Une vie heureuse

Ginette a invité Marion pour une causerie dans son salon. On les imagine très bien avec un thé et des spéculos (ou un petit verre de blanc ?)

Souvent, on me pose la question : comment avez-vous fait pour survivre ? 
Je ne sais pas.
Une vie heureuse de Ginette Kolinka et Marion Ruggieri

Et derrière cette apparente légèreté, Ginette Kolinka (la maman du batteur de Téléphone) raconte sa vie, sa jeunesse, la déportation à Auschwitz-Birkenau, le camp, la faim, la maladie, la violence, le retour et surtout : la vie qui reprend !

On a porté l'étoile dès qu'il a fallu la porter.
Papa, né à Paris, et qui était français, avait combattu en 1914, nous n'avions rien à craindre selon lui. On a rendu nos vélos, les postes de TSF, on a évité les jardins publics, on n'est plus allés au cinéma ni à la piscine car c'était interdit aux Juifs. Mes sœurs ont dû arrêter de travailler. Et notre père a dû quitter son atelier.

C’est tendre et doux, même joyeux. Malgré un numéro tatoué sur le bras.

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
J'ai 97 ans, ça fait quatre-vingt-sept ans que je monte ces escaliers. Les marches me connaissent. Je les ai usées.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Ginette Kolinka, qui va fêter ses 98 ans, habite le même appartement depuis qu'elle a dix ans. Elle a toujours vécu là, au cœur de Paris, à l'exception de trois ans : de 1942 à 1945.

Dans cet appartement, il y a les portraits de ceux qui ne sont pas revenus de Birkenau : son père, son petit frère, son neveu. Les disques d'or de son fils, Richard, batteur du groupe Téléphone. Les photos de famille : petits-enfants, arrière-petits-enfants. Les dessins des écoliers, à qui elle raconte son histoire aux quatre coins de la France. Et même les meubles qu'ont laissés les « collabos ».

Ginette nous fait la visite.

On traverse le temps : l'atelier du père, les cinq sœurs, la guerre, ce mari adorable et blagueur. Les marchés, qui l'ont sauvée. Et les camps qui affleurent à chaque page, à chaque pas.

Mais Ginette, c'est la vie ! Le grand présent. « On me demande pourquoi je souris tout le temps, mais parce que j'ai tout pour être heureuse ! »

Le dernier inventeur

Un livre qui relate les rencontres de Héloïse avec Simon, le dernier des quatre découvreurs (inventeurs ?) des grottes de Lascaux encore vivant. La découverte d’un trésor à une sombre époque, en pleine deuxième guerre mondiale, sous l’occupation.

Le dernier inventeur de Héloïse Guay de Bellissen

Peu de temps après, Simon sera arrêté et passera par Drancy et ses parents, déportés, mourront à Auschwitz.

Quand la beauté rencontre l’horreur, un témoignage plein de douceur et d’amour.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
C'est l'histoire d'un homme entré dans l'Histoire car il a découvert Lascaux à treize ans et que la même Histoire a voulu anéantir. Réduire en poussière.

« Aujourd'hui, c'est le dernier des quatre copains de Montignac encore en vie. Le dernier inventeur, Simon. Quand je quitte son appartement, sur le palier, il me dit "la grotte elle est là" en me désignant son crâne, "elle est dans ma tête".

Dans l'ascenseur, je prends conscience que je viens de rencontrer une autre grotte. La grotte intérieure d'un petit garçon de quatre-vingt-onze piges qui vient de se rouvrir. Je ne sais toujours pas pourquoi Lascaux m'a emmenée vers une autre cavité, mais au fond c'est cette découverte-là que j'attendais. La vie de Simon Coencas sur une paroi, que j'allais calquer comme l'avaient fait avant moi les préhistoriens avec les dessins de Lascaux. »

Le Dernier Inventeur est une oeuvre unique, plongée dans l'Histoire et dans l'âme d'un homme, enquête sur le mystère de l'art préhistorique, réflexion poétique sur l'enfance, la beauté et le mal

Rosette, pour l’exemple

Un titre à deux entrée, Rosette refoulée pour faire un exemple, mais aussi Rosette comme exemple de la dangereuse inhumanité administrative lorsqu’elle est en main de personnes mal préparées, mal formées ou plus simplement racistes, antisémites, xénophobes …

Rosette, pour l'exemple de Claude Torracinta
Rosette, pour l’exemple de Claude Torracinta

Un livre en mémoire pour une histoire qui ne cesse de se répéter.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Menacée d'arrestation en France, Rosette Wolczak franchit la frontière suisse le 24 septembre 1943. En raison de son âge et conformément aux directives fédérales, cette adolescente juive doit être accueillie. Or, le 16 octobre, elle est refoulée pour raison disciplinaire et avoir « outragé les moeurs ». Arrêtée par les Allemands, elle est déportée à Auschwitz. Elle n'en reviendra pas.

Que s'est-il passé à Genève ? Qu'a-t-elle commis de particulièrement grave pour être renvoyée en France alors que les Allemands multiplient les arrestations ? Qu'a fait cette adolescente de quinze ans et demi pour justifier une mesure aussi cruelle à une époque où les militaires en poste à Genève n'ignoraient pas que les Juifs arrêtés étaient déportés vers l'est ?

Claude Torracinta a voulu comprendre les raisons d'une décision arbitraire que rien ne justifiait. Il a mené l'enquête en Suisse, en France et en Allemagne. Il a retrouvé dans les archives les fragments d'une vie dont le destin tragique s'est joué à Genève en octobre 1943. Victime de l'antisémitisme de certains militaires et de la rigueur avec laquelle était appliquée la politique fédérale à l'égard de ceux qui tentaient de trouver refuge en Suisse, Rosette a droit à réparation. Septante-deux ans près sa disparition, ce livre lui rend justice