Propre

Dès le début, c’est clair : tout cela va mal finir. Aucun suspense… Et pourtant, voilà un livre bien difficile à lâcher !

Que vous a dit Madame ? Elle vous a parlé de moi ? Je suis sûre qu'elle a déclaré sous serment que sa domestique était de bonne composition, obéissante, humble, reconnaissante, silencieuse, qu'elle avait toute l'apparence de quelqu'un de bien. Et quand vous l'avez interrogée sur elle, elle a dit : « Mara López, avocate », comme si ces trois mots constituaient une véritable définition. Je vais vous en donner une autre, moi, écrivez ceci :
Elle prenait un demi-pamplemousse et un œuf à la coque sans sel au petit déjeuner.
Elle buvait un café au réveil et à huit heures elle était déjà partie.
Elle revenait à dix-huit heures et avalait une galette de riz.
Au dîner elle mangeait de la roquette et des graines, des endives et des graines, des épinards et des graines, du chou et des graines.
Ensuite, en cachette, elle s'envoyait du pain avec du fromage et un verre de vin blanc avec des médicaments.
Propre de Alia Trabucco Zerán
Plongée dans l’intimité d’une famille chilienne aisée sous les yeux de leur domestique qui vit dans une petite pièce, au fond de la cuisine et qui devient gentiment folle. Enfin… folle n’est pas vraiment le bon terme. Déprimée mais lucide ?

Et elle raconte ce qui n’a pu être évité. Le drame. Sous ses yeux.

Une géniale radiographie d’une famille bien sous tous rapport

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Je m'appelle Estela, vous m'entendez ? Es-te-la Gar-ci-a.

Je ne sais pas si vous enregistrez, prenez des notes, s'il y a quelqu'un de l'autre côté en réalité, mais si vous m'entendez, si vous êtes là, je vous propose un marché je vais vous raconter une histoire et à la fin, quand je n'aurai plus rien à dire, vous me laisserez sortir d'ici.

Allô ? Personne ?


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Je m'appelle Estela, vous m'entendez ? Es-te-la Gar-ci-a. »

La fillette meurt. Voici le fait par lequel Estela commence son récit. Estela, qui a quitté sa famille dans le sud du Chili pour la capitale où elle travaille comme employée de maison. Estela, qui s'est occupée pendant sept ans de la jeune victime, l'a bercée, nourrie, rassurée, grondée aussi. Qui connaît chaque étape ayant mené au drame : la chienne, les rats, les aveux, le poison, le pistolet. Chaque étape jusqu'à l'inéluctable.

Un roman psychologique haletant, angoissant et addictif, à travers lequel notre époque se dessine - une société fracturée par les rapports de domination et d'argent, où les uns vivent dans l'ombre des autres...

Le dimanche des mères

C’est érotique, sensuel, aristocratique… vielle Angleterre coquine… Mais c’est un peu confus

Le dimanche des mères de Graham Swift
Le dimanche des mères de Graham Swift

En fait, c’est sympa, mais je sais pas trop où ça va… un peu… Oui, c’est sympa mais flou et emmêlé comme un nuage d’été.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Angleterre, 30 mars 1924. Comme chaque année, les aristocrates donnent congé à leurs domestiques pour qu'ils aillent rendre visite à leur mère le temps d'un dimanche. Jane, la jeune femme de chambre des Niven, est orpheline et se trouve donc désoeuvrée. Va-t-elle passer la journée à lire ? Va-t-elle parcourir la campagne à bicyclette en cette magnifique journée ? Jusqu'à ce que Paul Sheringham, un jeune homme de bonne famille et son amant de longue date, lui propose de le retrouver dans sa demeure désertée. Tous deux goûtent pour la dernière fois à leurs rendez-vous secrets, car Paul doit épouser la riche héritière Emma Hobday. Pour la première - et dernière - fois, Jane découvre la chambre de son amant ainsi que le reste de la maison. Elle la parcourt, nue, tandis que Paul part rejoindre sa fiancée. Ce dimanche des mères 1924 changera à jamais le cours de sa vie.

Graham Swift dépeint avec sensualité et subtilité une aristocratie déclinante, qui porte les stigmates de la Première Guerre - les fils ont disparu, les voitures ont remplacé les chevaux, la domesticité s'est réduite... Il parvient à insuffler à ce court roman une rare intensité, et célèbre le plaisir de la lecture et l'art de l'écriture