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Woaw ! Comment faire aussi drôle et aussi fort ?Je me regarderai dans les yeux de Rim BattalRim Battal nous parle du poids des traditions au Maroc, de l’obligation de virginité pour les futures épouses et des mères qui perpétuent ces traditions en devenant elles-même tortionnaires alors qu’elles en furent les victimes.
Un livre magnifique plein de légèreté, d’amour, de violence et d’une fantastique et réjouissante rage de vivre sa vie.
Un livre à offrir et partager sans trop en dire !
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Cela n'a pas duré plus de cinq minutes mais j'eus l'impression de passer une journée entière les jambes écartées et nues sur cette table d'examen médical. Les chevilles coincées dans les étriers en métal, livrée à moi-même, je scannais les murs de la petite salle à la recherche d'une image à laquelle me raccrocher, un dessin anatomique, une campagne de prévention du cancer du sein ou du papillomavirus, n'importe quoi qui aurait pu me permettre de me dissocier, un trou de ver pour sortir de mon corps, pour ne plus entendre les murmures de ma tante et de la gynéco dans le bureau attenant.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) À dix-sept ans, à l’âge des romans à l’eau de rose, des serments d’amitié et des poèmes de Rimbaud, une jeune fille fume une cigarette à la fenêtre de sa chambre. Cette transgression déclenche la violente fureur de sa mère – puis, comme un envol effaré, la fugue de la narratrice. Un ultimatum lui est alors posé : elle devra produire un certificat de virginité. L’examen gynécologique forcé sera sa « première fois ». Comment sortir de l’enfance quand tous les adultes nous trahissent ? Comment aimer quand ceux qui nous aiment nous détruisent ? Porté par une écriture puissante qui n’oublie ni l’ardeur ni la drôlerie, le récit de Rim Battal dit les premières fois, le désir, la générosité et la force qui président à la naissance d’une femme et d’une écrivaine.
Je me suis souvent posé la question. Simenon était-il raciste, sexiste, antisémite… ? Difficile à dire. Mais en tout cas, c’est un formidable peintre de son époque qui elle l’était. Et donc, forcément, on y retrouve une société odieuse (comme ici), cupide, cynique… ou un langage et des comportements très dérangeant comme dans Le blanc à lunettes. Les peinture fidèles ne sont pas toujours les plus belles.
Et ici, tout est un peu sale, moche… Les secrets pourrissent tout et pourtant, on s’y accroche, et ça coûte cher… aux femmes d’abord.Le Coup de Vague de Georges SimenonDes vies tristes aux petits plaisirs gâchés par les compromissions.
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Il n'avait pas le moindre pressentiment. Si, au moment où il se levait et regardait par la fenêtre le ciel encore barbouillé de nuit, on lui avait annoncé qu'un événement capital marquerait pour lui cette journée, il n'aurait sans doute pas haussé les épaules, car il était volontiers crédule. Peut-être aurait-il pensé, en fixant le plancher de ses yeux gonflés de sommeil :
- Sûrement un accident de motocyclette !
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Jean a toujours vécu heureux avec ses deux tantes, dans son village de Marsilly, non loin de La Rochelle. Il aime son travail de bouchoteur, sa moto et une partie de billard de temps à autre ; la vie lui semble unie, simple, sans mystère. Mais un incident lui fera découvrir que le village n'est pas aussi serein qu'il le paraît et que ses tantes elles-mêmes cachent des secrets. On l'oblige à partir et, lorsqu'il revient, le village a repris son visage impassible. Curieuse sérénité...
S’il m’a été difficile de rentrer dans ce livre (principalement à cause de mon ignorance – et de mon peu de goût pour la poésie), il m’a bouleversé !J’ai péché, péché dans le plaisir de Abnousse ShalmaniUne biographie croisée qui suit Forough Farrokhzad et Marie de Régnier, vies de passions, de poésie et de liberté.
Mais la liberté est dangereuse.
Merci Abnousse Shalmani. Forough, Marie et Cyrus, je vous ai aimé
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Téhéran, avril 1956
Seul un regard peut enhardir un timide. Celui intense de Forough enflamme instantanément le jeune homme planqué derrière la mince rangée de lecteurs, cigarettes en main, journaux en guise d'éventails sous la chaleur printanière de Téhéran, qui se poussent du coude pour attirer le regard de la poète. Forough, craintive, regarde justement au-delà des volutes de fumée et des initiés qui se regroupent dans l'arrière-salle d'une librairie, pour écouter la poète qui, paraît-il, révolutionne la poésie classique et assume le scandale d'une vie libre, et elle se fixe sur le timide se ratatinant sur son siège, comme sur une échappatoire, un horizon. Il prend ce regard pour lui et se sent capable, se promet-il, de lui adresser la parole - c'est la première fois qu'elle le regarde.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Téhéran, 1955. A la suite d’une lecture de ses poèmes, le regard de Forough Farrokhzad (1934-1967), égérie des milieux littéraires iraniens qui n’a que vingt ans, est accroché par celui d’un jeune homme. Elle s’apprête à repousser les avances de Cyrus, ou la Tortue, comme elle le surnomme, et ignore qu’il va bouleverser son existence. Erudit, francophile, Cyrus lui traduit en persan les poèmes de Pierre Louÿs tout en lui racontant la vie du poète et celle de son grand amour, Marie de Régnier.
A travers celle de Marie, Forough entrevoit la vie dont elle aurait rêvé. Grâcieuse, intelligente, perverse, la fille du grand poète José-Maria de Heredia est une des reines de la très libre Belle Epoque, tout Paris se l’arrache. Elle collectionne amants et maîtresses, publie sans cesse et s’amuse dans les salons les plus prestigieux. La poétesse iranienne, elle, mariée à 16 ans à un artiste sans fantaisie, est bridée par sa famille, son militaire de père et les mœurs de son pays. Tout le monde s’épie, tout se sait. Mais Forough ne sait qu’être libre et provoque scandale sur scandale au fil de la parution de ses recueils. Elle célèbre la chair, la vie, l’émancipation et ne se renie pas. Toute son existence, Forough cheminera avec l’histoire de Marie de Régnier et de Pierre Louÿs au cœur, au point de venir à Paris avec Cyrus, sur les traces des deux amants et de leur cohorte d’amis, Claude Debussy, Marcel Proust, Léon Blum, Liane de Pougy et Nathalie Clifford-Barney. Sa mort tragique, à 32 ans, mettra un terme à son œuvre d’une immense intensité, qui en fait sans aucun doute la plus grande poétesse de l’Iran contemporain.
Dans ce roman puissant et subtil, au rythme effréné, Abnousse Shalmani met en regard les vies extraordinaires de ces deux écrivaines qui firent toujours le choix de la passion, amoureuse, poétique ou purement sensuelle, au risque de s’en brûler les doigts. Une ode très contemporaine à la liberté artistique et à celles qui ne renoncent jamais, en Occident comme en Orient.
Séparé en 6 chapitres dont l’unité est quelque peu brinquebalante, cette femme de trente ans dépeint la condition de la femme au 19e. Et ce n’est pas folichon, tant à cette époque, une femme n’existe pas sans mariage.
La femme de trente ans de Honoré de Balzac
Balzac féministe ? Il semblerait qu’il y ait débat. Mais ici, quelle empathie pour Julie. Mal mariée. Enfin… mal, pour qui ? Pour elle, en tous cas ! Pour son grand malheur.
Un mot sur les destinées de M. d’Aiglemont sous la Restauration.
Ne se rencontre-t-il pas beaucoup d’hommes dont la nullité profonde est un secret pour la plupart des gens qui les connaissent ? Un haut rang, une illustre naissance, d’importantes fonctions, un certain vernis de politesse, une grande réserve dans la conduite, ou les prestiges de la fortune sont, pour eux, comme des gardes qui empêchent les critiques de pénétrer jusqu’à leur intime existence. Ces gens ressemblent aux rois, dont la véritable taille, le caractère et les mœurs ne peuvent jamais être ni bien connus ni justement appréciés, parce qu’ils sont vus de trop loin ou trop près.
[…]
Songez maintenant au rôle que doit jouer une femme d’esprit et de sentiment en présence d’un mari de ce genre ; n’apercevez-vous pas des existences pleines de douleurs et de dévouement dont rien ici-bas ne saurait récompenser certains cœurs pleins d’amour et de délicatesse ? Qu’il se rencontre une femme forte dans cette horrible situation, elle en sort par un crime, comme fit Catherine II, néanmoins nommée la Grande.
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Premières fautes
Au commencement du mois d'avril 1813, Il y eut un dimanche dont la matinée promettait un de ces beaux jours où les Parisiens voient pour la première fois de l'année leurs pavés sans boue et leur ciel sans nuages.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Un des mythes fondateurs de l'histoire de la condition féminine. Avec La Femme de trente ans, le thème immémorial de l'émancipation des femmes sort de la fable ou de l'illusion comique pour s'insérer dans le contexte de la société libérale issue de la révolution de 1830. La liberté politique, c'est aussi, pour la femme jusque-là enfermée dans ses devoirs d'épouse et de génitrice, le droit à l'indépendance morale et au désir. «À trente ans,» l'héroïne de Balzac découvre que non seulement elle peut encore être aimée mais qu'il ne lui est plus interdit de devenir un être humain à part entière. Au prix de quelles luttes ! Comme l'écrit Pierre Barbéris, «Balzac a découvert la femme de trente ans comme Marx a découvert le prolétariat».
Trente ans, c'est l'âge de la vérité, l'âge où se concentrent toutes les forces vitales avant le déclin, où le besoin de vivre devient impérieux. À trente ans, Julie d'Aiglemont, dont ce roman nous retrace la vie, cède à l'adultère, pour échapper à un mariage décevant... De la jalousie au meurtre, du meurtre à la fuite, cet acte coupable mènera, implacablement, à la ruine de la famille tout entière. La Femme de trente ans, œuvre noire et mystérieuse, est l'un des grands romans de Balzac sur la femme et sa condition.
Que signifie le voile, socialement, culturellement, religieusement ?
Chahdortt Djavann a une vision très claire sur la question. Née en Iran et ayant vécu l’arrivée de l’ayatollah Khomeini elle l’a porté de 13 à 22 ans.
Bas les voiles ! de Chahdortt Djavann
Elle dénonce dans ce court, mais très pertinent essai, l’aveuglement d’une société démocratique et laïque – la France – qui permet que des jeunes filles mineures se retrouvent obligées de porter le voile.
Et tout d’abord, pourquoi voile-t-on les filles ? Pourquoi que les filles ? Que veut-on montrer en cachant leurs cheveux, leur corps ?
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) J'ai porté dix ans le voile. C'était le voile ou la mort. Je sais de quoi je parle.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) «Mais qu'est-ce que c'est que porter le voile, habiter un corps voilé ? Que signifie être condamnée à l'enfermement dans un corps voilé puisque féminin ? Pourquoi voile-t-on les filles, seulement les filles ? Pourquoi cache-t-on leur corps, leur chevelure ? Qui a le droit d'en parler ?
J'ai porté dix ans le voile. C'était le voile ou la mort. Je sais de quoi je parle.»
Chloé est gentille, elle essaye. Elle est aussi mère et belle mère… Vivent les familles recomposées (et relire l’excellent Ma belle, de Camille Anseaume). Elle est aussi voisine. Et dans l’immeuble c’est pas la joie à tous les étages.
Une époque en or de Titiou Lecoq
Un livre souvent drôle et assez bien foutu sur les violences familiales et la difficulté pour l’extérieur d’intervenir… ou trop tard ? Et ce, même avec la meilleure volonté.
Un livre aussi sur les secrets de familles.
Alors, avec tout ça, il faut faire quoi ? Se taire ou parler ?
Mais voilà, Chloé ne sait pas trop la fermer
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Commencer par le début ? Oui, vous avez raison de me le préciser. Peut-être même que je pourrais finir par la fin. Désolée... Non, je ne prends pas les policiers pour des abrutis. Mais je vous avoue que je gère mal les rapports d'autorité.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Chloé Berthoul habite la ville moyenne de Gabarny avec son compagnon, sa belle-fille et son fils. Seule petite folie dans son quotidien, le lundi elle se défoule au BMA, le club des Belles-Mères anonymes. La lassitude la guette, entre deux crises d'angoisse sur le réchauffement climatique. Comment reprendre sa vie en main quand le seul espace de liberté est de changer de fournisseur d'électricité ?
Soudain tout bascule avec la révélation d'un secret de famille. Chloé va devoir jongler entre un trésor perdu, des masculinistes hargneux, un plan pour la fin du monde, une grand-mère machiavélique et un lave-vaisselle qui ne se vide pas tout seul.
Une époque en or est l'histoire d'une famille ordinaire tout à fait géniale. Un roman qui déborde de vie, d'adrénaline et de paniers de linge sale.
Mais comment, mais pourquoi ? Comment et pourquoi un système peut-il exister dans lequel la moitié de la population n’a aucun autre droit que celui de se taire, se voiler et subir ? Dans quels esprits malades une telle organisation a-t-elle pu voir le jour, comment fait-elle pour perdurer ?
Et ces êtres sans pénis ! de Chahdortt Djavann
Un livre qui, sur le fond, rappelle fortement Les putes voilées n’iront pas au paradis, tout en mixant avec brio l’auto fiction, le documentaire et le roman.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « Je ne respecte les règles d'aucun romancier » affirme Chahdortt Djavann. En effet, la voilà qui entre et sort de manière virtuose de son roman, comme si elle franchissait les frontières d'un pays. Narratrice de sa fiction, elle en devient aussi un des personnages.
Après « faute de naissance », un premier chapitre intime où l'auteur confesse son « indélicatesse d'être née sans pénis après un frère mort », elle nous raconte, de Téhéran à Ispahan, le destin de plusieurs femmes qui paient un prix effroyable pour avoir joué autour d'une fontaine, refusé un mariage arrangé en vivant un amour homosexuel, ôté son voile en public ou tenu tête a un mari puissant.
Dans le dernier chapitre aux allures de conte, l'auteur traverse l'Europe, l'Arménie et l'Azerbaïdjan et rentre clandestinement dans son Iran natal, au risque d'être arrêtée comme espionne. Elle y retrouve deux cousines, devenues grandes résistantes, qui vont changer le cours de l'Histoire.
Voici le roman le plus atypique, le plus poétique et le plus audacieux de Chahdortt Djavann dont la plume, limpide et puissante, nous surprend et nous transporte
C’est drôle et envolé et ça parle de destins de femmes
Culottées : des femmes qui ne font que ce qu’elles veulent de Pénélope Bagieu
Plus encore, ça parle de femmes qui ont pris leurs destins en main et se sont affranchies de leurs maris, du « qu’en-dira-t-on », de la pression sociale, des lois ou de leurs propres barrières
On retrouve la femme à barbe, une sirène, une créatrice de trolls, Joséphine Baker et… Quinze femmes qui ont inventé leurs destinées
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Clémentine Delait
Femme à barbe
1865 - 1939
Clémentine est une petite fille très costaude.
Voilà qui est bien commode, pour donner un coup de main à ses parents fermiers vosgiens.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Guerrière apache ou sirène hollywoodienne, gardienne de phare ou créatrice de trolls, gynécologue ou impératrice, les Culottées ont fait voler en éclats les préjugés.
Quinze portraits de femmes qui ont inventé leur destin
Une gifle à la suffisance.
Le combat – perdu d’avance ? – d’une femme pour une dignité indispensable : la liberté de penser et de s’exprimer.
La consternante lâcheté des hommes devant le pouvoir et l’autorité.
Bilqiss de Saphia Azzeddine
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) «Vous priez encore Dieu ?
- Bien sûr. Pourquoi ne le ferais-je pas ?
- Eh bien, il me semble qu'Il vous a abandonnée ces derniers temps.
- Allah ne m'a jamais abandonnée, c'est nous qui L'avons semé.»
Bilqiss est l'héroïne de ce roman : c'est une femme indocile dans un pays où il vaut mieux être n'importe quoi d'autre et si possible un volatile. On l'a jugée, on l'a condamnée, on va la lapider. Qui lui lancera la première pierre ? Qui du juge au désir enfoui ou de la reporter américaine aux belles intentions lui ôtera la vie ? Le roman puissant de Saphia Azzeddine est l'histoire d'une femme, frondeuse et libre, qui se réapproprie Allah
Malgré un excès de #hashtags un peu pénible à la longue, il reste une belle rencontre avec Marie Curie, les femmes, le deuil et l’énergie combative.
L’idée ridicule de ne plus jamais te revoir de Rosa Montero
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Chargée d'écrire une préface pour l'extraordinaire journal que Marie Curie a tenu après la mort de Pierre Curie, Rosa Montero s'est vue prise dans un tourbillon de mots. Au fil de son récit du parcours extraordinaire et largement méconnu de cette femme hors normes, elle construit un livre à mi-chemin entre les souvenirs personnels et la mémoire collective, entre l'analyse de notre époque et l'évocation intime. Elle nous parle du dépassement de la douleur, de la perte de l'homme aimé qu'elle vient elle-même de vivre, du deuil, de la reconstruction de soi, des relations entre les hommes et les femmes, de la splendeur du sexe, de la bonne mort et de la belle vie, de la science et de l'ignorance, de la force salvatrice de la littérature et de la sagesse de ceux qui apprennent à jouir de l'existence avec plénitude et légèreté.
Vivant, libre, original, ce texte étonnant, plein de souvenirs, d'anecdotes et d'amitiés nous plonge dans le plaisir primaire qu'apporte une bonne histoire. Un récit sincère, émouvant, captivant dès ses premières pages. Le lecteur sent, comme toujours avec la vraie littérature, qu'il a été écrit pour lui