Héros anonymes

Quel numéro d’équilibriste que ces Héros anonymes.

Mon père voulait à tout prix faire plaisir à sa panthère qui, tout droit sortie de sa favela, raffolait de ces endroits aristocratiques et commandait un jus d'orange de pomme s'il vous plaît... Elle nous fichait la honte avec son accent de péquenaude mais sa plastique de rêve déviait illico nos oreilles sur ses seins juteux compressés dans un corsage zébré et rehaussés par un soutien-gorge rembourré.
Héros anonymes de Saphia Azzeddine

Car voilà un livre qui paradoxalement brille par son ambiguë absence de traitement. Un délire au premier degré.

Ma plomberie interne se remit à déconner et je pleurai pendant des plombes comme un con devant mon écran d'ordinateur. J'étais le plus grand coulage de l'histoire depuis Jeanne Mas et, plus grave encore, personne ne prédisait son retour.

Un jeune franco-marocain cynique en errance, troll du web sans convictions, un jeune qui bascule sans même se comprendre. Mais comment le raconter ? Comme ça ? L’amok !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
J'aurais bien aimé que ce soit vraiment des Arabes qui pulvérisent les tours jumelles. Ça aurait enfin signifié qu'ils sont de nouveau capables de flirter avec le grandiose.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
"J'aurais bien aimé que ce soit vraiment des Arabes qui pulvérisent les tours jumelles. Ça aurait enfin signifié qu'ils sont de nouveau capables de flirter avec le grandiose. Fini la dérive, bonjour l'audace. Du travail d'Arabes mais de chirurgiens arabes s'il vous plaît. Fiérot, je visionnais en boucle ces images délirantes depuis mon réveil. Très vite le réel détrôna la fiction et je compris tout seul que mon peuple était bien trop étriqué dans son calbute pour foutre un bazar aussi démesuré. Les images n'en perdaient pas pour autant de piquant mais ce jour-là je troquai mon keffieh pour ma casquette des Yankees. Je m'étais réjoui trop vite, aucune performance à signaler du côté des merguez ce 11 septembre 2001."

Dans son nouveau livre, Saphia Azzeddine nous invite à entrer dans la tête d'un " héros anonyme " et à mesurer à quel point c'est effrayant d'être un " lambda " et de se sentir, pourtant, tout-puissant.

Vitesse moderne

Des rencontres dans un récit qui ressemble fortement à un rêve qui saute d’une idée à une autre avec des fils conducteurs aussi fins que ceux de l’araignée de Tintin

Vitesse moderne de Blutch

Je suis entré dans ce récit sans attentes… heureusement.

Une BD comme une occasion de se laisser aller au gré des fantaisies de Blutch

J’ai pas compris grand chose, mais c’est pas trop grave

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Un soir, Lola est abordée par Renée, qui propose à la jeune danseuse d'écrire un livre dont elle serait le sujet principal. Lola est troublée, mais accepte néanmoins..

Dès le lendemain, il sera question d'un père absent, mais qui surgit régulièrement à l'improviste, d'un amoureux transi, monomaniaque et psychopathe, d'Omar Sharif et d'une énorme araignée...

Le tout sur fond de coupure générale d'électricité, d'un programme de danse très exigeant et d'une inondation historique.

Un récit unique, surréaliste et fantasmatique

La Vénus à la fourrure

Comme un tourbillon, une chute dans un délire sadomasochiste où le encore pire succède au pire jusqu’à…

La vénus à la fourrure de Leopold von Sacher-Masoch
La vénus à la fourrure de Leopold von Sacher-Masoch

Un livre à la noirceur gothique impressionnant de maîtrise et de construction.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Il vénérait une Vénus de jardin, sage idole de pierre : Wanda von Dunajew va lui donner le goût des femmes de chair.

De la déesse de l'amour, Wanda possède la rousse splendeur, le caractère, la frivolité. Mais Séverin, gentilhomme des Carpates, a d'autres rêves encore. Plus que son amant, il désire être son esclave. Humiliations, violences, tortures de la jalousie : extase... D'un trait de plume sur un contrat, tous les abaissements lui sont promis. Jusqu'au tout dernier...

Ce chef-d’œuvre de Sacher-Masoch - dont le nom a donné naissance au terme « masochisme » - a inspiré le grand film de Roman Polanski, La Vénus à la fourrure