Smoothie

Voilà exactement le genre de livres dont je raffole. C’est court (pas besoin d’en faire des tonnes), c’est bien écrit et ce n’est pas prétentieux pour autant, c’est léger mais cela touche juste, c’est doux et drôle… Bref, un livre sur lequel je suis tombé au hasard et qui m’a enchanté !

Ce soir-là, j'ai presque eu envie de recommencer à fumer et j'ai bu, toute seule chez moi, en mangeant des chips. J'ai énuméré le nombre de règles que j'étais en train d'enfreindre et j'ai pouffé. Mon rire était triste. Même Arthur Schopenhauer et ma conscience, dans la bibliothèque, se sont un instant détournés de leurs ébats pour me regarder avec commisération.
Smoothie de Stéphanie Glassey
L’histoire d’une rupture et des injonctions au bonheur instagrammable.

Un bon moment de yoga – avec ce gros bouffon de Schopenhauer – plein de doutes et d’autodérision !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Je pense que tu t'en rends compte toi aussi, nous sommes trop différents, on n'a pas la même philosophie de vie ! Le temps est trop précieux, je vais m'en aller.
Un silence a suivi cette phrase qui sonnait le glas de notre date. Il m'a fixée avec un mélange de mépris et de commisération, puis s'est saisi de l'immense smoothie vert, qui trônait, vaguement menaçant, au centre de la table. En trois vigoureuses aspirations - il ne faisait plus aucun effort pour atténuer le « sluuuurp» -, il l'a terminé.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Suite à une rupture amoureuse, une jeune étudiante doctorante en philosophie se trouve confrontée à un monde au positivisme imposé, où règne la tyrannie de la forme physique et de la santé, et où le yoga semble réduit à une pratique hygiéniste.
Démunie face à ce nouvel environnement en inadéquation totale avec sa culture du doute et son affection pour la mélancolie, notre héroïne arrivera-t-elle à trouver l'équilibre nécessaire pour réapprendre à vivre? Avec un savoureux ton humoristique, l'auteure nous emmène sur le chemin de la résilience, et nous livre une petite pépite teintée de philosophie de vie sur fond de yoga.

La revanche des bibliothécaires

Une géniale compilation de strips géniaux (mais des fois un peu répétitifs) parus dans le Guardian

La revanche des bibliothécaires de Tom Gauld

Et ça parle d’auteurs, d’éditeurs, de libraires et de bibliothécaires des années 2020

Il y a le COVID, les éditeurs impatients, les goûts des lecteurs, et comme toujours chez Tom Gauld, des robots, des vampires, des princesses et des dragons et… des livres, des livres et des livres

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Sous l’œil hautain d'un chat impassible, l'auteur avance, hésitant, essayant — vainement — d'échapper aux affres de la Création pour trouver le chemin du succès ! Pendant ce temps, l'éditeur travaille d'arrache-pied sur de nouveaux concepts : poésie pratique ; théories conspirationnistes de plages ; classiques résumés pour lecteurs pressés ! Le libraire, lui, tient bon la barre entre les avalanches de cartons et les demandes impossibles de son alter-ego infernal : le lecteur. Et les bibliothécaires ? ils poussent leur chariots, sans bruit, seuls à savoir qu’ils dominent dans l'ombre ce petit monde qui s’agite en vain. À grands coups de diagrammes abscons, de schémas absurdes et de strips hilarants, c'est le grand portrait du petit monde du Livre que Tom Gauld nous brosse ici, avec humour, finesse et intelligence ! Moins tatoué qu’Augustin Trapenard mais pas moins drôle que Bernard Pivot, Tom Gauld est publié chaque semaine dans le cahier littéraire du Guardian et il s'est imposé, en quelques années, comme l'un des auteurs incontournables du monde anglo-saxon. Avec ce nouvel album, il nous offre de quoi réveiller notre rentrée littéraire… Lectrices, lecteurs, amoureux des livres de tout poil : voici votre nouveau livre de chevet !

Bon pour un jour de légèreté

Coincée par le premier confinement du COVID, Clémentine s’ennuie et joue avec l’actu et Photoshop

Bon pour un jour de légèreté de Clémentine Mélois

Et c’est parfois très drôle !

Et d’autres fois… ma foi, c’était une période difficile, mais avec des petits chats c’est quand même mieux.

Merci Clémentine !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Est-il permis de rire d'une tragédie ? Avec tendresse et irrévérence, Clémentine Mélois met le confinement en images. À nous le paquet de chewing-gums goût chloroquine, le 45 tours d'Alain Gestes Barrière !
Plein de drôlerie et de poésie, parfois mordant, toujours désopilant, Bon pour un jour de légèreté nous rappelle que l'humour est la meilleure façon de rapprocher les êtres humains en mettant l'angoisse à distance

Le mammouth et le virus

Eugène s’est retrouvé confiné au chalet avec femme et enfant et nous livre ici son journal du confinement.

Le mammouth et le virus de Eugène

Il joue avec son fils, goûte aux joies de Zoom, s’offusque de l’oreiller de paresse du président-vigneron, tente de poursuivre un traitement médical, se balade, s’amuse et philosophe…

Des joies simples, pour un petit livre un peu simple aussi… zut. Tout ça ne manquait pourtant pas d’humour, de dérision, de poésie et d’émerveillements

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Durant le confinement, mon épouse, notre garçon de trois ans et demi et moi nous nous sommes réfugiés dans un chalet. Là-haut, j'ai chassé le mammouth au salon ; j'ai couru sur les sentiers de montagne avec mon fils en criant que nous étions des lynx ; j'ai acheté dix millions de barils de pétrole au moment où il valait -37 dollars (j'ai donc gagné 370 millions de dollars). J'ai fait en sorte que la peur n'envahisse pas l'imaginaire de mon garçon. Peine perdue : le virus défie l'imagination. Il était là bien avant les hommes et sera encore là après...

Le mammouth et le virus est mon journal de confinement. Autodérision, ironie et tendresse sont des armes de destruction massive contre la déprime. Alors, armons-nous !