pas, j'ouvrais le velux et je m'installais sur le toit, j'étais le seul dans la cité à jouir de ce privilège, passer la nuit à la belle étoile, dans le plus grand secret. Le ciel était-il le même ici qu'au Portugal, les constellations étaient-elles visibles depuis la lucarne de la prison de Peniche où mon père avait été enfermé ?»

En ce début des années soixante-dix, Olivio et sa mère viennent de fuir la dictature portugaise. Ils s'installent dans une banlieue lyonnaise et emménagent bientôt chez Max, un rapatrié d'Algérie, avec qui ils espèrent un nouveau départ. Alors que Max accepte mal l'adolescent, Olivio se lie à Ahmed, un immigré algérien de son âge, auprès de qui il trouve tendresse et réconfort

Je me souviendrai de tout

Peut-être sur un blog… Et encore. Une tête bien faite n’excuse pas la pauvreté des propos.

Je me souviendrai de tout de Guy Bedos
Je me souviendrai de tout de Guy Bedos

Parfois amusant, généralement inutile et évidement déjà oublié.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Artiste engagé à la plume bien pendue, Guy Bedos évoque son passé, les hommes et femmes qu'il a eu la chance de croiser, de Jacques Prévert à Pierre Desproges en passant par Simone Signoret ou Coluche. Entre la vie qui le rassure et la mort qui le séduit, ce «suicidaire qui s'attarde» promène sa mélancolie et nous invite dans ses souvenirs. Il parle de l'amour, des femmes, de sa famille, de ses enfants avec qui il partage le goût de la scène et de l'écriture.

Comme il l'a fait pendant un demi-siècle, il ne peut s'empêcher de passer au crible l'actualité avec un esprit décapant. Il s'en prend à tous, de la gauche de François Hollande à la droite de Nicolas Sarkozy, sans oublier la tribu Le Pen...

Les ennemis de la vie ordinaire

Prenez un sexe-addict, une toxicomane, un drogué du sport, un joueur compulsif, une accro du shopping, une alcoolique et un curé cocainomane. Mettez les tous ensemble pour une thérapie de groupe avec une psy pas trop compétente et mélangez bien avec une bonne dose d’humour.

Les ennemis de la vie ordinaire de Héléna Marienské
Les ennemis de la vie ordinaire de Héléna Marienské

Il y en a un petit peu plus, je vous le mets quand même?

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
L'un boit, l'autre sniffe, le troisième fornique à corps perdu. Les autres ne sont pas en reste. Tous sont addicts et se trouvent embarqués dans une thérapie de groupe d'un nouveau genre. Ils y trouveront ce qui n'était pas prévu : la polyaddiction. Ça secoue. Mais pas seulement : car ces ennemis de la vie ordinaire vont aussi découvrir dans le groupe l'entraide, l'amitié, et l'amour, le bel amour.

Comédie hilarante, portée par une écriture brillante et rythmée, ce roman s'empare d'un sujet de société contemporain, l'addiction, pour mieux le détourner : un conte moderne aussi réjouissant qu'immoral.

Abstinents s'abstenir.

La soupe aux choux

Ode au bon vieux temps, aux traditions, au pinard et aux sabots de bois.

La soupe aux choux de René Fallet
La soupe aux choux de René Fallet

Et bien sûr, avec Carmet et De Funès en mémoire.

La soupe aux choux - le film
La soupe aux choux – le film
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Deux vieux paysans, deux amis, le Cicisse Chérasse et le Glaude Ratinier, achèvent modestement leur existence aux confins d'un village bourbonnais en voie de disparition.
Une nuit, une soucoupe volante se pose dans le champ du Glaude. Un extra-terrestre en sort, que le Glaude appellera " la Denrée ". La Denrée vit dans un austère astéroïde où les notions de superflu sont inconnues.
L'absorption d'une assiettée de soupe aux choux va plonger le voyageur interstellaire dans un tout autre monde, celui du plaisir de vivre, celui aussi de l'amitié. Et ce sera la révolution sur sa planète. Quant au Cicisse et au Glaude, ils vont connaître une fin de vie plutôt inattendue !