L’effondrement

Est-ce que tout était écrit d’avance ? Le déterminisme social explique-t-il cet effondrement ?

L’effondrement de Édouard Louis
Édouard Louis nous parle de son frère, mort de son alcoolisme, de sa propre violence, ses colères et son besoin de reconnaissance… Mais aussi de son enfance, de ses relations familiales, professionnelles, amoureuses et amicales.

Le sombre gâchis d’une vie sous le regard d’un enquêteur la tête pleine de pourquoi ?

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Je n'ai rien ressenti à l'annonce de la mort de mon frère; ni tristesse, ni désespoir, ni joie, ni plaisir. J'ai reçu la nouvelle comme on recevrait des informations sur le temps qu'il fait dehors, ou comme on écouterait une personne quelconque nous dérouler le récit de son après-midi au supermarché. Je ne l'avais pas vu depuis presque dix ans.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Mon frère a passé une grande partie de sa vie à rêver. Dans son univers ouvrier et pauvre où la violence sociale se manifestait souvent par la manière dont elle limitait les désirs, lui imaginait qu'il deviendrait un artisan mondialement connu, qu'il voyagerait, qu'il ferait fortune, qu'il réparerait des cathédrales, que son père, qui avait disparu, reviendrait et l'aimerait.

Ses rêves se sont heurtés à son monde et il n'a pu en réaliser aucun.

Il voulait fuir sa vie plus que tout mais personne ne lui avait appris à fuir et tout ce qu'il était, sa brutalité, son comportement avec les femmes et avec les autres, le condamnait ; il ne lui restait que les jeux de hasard et l'alcool pour oublier.

À trente-huit ans, après des années d'échecs et de dépression, il a été retrouvé mort sur le sol de son petit studio.

Ce livre est l'histoire d'un effondrement.
É. L.

Burgundy

Mélanie Michaud est née dans le quartier de Burgundy, la petite Bourgogne à Montréal. Un joli nom pour la misère. Une enfance de pauvreté sociale et affective, violente et … bah, complètement pourrie quoi.

Mais je n'étais pas des leurs, et tout me trahissait : mon langage, mes habits, mes habitudes, mon comportement, ma délinquance, ma famille ; ces tas de hontes que je traînais dans mon sac à dos tous les matins. Sur mes frêles épaules, mon passé était lourd à porter. Je marchais le dos courbé et la tête baissée.
Burgundy de Mélanie Michaud

Un livre qui rappelle La merditude des choses version Québec. Avec la délinquance et les drogues en plus !

C’est pourtant un livre très drôle, découpé en petits chapitres qui forment en général une petite blague désespérante de cruauté ou d’ironie. Un témoignage de la dèche

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Écrire des souhaits au père Noël, des questions aux Débrouillards, des graffitis à la bombe sur les murs de briques, des productions écrites mensongères ; j'écris ici la vie que je veux effacer. C'est un peu ironique, mais l'ironie, c'est ce qu'on invente pour ne pas affronter une situation avec acuité et qu'on utilise, avec le sarcasme, pour éviter d'admettre nos imperfections et nos erreurs. Je voudrais effacer la laideur de mon existence, mais c'est là, au centre de tout, comme un gros nez au milieu d'une face.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Montréal, milieu des années 1980.
La petite Mélanie se tient droite devant la misère, la cruauté et Montréal, milieu des années 1980. La petite Mélanie se tient droite devant la misère, la cruauté et l’injustice qui règnent dans le quartier de Burgundy. Avec ses cheveux en bataille et ses vêtements trop grands, elle enchaîne les réparties effrontées et n’hésite pas à donner des coups pour éviter d’en prendre. Lorsque les combines et trafics de son père leur permettent de changer de vie et de déménager en banlieue, elle prend conscience que l’on ne se débarrasse pas ainsi des effluves amers de la pauvreté. Et si elle se moque allègrement des « frais chiés », les crâneurs des beaux quartiers, au fond, elle aimerait pouvoir leur ressembler