Il ne se passe pas grand chose, un homme qui descend du bus, ancien prisonnier, criminel, et qui s’installe chez la veuve Couderc… Dans ses paysanneries ou rien ne se passe…
Sans compter la maréchaussée, la famille, le vieux, les rancœurs, la terre, la maison, l’héritage, les ptits sous bien cachés et Félicie
La tension monte au bord de l’écluse dans une sorte de torpeur malsaine pleine d’envies et de jalousies. D’impossible sérénité.
Un roman dur qui n’épargne personne
Il marchait. Il était seul sur trois kilomètres au moins de route coupée obliquement, tous les dix mètres, par l'ombre d'un tronc d'arbre et, à grandes enjambées, sans pourtant se presser, il allait d'une ombre à l'autre. Comme il était près de midi et que le soleil approchait du zénith, une ombre courte, ridiculement ramassée, la sienne, glissait devant lui.
Lorsque Jean sort de prison, il est hébergé par une veuve de quarante-cinq ans dont il devient l'amant. Ancienne servante, elle avait épousé le fils de ses patrons. Elle doit maintenant se défendre contre l'avidité de ses belles-sœurs et de sa nièce. La veuve Couderc s'attache à Jean avec une jalousie morbide, mais lui ne rêve que d'un bonheur paisible.
Cette histoire simple a la grandeur d'une tragédie dont les héros sont appelés secrètement à être les artisans de leur propre malheur.