Sauvage

Sauvage, c’est l’histoire d’une femme à la cuisine. Mais attention, pas de confusion ! Forte et maîtresse de sa destinée dans un restaurant romain.

Trois années étaient passées comme ça. Ma mère butée et furieuse, Matilda grandissant, mon père au sommet de son art, et Cassio et moi dans la cuisine bourdonnante, à se brûler les doigts. Antipasti, primi piatti, secondi piatti, dolci. Carciofi alla romana, pasta all'amatriciana, pasta alla carbonara, têtes d'agneau au four, cacio e pepe, coda alla vaccinara, tarte à la ricotta du Haut Latium, agneau de lait à la romaine, salade de puntarelle aux anchois. L'ivresse du travail qui nous réunissait tous les trois comme un culte. Le feu bleu des gazinières. Les hurlements.
Sauvage de Julia Kerninon

Mais aussi une femme qui se cherche, bousculée par sa passion, ses amours, sa famille et son désir.

J'étais entrée dans le restaurant de Cassio, il avait goûté la cuillerée que je lui avais tendue, il avait avalé, et il avait souri d'un sourire immense. Il avait dit « C'est fabuleux, Ottavia. Fabuleux. Qu'est-ce que c'est ? » L'espace d'un instant suspendu, tout avait paru si simple. Je nous avais vus continuer comme nous étions, nos deux appartements, nos habitudes, nos convictions, nos souvenirs, j'avais pensé aux derniers jours, à combien il m'avait manqué à Paris, à tout ce qu'il était le seul à savoir sur moi, tout ce que j'étais la seule à savoir sur lui et continuer avait semblé possible. Mais la seconde d'après je m'étais entendue dire à voix haute « C'est toute ma colère contre toi, Cassio. C'est terminé, cette fois. »

Une ode à la cuisine romaine portée par une femme décidée et qui, malgré ses doutes, prend sa vie en main.

Magnifique !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
C'est le matin à Rome. Quelques heures plus tôt, je me suis réveillée à côté de Bensch, il m'a embrassée, et puis les voix cristallines des enfants se sont élevées dans les chambres, le jour s'est ouvert. J'ai filé dans la salle de bains, je me suis lavé les cheveux, je les ai séchés, attachés en chignon. J'ai passé une robe noire et des collants, j'ai mis de la crème, du mascara, du rouge à lèvres, des boucles d'oreilles.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
À Rome, Ottavia Selvaggio a décidé à quinze ans d'être maîtresse de son destin. Ni ses histoires d'amour, ni le mariage, ni même la maternité ne la font dévier de sa route. Pendant que son mari s'occupe de leurs enfants, elle invente dans son restaurant une cuisine qui ne doit rien à personne.

En robe noire et sans frémir, Ottavia avance droit, jusqu'au jour où un homme surgit du passé avec un aveu qui la pousse à douter de ses décisions. Comment être certaine d'avoir choisi sa vie ?

Le désir a-t-il une fin ?

Dès que sa bouche fut pleine

Le postulat de ce livre est hilarant (et très intéressant aussi). Et si c’était plutôt le fait de manger qui était tabou plutôt que la sexualité ?

Dès que sa bouche fut pleine, elle sut qu'elle n'oublierait jamais le goût, le plaisir, la puissance de cet instant, et que jamais, même si l'occasion se présentait un jour, même si quelqu'un était d'accord pour l'écouter, elle ne trouverait les mots pour en parler.
Dès que sa bouche fut pleine de Juliette Oury

Et dans cette société où tout le monde vit son alimentation caché – voir honteux – en ne se nourrissant que de barres anaromatiques, tout le monde baise et se touche, se retrouve pour une partie entre amis, partage une banquette entre collègues…

Mais petit à petit, Laetitia (qui s’emmerde quand même un peu dans son couple) sent monter le désir, celui de l’interdit, l’envie de goûter, de cuisiner, de manger, du gras, du goûteux, salé, épicé, sucré, des saveurs et des textures… Croquer dans cette irrésistible pomme !

Un livre sur le désir et la sensualité débordant d’érotisme culinaire

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Laetitia avait rarement très envie, le matin. Son sommeil était lourd et pénétré de rêves obscurs qui collaient à ses yeux quand elle ouvrait les paupières. Pourtant, chaque matin, quand Bertrand posait la main sur elle, quand elle sentait son érection contre sa cuisse, elle lui souriait, et puis elle se laissait faire.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Ce geste ne disait rien du désir de Bertrand, dont elle ne savait pas grand-chose, mais il parlait du jeune homme consciencieux qu'il était, de ceux qui avaient bien noté que les experts considéraient le rapport matinier, en ce qu'il rompait la chasteté de la nuit, comme le meilleur pour le métabolisme. Laetitia voyait que son amoureux mettait un point d'honneur à suivre les recommandations officielles et qu'il baisait donc équilibré, ne s'autorisant que peu d'écarts. »

Dans ce monde où la place du sexe et celle de la nourriture sont inversées, le sexe rythme les journées de tous, tandis que la nourriture est une affaire de l'intime, d'amants, qu'il faut taire et qui fait rougir.

Véritable expérience de lecture, Dès que sa bouche fut pleine est aussi un premier roman initiatique, l'histoire d'une jeune femme entraînée malgré elle par son désir, un désir défendu qu'elle va transformer en une force intime capable de la protéger contre toutes les formes d'aliénation. D'ailleurs, le désir et l'appétit sont-ils vraiment si différents ?

Magasin général, tomes 1 à 3 : Marie ; Serge ; Les hommes

A notre-Dame-des-Lacs, un petit bled paumé du Québec dans les années 20, Félix Ducharme, l’épicier du village est mort laissant sa femme seule.

Marie devra reprendre en main le commerce, les clients exigeants et mauvais payeurs dans une ambiance très religieuse.

Magasin général, tome 1 : Marie de Régis Loisel et Jean-Louis Tripp

Et arrive un étranger sur une moto, coincé dans le village par la neige et accueilli par Marie. Mais voilà… qu’en dira-t-on ?
Passé un accueil mitigé, tout le village tombe d’accord finalement pour lui trouver des qualités, d’autant qu’il fut vétérinaire et qu’il cuisine divinement et fini par ouvrir le premier restaurant dans l’épicerie avec Marie.

Magasin général, tome 2 : Serge de Régis Loisel et Jean-Louis Tripp

Les liens se tissent et Marie n’est pas insensible au charme du nouveau venu mais voilà que débarquent les hommes à la fin de l’hiver, accompagnés de leur virilité toxique !

Magasin général, tome 3 : Les hommes de Régis Loisel et Jean-Louis Tripp

Une bande dessiné assez fine sur la vie rurale et ses règles sociales, les amours impossibles, les jalousies…

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Marie
Je m'appelle Félix Ducharme
Je suis né ici à Notre-Dame-des-Lacs, au Québéc

Serge
Bonjour Madame.
Oh... B... Bon matin Monsieur.

Les hommes
... Euh...
On va pouvoir commencer !...


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
1. Dans les années 1920, dans un village du Québec rural, l'histoire de Marie, jeune veuve héritière du principal commerce général, qui retrouve le bonheur auprès d'un étranger fraîchement débarqué dans la petite communauté

2. Dans les années 1920, dans un village du Québec rural, l'histoire de Marie, jeune veuve héritière du principal commerce général, qui retrouve le bonheur auprès de Serge, un étranger fraîchement débarqué dans la petite communauté. Dans cet épisode, Serge entreprend d'ouvrir un restaurant

3. Les hommes de Notre-Dame-des-Lacs reviennent de leur campagne d'hiver. Comment vont-il réagir face à ce Serge venu de France qui s'est mis en tête d'ouvrir un restaurant à côté du magasin de Marie ?

L’écume des pâtes : à la recherche la vraie cuisine italienne

Vous aimez manger, rencontrer, disserter, partager, goûter, découvrir ? Vous aimez les émotions de la restauration ? Ce livre est LE livre qu’il vous faut !

L’écume des pâtes : à la recherche la vraie cuisine italienne de Tommaso Melilli

Tommaso Melilli a pas mal voyagé, en France et en Italie, il a bossé dans nombre de restaurants et il aime ça et le partage magnifiquement bien. Un livre à mettre dans toutes les mains qui aiment tenir fourchettes, verres et quelques olives. Pour redécouvrir au fil de pensées pratiques, historiques ou philosophiques ce qui fait l’âme d’un restaurant ou d’une trattoria.

Et pour les recettes ? Retrouvez le sur slate.fr

Et maintenant, j’ai faim !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Après avoir travaillé dix ans dans des bistrots parisiens, Tommaso Melilli décide de rentrer dans son pays d'origine pour se lancer à la recherche de la « vraie cuisine italienne ».

Si tant est qu'elle existe encore.

De la dolce vita romaine à la solitude des Alpes piémontaises, de l'incontournable vitello tonnato à l'étonnante panna cotta au foin, Tommaso poursuit inlassablement sa quête.

Sa méthode : pénétrer dans les cuisines, intégrer les brigades, apprendre à connaître les chefs et chasser les ingrédients parfaits.

Voyage littéraire au cœur des saveurs, de la culture et de l'identité italiennes, L'Écume des pâtes est aussi l'autobiographie inattendue d'une nation

Un homme dans sa cuisine

Julian Barnes est, dans sa cuisine, un obsessionnel anxieux. Il cuisine avec des recettes, il a des livres de recette (beaucoup (mais est-ce trop ou trop peu ?)) et n’imagine pas cuisiner autrement… Est-ce d’ailleurs possible ?

Un homme dans sa cuisine de Julian Barnes

Et quelle panique lorsqu’il est écrit simplement d’utiliser un oignon… Mais de quelle taille ?!?

Un livre aux milles anecdotes hilarantes pour se mettre en appétit

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Autrefois, dans la famille Barnes, jamais un homme ne se serait risqué devant un fourneau. La cuisine, c'était une affaire réservée aux femmes...

Mais quand Julian est parti vivre à Londres, il a dû s'y mettre et on peut dire désormais que ses progrès ont été spectaculaires, sinon rapides... Un des plus célèbres écrivains anglais d'aujourd'hui va nous livrer ici le désopilant récit de ses trouvailles (parfois curieuses, voir le saumon aux raisins secs), de ses échecs (souvent savoureux, voir pourquoi il a raté le lièvre à la sauce au chocolat) et de ses coups de gueule (ah, ces livres de cuisine tous aussi imprécis les uns que les autres !).

Celui qui se définit comme un «obsessionnel anxieux» nous fait partager ses angoisses et bien sûr ses enthousiasmes - en nous livrant au passage de bien délicieux secrets

Les délices de Tokyo

Entre un subtil et délicieux conte à la délicatesse des petites pâtisseries japonaises et la lourdasse machine formatée des feel-good books, mon cœur n’arrive pas à trancher.

Les délices de Tokyo du Durian Sukegawa
Les délices de Tokyo du Durian Sukegawa

Il reste une jolie petite histoire de petits gâteaux, de petite vieille qui fut enfermée à cause de la lèpre et de la rédemption d’un ex petit dur qui passa par la prison. C’est chou-chou comme un petit gâteau un petit peu sucré.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Écouter la voix des haricots » : tel est le secret de Tokue, une vieille dame aux doigts mystérieusement déformés, pour réussir le an, la pâte de haricots rouges qui accompagne les dorayaki, des pâtisseries japonaises. Sentarô, qui a accepté d'embaucher Tokue dans son échoppe, voit sa clientèle doubler du jour au lendemain, conquise par ses talents de pâtissière. Mais la vieille dame cache un secret moins avouable et disparaît comme elle était apparue, laissant Sentarô interpréter à sa façon la leçon qu'elle lui a fait partager

Sex in the Kitchen

Bouarf…

Sex in the Kitchen de Octavie Delvaux
Sex in the Kitchen de Octavie Delvaux

Bon, des fois, c’est rigolo.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
L'existence de Charlotte, jolie brune de 28 ans, va basculer lorsqu'elle laisse tomber son travail routinier de maquettiste pour publier des livres de cuisine. Elle va rompre avec son petit ami et voir arriver un mystérieux admirateur qui se met à lui faire des avances très épicées

La bouche ouverte

A conseiller surtout aux amoureux de Genève, pour s’y promener et y déguster des délices, cardons, longeoles et terminer avec une tarte aux pruneaux pour le jeûne.

La bouche ouverte de Shmuel T. Meyer
La bouche ouverte de Shmuel T. Meyer

Souvent nostalgique, parfois avec le sourire.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Théo aime Caroline, Gabriel aime tante Ingrid, Ingrid aime l'amour et Fanny la vie.

Un siècle, deux générations, trois familles aux destins mêlés ; l'une juive, les deux autres pas. La ville de Genève, son lac, sa nostalgie, et la gourmandise, beaucoup de gourmandise entre les pages.

À chaque chapitre, un aliment typique évocateur de souvenirs ou d'aspirations : tapioca, longeole, gratin de cardons...

Récit émouvant et drôle de plusieurs femmes et quelques hommes attachants, parfois désarmés devant la providence et la puissance d'une histoire qui leur échappe.

Amours, suicide assisté, gastronomie, coffre-fort et secrets de famille... Une sacrée et savoureuse cuisine !