Camiothécaire-biblioneur aux lectures éclectiques. Romans, essais, biographies et autobiographies, récits de voyage, bandes dessinées, nouvelles, chroniques, témoignages… des critiques selon l'humeur
Riad Sattouf continue a retourner en enfance, celle de son frère, enlevé par son père, direction Syrie.Moi, Fadi le frère volé, t.1 : (1986-1994) de Riad SattoufSi l’impression de déjà vu est assez forte, limite lassante, son talent de conteur réussit toutefois à toucher juste. Bienvenue en Syrie et oublie ta maman ! Arrête de pleurer et tiens, prends un bonbon
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Je m'appelle Fadi Saltouf, et mon premier souvenir se passe dans le jardin de ma grand-mère au cap Fréhel, en Bretagne. Je dois avoir à peu près 2 ans et j'ai l'impression d'être la lumière qui éclaire le monde !
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « Ah, c'est ainsi ?
Eh bien, je pars vivre en Syrie, avec mon papa.
Car c'est ce que font les fils, ils suivent leur père. »
Riad Sattouf revient avec une nouvelle série de bandes dessinées, qui replonge le lecteur dans l’univers de sa série à succès L’Arabe du futur.
Ce nouveau projet repose sur les histoires que Riad Sattouf a recueillies en 2011 et 2012 auprès de son frère Fadi Sattouf.
Dans ce récit, c’est Fadi le narrateur : il retrace son parcours hallucinant, de son enfance heureuse en Bretagne auprès de sa mère adorée et de ses grands frères, Riad et Yahya, jusqu’à la Syrie de son père, rude et inconnue pour lui...
Bluffé par l’adaptation du roman de Michel Bussi, Nymphéas noirs réalisée par le même duo, c’est avec beaucoup de plaisir (et peut-être trop d’attentes) que je me suis jeté sur ce nouvel opus.
Ne lâche pas ma main de Frédéric Duval et dessin de Didier Cassegrain, d’après le roman de Michel Bussi
Le dessin et l’adaptation sont toujours brillants. À nouveau, beaucoup de lumière (cette fois-ci l’action se passe à La Réunion) et de couleurs, un très bel album.
Hélas, si le rendu du twist des Nymphéas était impressionnant, l’histoire ici est bien plus prévisible… Ce qui, pour le maître du twist à la française, est un petit peu décevant.
Pas mal du tout, mais un peu zut quand même
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Saint-Gilles-les-Bains, Île de la Réunion, Vendredi 29 mars 2019...
Hôtel Alamanda 15h01...
Martial, Je monte une seconde à la chambre !
Hpfff ! OK...
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) - Je ne comprends pas, Liane devrait être là !
- Madame Bellion, c'était le genre à changer de tenue toutes les heures, vous voyez... Et là, dans la chambre, il n'y avait pratiquement plus de vêtements, la penderie était vide...
Et puis tout était en désordre... Tout...
- Le vase renversé... J'ai pensé à une scène de ménage ou bien à une drôle de partie de jambes en l'air...
- Et puis j'ai vu les taches de sang... sur le lit, les murs, les rideaux...
Liane et Martial Bellion et leur fille Sofa profitent des saveurs sucrées-salées et du climat tropical de l'île de La Réunion. Des vacances de rêve à n'en pas douter.
Ce couple en apparence idéal va pourtant chavirer quand Liane disparaît mystérieusement de sa chambre d'hôtel. Enlèvement ? Fugue ? Meurtre ? D'abord perplexe, la police soupçonne vite Martial d'avoir assassiné son épouse. Paniqué mais refusant de se rendre aux forces de l'ordre, il entraîne sa fille dans une fuite effrénée à travers les paysages luxuriants, et inquiétants, de l'île. Serait-ce un aveu ? À moins que la disparition de Mme Bellion ne cache une machination bien plus diabolique... ?
Après le succès flamboyant des Nymphéas noirs dans la collection Aire Libre, le trio d'auteurs se reforme pour l'adaptation d'un autre best-seller de Michel Bussi, Ne lâche pas ma main, publié en 2013. Didier Cassegrain met sa palette de couleurs chaudes et chaleureuses au service d'un polar haletant composé avec soin par Fred Duval et qui nous embarque dans les décors majestueux de l'île de La Réunion pour une chasse à l'homme aussi palpitante qu'imprévisible.
D’un sujet dur et triste Alix Garin parvient à créer une bande dessinée douce et tendre, une prouesse !
Ne m’oublie pas de Alix Garin
La grand-mère de Clémence est dans un EHPAD, malade avec un Alzheimer. Elle y est malheureuse et désoeuvrée. Et pourtant, sa fille (la mère de Clémence) ne trouve pas d’autre solution. Clémence enlève sa grand-mère pour un road-trip, direction la maison de son enfance.
Un voyage rocambolesque et haut en émotions. Une réussite toute en poésie
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Diderot. Jacques le fataliste.
C'est que, faute de savoir ce qui est écrit là-haut...
On ne sait ni ce qu'on veut ni ce qu'on fait...
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) - Marie-Louise, embrasse la mer pour moi.
C'est la toute dernière chose que ma mère m'ait dite.
- Tu sais quoi, Mamy ? Et si on y allait vraiment ?
La grand-mère de Clémence souffre de la maladie dAlzheimer. Face à son désespoir, elle prend la décision de l'enlever de la maison de retraite et de prendre la route en quête de l'hypothétique maison d'enfance de sa mamie. Une fuite, une quête, un égarement, l'occasion de se retrouver... À moins que ce ne soit des adieux ?
Cette bande dessinée est un vrai coup de force ! Il ne s’y passe rien, page après page on revit le même jour absurde. Et pourtant, elle est impossible à reposer.
S’enfuir : récit d’un otage de Guy Delisle
Christophe André faisait partie de M.S.F lorsqu’il a été pris en otage en Tchétchénie en 1977. Cet album relate sa captivité.
Un huis clos dans plusieurs lieux successifs. Seul dans une chambre. Menotté, au radiateur, au lit, à un anneau au sol. Seul avec un geôlier venant le nourrir deux fois par jour. Seul
L’histoire d’une captivité arbitraire, sans savoir, sans information, sans perspective, seul
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) C'est dans la nuit du premier au deux juillet que je me suis fait kidnapper.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) En 1997, alors qu'il est responsable d'une ONG médicale dans le Caucase, Christophe André a vu sa vie basculer du jour au lendemain après avoir été enlevé en pleine nuit et emmené, cagoule sur la tête, vers une destination inconnue. Guy Delisle l'a rencontré des années plus tard et a recueilli le récit de sa captivité un enfer qui a duré 111 jours. Que peut-il se passer dans la tête d'un otage lorsque tout espoir de libération semble évanoui ?
Dans le Sud de l’Italie, dans la chaleur et la rudesse de la pauvreté, Michele, un gamin découvre au fond d’un trou un autre enfant de son âge attaché, séquestré.
Je n’ai pas peur de Niccolò Ammaniti
Tiraillé entre la peur du père et le respect de l’autorité, les amitiés et secrets d’enfants, les copains roublards ou fidèles et les adultes terrifiants, la curiosité, la droiture, le devoir et les croyances et la chaleur de l’été Michele peine à s’en sortir
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) J'allais dépasser Salvatore quand j'ai entendu ma sœur hurler. Je me suis retourné et je l'ai vue disparaître, engloutie par le blé qui recouvrait la colline.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Italie, 1978. L'été le plus chaud du siècle. Dans un petit hameau perdu des Pouilles, les parents se terrent dans la fraîcheur des maisons tandis que leurs enfants, en vadrouille au cœur de la campagne brûlante, jouent à se donner des gages. Un jour, une expédition les conduit dans les entrailles d'une maison abandonnée. Par accident, le jeune Michele tombe au fond d'un trou creusé dans le sol. Une sinistre découverte l'y attend : il y a là un enfant nu, l'air malade et faible, presque sauvage. Un face à face s'engage entre les deux garçons qui s'apprivoisent mutuellement. Et une question se pose bientôt à Michele : qui a bien pu enchaîner cet enfant ici, comme un animal ?
Avec une histoire qui oscille entre roman policier et récit initiatique, mêlant suspense, horreur et poésie, Ammaniti signe le livre qui allait le révéler au monde entier
Quel bonheur, quel coup de coeur, quelle bande dessinée fantastique !
Et nos lendemains seront radieux de Hervé Bourhis
Premièrement, le graphisme (couleurs, dessins, aplats) est magnifique, j’ai adoré !
Ensuite, les mises en pages, le schéma narratif, les titrages et tous les effets sont parfaitement utilisés pour la mise en avant du scénario.
Et surtout, l’histoire est géniale, jusqu’au-boutiste et absolue. Le début est tendre comme l’enfance et la fin à la hauteur des idéaux.
Une histoire d’écologie radicale, d’incapacité politique et de pouvoir qui corrompt de facto les âmes les plus pures et aguerries. Et qu’importe sa propre vision personnelle, Hervé Bourhis signe là une géniale BD drôlissime et désespérante
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Sylvain et Camille sont conseillers politiques. Un soir, ils se retrouvent isolés avec la présidente de la République au fort de Brégançon. C'est ainsi que les deux idéalistes décident de la prendre en otage pour imposer au pays une politique écologiste
Bien souvent dans les romans de gare mal fichus, les rêves servent de cache-misère aux auteurs pour trouver une fin à leurs abracadabrantesques délires. Mais là, non. C’est pas Inception mais c’est un peu cul, un peu valaisan, pas assez gore et plutôt drôle.
Delirium de Louise Anne Bouchard
Un détective privé à la recherche d’infos sur une ancienne disparition mystérieuse, huit beautés marchandes de leurs charmes au Dolly Pop.
Une histoire qui n’est pas sans rappeler celle du célèbre portrait d’Oscar le Sauvage.
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Couleur3 et Canal diffusaient les infos en boucle : on recherchait un homme disparu depuis soixante-douze heures.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Jérôme boit trop, baise trop, et s’est fait virer de son job.
Il va se refaire une santé en Valais. Et là, encore, il baise trop, boit trop.
Dans son cauchemar, on l’enlève et on le malmène : séquestration et sévices pour l’empêcher de toucher à la légende du Dolly Pop, la mystérieuse disparition de huit beautés qui gagnaient leur vie en Valais en vendant leurs charmes et parfois leurs petites culottes
Après que son père ait fui en Syrie avec son petit frère (à la fin du 4e album), Riad se retrouve avec sa mère et son second frère en Bretagne, près de ses grands-parents.
L’arabe du futur, tome 5 : Une jeunesse au Moyen-Orient (1992-1994) de Riad Sattouf
Un album autour de l’absence du frère cadet, de la rage et de la dépression de la mère, et de la trahison du père.
Mais aussi une BD sur l’adolescence, les premiers émois, les peurs mêlées aux désirs, les boutons, la violence de l’école, les bandes de rebeux, les dominés et dominants
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Ce livre raconte l'histoire vraie d'un adolescent plus du tout blond, de sa famille franco-syrienne et d'un fantôme
Une ado disparait, enlevée, séquestrée, abusée. Une famille détruite.
La tête sous l’eau de Olivier Adam
Un roman simple et efficace, rude et percutant comme un épisode d’esprits criminels.
Plutôt pour un public jeune… mais pas que ! Ça se lit vite et c’est bien foutu.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Quand mon père est ressorti du commissariat, il avait l'air perdu. Il m'a pris dans ses bras et s'est mis à pleurer. Un court instant j'ai pensé : ça y est, on y est. Léa est morte.
Puis il s'est écarté et j'ai vu un putain de sourire se former sur son visage. Les mots avaient du mal à sortir. Il a fini par balbutier : « On l'a retrouvée. Merde alors. On l'a retrouvée. C'en est fini de ce cauchemar. »
Il se trompait. Ma soeur serait bientôt de retour mais nous n'en avions pas terminé
Un dessin au scalpel. C’est très beau, le trait est sublime et l’histoire tient la route.
Calypso de Cosey
Mais, à mon goût, Cosey, coloriste si doué, aurait peut-être été inspiré d’ajouter de la couleur et des pastels pour cette histoire toute en nuance.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Lorsque Gus, soixante ans passés, ouvrier sur un chantier, prétend avoir bien connu feu Georgia Gould, vedette du mythique film Calypso, sex symbol qui fit rêver des millions de spectateurs, l'hilarité est générale.
Pourtant il se trouve que la belle Georgia n'a pas encore pris congé de ce monde.
C'est dans la discrète et luxueuse clinique Edelweiss surplombant le Léman où elle soigne ses addictions que la star vieillissante va faire à Gus et à son compagnon de travail, Pepe l'Espagnol, la proposition la plus inattendue