Birdy Melody

Comme un conte merveilleux, Birdy melody m’a enchanté, émerveillé !

Birdy Melody de David Périmony

Une histoire d’oiseaux au milieu de la violence des hommes. Mais aussi de l’amour… et de la haine (et des chats !).
Et la musique… le chant de ceux qui s’aiment !

Voilà, c’est tout ça, ça se passe de paroles et le dessin est magnifique.

Un instant de poésie pure. Une merveille !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
C'est un amour entre deux oiseaux, que la vie vient séparer.

C'est un amour de la musique, que l'intolérance veut censurer.

À la recherche de liberté, l'amour saura-t-il triompher ?

Pilules bleues

Il était un temps où les pilules bleues n’étaient pas encore synonyme de bandaison ou de choix dans la matrice mais plutôt d’une maladie grave et inguérissable, le HIV et les trithérapies.

Pilules bleues de Frederik Peeters

Dans cette bande dessinée autobiographique, Frederik Peeters parle de son couple, son amour, sa famille recomposée… sa vie avec Cati et son fils, les deux séropositifs.

Une bouillonnante histoire d’amour avec toujours, cette maladie entre les deux. Et les préservatifs, et la peur… Et l’amour !

C’est beau, drôle, inquiet, ça déborde d’émotions incontrôlables sans tomber dans le mélo. Une ode à la vie !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
... Discerner ...
... Discipline ...
... Emm.. Discobole ...
... Disconvenir ...
Ah !, Voilà !.. Discordant !..


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
A travers une histoire simple et des thèmes universels (l'amour, la mort), Frederik Peeters nous parle de sa rencontre et de son histoire avec Cati, de ce maudit virus qui va bouleverser la donne, et de toutes les émotions les plus contradictoires qu'il va devoir apprendre à gérer : compassion, pitié, ou amour pur et inaltérable? Pilules bleues nous propose, sans pathos ni sensationnalisme, de regarder sous un jour rarement (jamais ?) abordé, le quotidien de la maladie, tout en nous balançant quelques vérités surprenantes et bien senties sur le sujet. Malgré la gravité du thème, Pilules bleues se présente comme une oeuvre remplie de fraîcheur et d'humour.

L’amour

A en croire ce que j’avais appris, ce livre est un véritable tour de force, un exploit ! On m’avait dit (et j’avais cru) qu’il était impossible de raconter le bonheur. Ce livre magnifique vient casser ce mythe !

Dans le même genre, Jacques ne comprendra jamais qu'elle préfère entamer le pain frais plutôt que de finir le pain d'hier. Et pas la peine de venir nous raconter qu'elle en fera du pain perdu, elle n'en fait jamais. Ce que Jeanne peut éventuellement reconnaître, mais pour aussitôt observer qu'à ce compte-là ils ne mangeront jamais de pain frais. Si on mange le pain du jour le lendemain du jour, on mange toujours du pain d'hier. Ce à quoi Jacques objecte que ben voyons.
Jeanne et Jacques ont comme ça des débats.
L’amour de François Bégaudeau

C’est beau et tendre, ça ne veut pas dire que des malheurs n’y ont pas leur place, mais c’est bien une histoire heureuse dont il s’agit. Pas même de suspense inutile, c’est inscrit au dos en première ligne, ce livre raconte deux vies, il raconte l’amour.

Un vrai bonheur !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
La première fois que Jeanne voit Pietro, c'est au gymnase où sa mère fait le ménage.
Quand c'est le jour de nettoyer les gradins, la mère embarque sa fille, on n'aura pas trop de quatre bras. Jeanne y gagne 20 francs, ça fait un petit complément à sa paye de l'hôtel. Et puis ça l'occupe.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« J’ai voulu raconter l’amour tel qu’il est vécu la plupart du temps par la plupart des gens : sans crise ni événement. Au gré de la vie qui passe, des printemps qui reviennent et repartent. Dans la mélancolie des choses. Il est nulle part et partout, il est dans le temps même.
Les Moreau vont vivre cinquante ans côte à côte, en compagnie l’un de l’autre. C’est le bon mot : elle est sa compagne, il est son compagnon. Seule la mort les séparera, et encore ce n’est pas sûr. »
F. B.

La tournée d’automne

Une tendre tournée d’automne. Celle qui devait être la dernière pour le chauffeur du bibliobus dans le Nord du Québec. Une tournée où il rencontrera une bande de musiciens et artistes itinérants… Le début d’une autre histoire avec Marie qui les accompagne ?

 - C'était très agréable de vous revoir, dit-il, et le spectacle était magique... mais ce soir je n'ai pas très envie d'être au milieu d'un groupe. Il y a des idées sombres dans ma tête. Est-ce que vous comprenez?
 - Bien sûr.
 - On se verra demain ?
 - C'est entendu.
Je vais manger un morceau dans le camion, ensuite j'irai me promener au bord du fleuve.
Elle lui caressa doucement le front en lui souhaitant bon appétit et bonne promenade, puis elle rejoignit les autres qui s'éloignaient à pied sur la route.
Il se prépara des spaghettis après avoir ouvert la lucarne du toit pour éviter que la vapeur n'endommage les livres. Pour dessert, il mangea des biscuits avec de la compote de pommes, et il se rendit aussitôt sur la grève. Il marchait depuis cinq minutes à peine, en direction du centre-ville, lorsqu'il fut enveloppé par une nappe de brouillard. Pendant quelque temps, il continua de marcher en guidant ses pas sur le varech abandonné par la dernière marée, mais bientôt l'air humide le pénétra et il remonta sur la route.
La tournée d’automne de Jacques Poulin

Une tendre tournée un peu sirupeuse, toutefois. Un peu trop pour moi qui n’a pas tellement le goût du sucre dans mes lectures. Ou alors en accompagnement d’un récit avec plus de piquant, de nerf et d’épices.

A réserver pour les soirées mélancoliques ou les âmes amoureuses

Mais voilà, il y a un bibliobus, alors… c’est cool, non ?

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Il ouvrit la fenêtre pour mieux entendre la musique. C'était une petite musique de fanfare avec des cuivres et des tambours. Il se pencha au-dehors, mais elle venait de l'autre bout de la terrasse Dufferin. Comme le temps était beau, il décida d'aller voir. Il descendit les cinq étages.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Comme chaque année en été, un chauffeur de bibliobus entreprend sa tournée des petits villages de la Côte Nord québécoise. Broyant du noir, il n'est pas loin de penser que ce sera la dernière. C'est compter sans la toute-puissance du destin, qui se manifestera à travers Marie. La Tournée d'automne est le récit, tout en nuances et en douceur, de la rencontre entre un homme et une femme et ne dit au fond qu'une chose : la vie, têtue et forte, aura toujours le dessus.

La fille d’elle-même

Quelle misère, voilà que je me suis retrouvé à pleurer à chaudes larmes avec cette fille d’elle-même. Un texte d’une absolue beauté sur la (re)naissance d’une femme trans.

Je marche pieds nus sur les dalles des douches avec une démarche hasardeuse et embrumée. L'eau coule dans le drain et je me demande si je peux la suivre. Au sortir de la douche, je reviens au monde, purifiée pour un temps de l'angoisse de ne rien savoir.
C'est l'époque où je ne pose pas de questions, parce que je sais que personne n'a de réponses.
La fille d’elle-même de Gabrielle Boulianne-Tremblay

Un livre qui commence alors qu’elle est toute petite et que son entourage, sa famille ne voient en elle qu’un petit garçon. Ce livre témoigne du chemin, des difficultés, des violences, des rejets et des incompréhensions dont sont victimes les personnes trans.

Le lendemain, après m'être reposée, je consulte des forums de discussion. J'échange avec des femmes trans qui vivent en plein jour leur réalité et je pleure à les lire. C'était donc ça, depuis tout ce temps, ces malaises depuis l'enfance, cet inconfort, cette prison de chair qui n'en est finalement pas une. J'ai été une maison abandonnée et maintenant, je sens qu'elle peut être habitable.

Au risque de me répéter, voilà un livre sublime et parfois d’une grande violence. Il raconte la quête de soi avec beaucoup de tendresse pour cette petite fille qui ne se comprenait pas et de toutes les épreuves à traverser pour devenir une femme, pour devenir elle-même

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
L'école en briques rouges me fait penser à un immense cœur qui bat au milieu du village. Aujourd'hui, c'est la rentrée. C'est la première fois que j'en verrai l'intérieur. L'école est ceinturée de ces peupliers protecteurs qui ondulent sous le vent dans un mouvement hypnotique. Mon groupe s'enfonce dans la cour de récréation. Déjà, je cherche les lieux où je pourrai fuir.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Dans un village à la lisière d’une forêt de conifères, une petite fille se sent différente ; tout le monde croit qu’elle est un garçon. Souliers toujours trop petits, coupe champignon, elle se fait traiter de fille manquée, fume des cigarettes pour ne plus grandir et traîne pendant toute son adolescence un garçon mort dans son portefeuille, jusqu’à ce qu’elle se donne naissance en quittant la terre à l’origine de sa tristesse.

Épopée identitaire, quête tant amoureuse que sociale, La fille d’elle-même s’insère dans la littérature de la transidentité, une lignée qui va des Métamorphoses d’Ovide à Orlando de Virginia Woolf, mais offre ici le paysage québécois avec son fleuve salé qui avale le mal et la douleur des filles rêvant de mettre le feu.

La tristesse de l’éléphant

Il y a tout dans cette bande dessinée. L’histoire est d’une rare poésie, le dessin crayonné superbe alterne entre monochrome et un rouge et bleu aux couleurs cirque, des personnages attachants… C’est magnifique.

La tristesse de l’éléphant de Nicolas Antona, dessins de Nina Jacqmin

Mais c’est triste aussi (peut-être limite mélo, mais c’est réussi).

L’histoire de (Lou-)Louis, un garçon orphelin en surpoids, souffre douleur du pensionnat qui tombe amoureux d’une petite dresseuse d’éléphants.

Une merveille !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Tu sais, mon vieux compagnon...
Quelqu'un m'a dit un jour :
« La vie, c'est des étapes...
La plus douce, c'est l'amour,
La plus dure, c'est la séparation,
La plus pénible, c'est les adieux,
La plus belle, c'est les retrouvailles. »


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Louis est un adolescent mal dans sa peau élevé chez les jésuites. Il n'a pas d'ami et sert de bouc émissaire à ses camarades. Mais cette existence morose s'illumine quand Louis se rend au cirque Marcos et qu'il y retrouve Clara, une jeune dompteuse d'éléphants

Catharsis

Ce n’est pas vraiment une bande dessinée, mais ce n’est pas non plus juste un carnet de croquis. C’est plus sûrement le cri de douleur d’un dessinateur.

Catharsis de Luz

Luz était arrivé en retard, mais assez tôt pour voir ses amis partir sous les balles lors de l’attentat de Charlie Hebdo. Ces dessins témoignent d’un douloureux chemin vers la guérison.

Un livre qui n’est pas sans rappeler Dessiner encore de Coco.

Un album intime et très touchant.

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Un jour, le dessin m'a quitté, le même jour qu'une poignée d'amis chers. À la seule différence qu'il est revenu, lui. Petit à petit. A la fois plus sombre et plus léger..
Avec ce revenant, j'ai dialogué, pleuré, ri, hurlé, je me suis apaisé à mesure que le trait s'épurait.
Tous deux, nous avons essayé de comprendre. Nous nous sommes dit, le dessin et moi, que nous ne serions plus jamais les mêmes.
Comme tant d'autres.
Ce livre n'est pas un témoignage, encore moins un ouvrage de bande dessinée, mais l'histoire de retrouvailles entre deux amis qui ont failli un jour ne plus jamais se croiser.
Luz


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Après les attentats terroristes contre Charlie Hebdo le 7 janvier 2015, le dessinateur du journal signe cet album intime et libérateur. Une thérapie par le dessin dans lequel il livre ses pensées et évoque son quotidien bouleversé par l'événement.

L’amour

Un petit format au contenu un peu inégal.

Bastien Vivès, tome 3 : L’amour de Bastien Vivès

Des portraits de couples très cosy ou bien déjantés, avec à chaque fois, un oeil affûté pour les croquer.

…Et difficile parfois de ne pas se sentir observé

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Formule
Je suis ravis qu'on puisse prendre ce fafé tous les deux.
Moi aussi.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Spécialiste du romantisme assumé (Polina, Le Goût du Chlore) et récemment de l'humour trash cul (Les Melons de la colère), Bastien Vivès explore sans concession le thème de l'amour, mais ne le fait pas forcément rimer avec toujours. Amour vache, amour tendre, amour idéal, amour volage, il n'y a pas de règle en la matière et encore moins avec Bastien Vivès qui, pour autant, ne badine pas avec l'amour

Célestine

Célestine est née après la mort de ses parents. Élevée par une tante et un oncle lointains, elle va très vite devenir une sublime jeune fille avec la tête bien faite et qui saura bien se débrouiller pour arriver là où elle le souhaite.

Il aimait donc déjà aussi, il le savait, tout ce qu'il lui restait à découvrir.
Elle lui faisait penser à certaines œuvres du musée du Louvre qu'il avait cru connaître dans les moindres recoins et qui n'avaient pourtant cessé de le surprendre en lui révélant à chaque visite un nouvel élément ou un détail d'importance qui les rendait plus belles encore.
Célestine de Sophie Wouters

Un conte sur les périls qui guettent les jeunes filles. Le loup n’est pas toujours caché au fond des bois

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
- La Célestine avait tout de suite commencé par faire fort!
La journaliste, les pieds dans la paille, s'approcha encore un peu plus de Marcel avec son microphone.
- Naître après le décès de ses parents... Vous n'allez quand même pas m'dire que c'est la façon d'faire du commun des mortels! marmonna-t-il, assis à califourchon sur son petit tabouret, en tirant plus fort sur les mamelles de la vache qui s'était mise à beugler.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Années soixante, quelque part dans la France profonde. Célestine, orpheline dès sa naissance, est élevée par de lointains parents qui n'avaient jamais voulu d'enfants.

Dix-sept ans plus tard, l'adolescente se retrouve devant la cour d'assises des mineurs. Mais que s'est-il donc passé pour que la ravissante et douce Célestine, dont l'avenir était plus que prometteur, soit jugée pour un crime dont tout semble l'accuser ?

Candy

Ils sont deux, portés par une passion, Candy et Mathurin.

Les amants voguent sur l'Atlantique depuis un moment déjà...
Le temps se noie dans les vagues se brisant sur la coque de leur vaisseau... 
Candy et Mathurin sont allongés côte à côte dans leurs cercueils au fond de la cale...
Un lourd grondement de machines, d'hélices et de contre-courants marins endigue leur dérive vers le de large...
Candy de Gagnon Chainey Benjamin

Dans ce petit livre à l’écriture originale, soignée et créative, nous les suivons de Paris au Canada, dans une fuite qui ressemble à une quête (ou serait-ce le contraire ?), un amour fou et aveugle.

Un peu trop fou pour moi tout de même, je me suis perdu

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Mon corps est un chaos qui jamais ne se coagule.
Les nuits me suivent mais ne me ressemblent pas.
Seule en silence au creux de ma loge, je m'assieds devant mon miroir, fébrile et nerveuse. Mon spectacle va bientôt commencer.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Candy, drag queen étoile du cabaret Rocambole, à Villecresnes, en a assez de mourir à la chaîne toutes les nuits. Dansante diva dans sa robe de paillettes, elle rêve de devenir une icône. Une nuit hantée de janvier 198*, Candy prendra la fuite au bras de son amant Mathurin, jeune carabin de l'Université Paris-Descartes. Au détour d'une ruelle, les amoureux tomberont sur une étrange apparition. Ce sera leur premier meurtre. Cette nuit-là, les fugitifs passeront à l'acte. Ils uniront leurs destins de parias dans le sang et mettront le cap sur le paradis. Candy raconte une histoire d'amour, d'aventures et de métamorphoses... Une cavale fantasmagorique contre la montre, la maladie et la mort