Le relais d’Alsace

Premier roman dur de Simenon, ce relais d’Alsace ne m’aura pas laissé un souvenir inouï. Une histoire un peu tarabiscotée avec un voleur talentueux qui n’est pas celui qu’on pense, mais quand même, mais peut-être, mais oui, mais non…

Elle était moite, plus pâle.
« Je pourrais peut-être vous aider... Je... je vous soignerais... Je ne veux pas devenir sa femme... je... »
Elle pleurait à nouveau. Des sanglots nerveux. 
N'allait-elle pas encore se jeter dans ses bras ? 
Ce fut lui qui la prit par les épaules, la coucha sur le lit et dit doucement : « Calme-toi, Gredel... Chut !... »
Il avait le front soucieux. Il fit les cent pas dans la chambre en lui caressant la tête chaque fois qu'il passait près d'elle. Et à la fin elle s'endormit tandis que, à bout de forces, il se laissait tomber dans l'unique fauteuil et regardait vaguement la forme étendue sur son lit, la joue qui devenait rose, puis rouge, duvetée comme une joue de jeune paysanne.
Le relais d’Alsace de Georges Simenon

Une intrigue distrayante aux pâles personnages et un peu datée qui inaugura l’impressionnante série des romans durs de Simenon avec un commissaire Labbé avec un certain potentiel mais qui sera vite remisé aux oubliettes au profit du célèbre Jules Maigret.

Amusant toutefois de constater l’impunité du gentil méchant dans ce premier polar…

Le 1er roman dur de Simenon

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Gredel et Lena, les deux servantes si pareilles avec leurs cheveux ébouriffés et leur visage de poupée, dressaient les couverts sur six tables, les plus proches du comptoir, posaient sur la nappe à petits carreaux les verres de couleur, à long pied, destinés au vin d'Alsace.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
M. Serge demeure au Relais d'Alsace, au col de la Schlucht, depuis plusieurs mois et semble avoir quelques difficultés à régler ses notes de séjour. Une forte somme d'argent est dérobée dans la chambre qu'occupent au Grand-Hôtel (en face du Relais) deux riches Hollandais, M. et Mme Van de Laer. M. Serge est suspecté car il se retrouve, le lendemain du vol, en possession d'une forte somme d'argent. Arrivé de Paris pour enquêter, le commissaire Labbé subodore qu'un escroc surnommé " le Commodore " et qu'il a pisté autrefois, est mêlé à cette affaire.

Les fiançailles de M. Hire

M. Hire, homme discret, un peu atypique, renfermé… Suspect idéal ! Pourtant, il semble savoir. Et la bonne, juste en face ?

Le kummel lui brûlait l'estomac. Ses genoux tremblaient comme chaque premier lundi du mois quand il avait joué aux quilles.
C'était comme un refroidissement lent. Petit à petit, M. Hire se mettait à la tempé- rature de l'auto. Sa nervosité, sa fièvre, son entrain s'évaporaient et il s'enfonça jusqu'au nez dans le col de son manteau. Sans bou- ger de son siège, sans ralentir, le chauffeur ouvrit la portière d'une main et cria en se penchant à peine :
Je prends par la porte d'Italie ?
Par où vous voudrez.
La portière claqua. La vitre descendit de deux centimètres et il y eut désormais un courant d'air glacial.
Monsieur le procureur de la République...
On longea le terrain vague où la femme avait été tuée. Le chauffeur devait le savoir, car il ralentit pour regarder la palissade. Au coin de la rue, il y avait une fille, comme tou- jours, qui suivit le taxi avec des yeux indiffé- rents.
Les fiançailles de M. Hire de Georges Simenon
Mais il faut un coupable !

Il n’en faut pas beaucoup plus à foule.

Un roman dur qui prend son temps et qui monte imperceptiblement vers l’inéluctable drame

Le 5e roman dur de Simenon

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
La concierge toussota avant de frapper, articula en regardant le catalogue de La Belle Jardinière qu'elle tenait à la main :
- C'est une lettre pour vous, monsieur Hire.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
A Villejuif, on vient d'assassiner une femme dans un terrain vague. Un seul indice : le sac de la victime a disparu ; la police croit cependant au crime d'un sadique. La concierge de Mr. Hire, rendue méfiante par le comportement singulier de son locataire, signale qu'elle a entrevu chez lui une serviette tachée de sang. Mr. Hire est aussitôt pris en filature. Cet homme au physique disgracieux, au caractère insaisissable, vit d'expédients.

Le meurtre de Roger Ackroyd

Mais qui est le meurtrier de Roger Ackroyd ? Qui était là au moment de sa mort ? Et quelle était l’heure de sa mort ? Sa mort a-t-elle quelque chose à voir avec celle de Mme Ferrars ? Ou avec celle de son mari un an plus tôt ?

Puis elle se rassit devant la table.
 - Maintenant, mesdames et messieurs, reprit Poirot, je vais continuer à vous exprimer ma pensée. Soyez bien persuadés que je suis décidé à découvrir la vérité. Celle-ci, si laide qu'elle soit en elle-même, a toujours une beauté pour celui qui la cherche. J'ai vieilli et mes facultés peuvent avoir baissé...
Il s'attendait nettement à une contradiction.
 - Quoi qu'il en soit, continua-t-il, il est probable que c'est la dernière affaire dont je m'occuperai jamais, mais Hercule Poirot ne s'arrête pas sur un insuccès. Mesdames et messieurs, je vous dis que je veux savoir et je saurai, malgré vous tous.
Il prononça ces derniers mots d'un ton provocant et les jeta, en quelque sorte, à notre face.
Je crois que nous cillâmes tous un peu, à l'exception de Raymond qui demeura calme et de bonne humeur comme toujours.
 - Que voulez-vous dire par « malgré vous tous ›? demanda-t-il en haussant légèrement les sourcils.
 - Mais... ce que je dis, monsieur. Chacun de ceux qui sont ici me cache quelque chose.
Le meurtre de Roger Ackroyd de Agatha Christie, dans une traduction un peu vieillotte de Miriam Dou-Desportes

Les romans d’Agatha Christie sont emblématiques de la genèse des « whodunit ». Un genre de polars que je commence à trouver quelque peu lassant. Les indices sont disséminés savamment – ni trop vite, ni trop clairs – et les chausses trappes et fausses pistes tout aussi nombreux.

Sympa, bien fait, mais finalement assez répétitif pour un final surprenant… comme il se doit

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Mme Ferrars mourut dans la nuit du 16 au 17 septembre, un jeudi. On m'envoya chercher le vendredi 17, vers huit heures du matin. Mais il n'y avait rien à faire et la mort remontait à plusieurs heures.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Cela fait tout juste un an que le mari de Mrs Ferrars est mort. D'une gastrite aiguë. Enfin, c'est ce qu'il semble. Après tout, les symptômes de l'empoisonnement par l'arsenic sont presque les mêmes...

Hier, Mrs Ferrars est morte à son tour. Une trop forte dose de véronal. Suicide ? Allons donc ! Elle était encore jeune et très riche...

Et puis, aujourd'hui, Mr Ackroyd a été assassiné. Cette fois, le doute n'est pas permis. Mais pourquoi ? Bien sûr, Mrs Ferrars et Mr Ackroyd paraissaient fort bien s'entendre. Surtout depuis la mort du mari. Mais de là à dire... Non, ce n'est pas possible... En tout cas, ce n'est pas si simple...

Le secret de Chimneys

Tout commence à Bulawayo avec un manuscrit à porter à Londres et quelques lettres d’amour…

Et tout se complique, à souhait, avec moult rebondissements, révélations, surprises et coups d’éclats, tous plus improbables.

La voiture passa par le portail et traversa le parc de Chimneys. Inutile de décrire cette demeure seigneuriale, dont on trouvera la description exacte dans le guide Châteaux historiques d'Angleterre. Ils furent reçus par un vieux domestique à cheveux blancs dont la physionomie, l'attitude et tous les gestes semblaient dire « Nous ne sommes pas habitués à des assassinats dans ces murs ! Mais faisons face au désastre en rassemblant tout notre sang-froid. Mourons s'il le faut, mais faisons comme si de rien n'était ! »
 — Mylord vous attend, déclara-t-il. Par ici, s'il vous plait.
Il les conduisit dans un petit boudoir où lord Caterham fuyait le luxe trop seigneurial des grands salons, et les annonça :
 — Monsieur le docteur Cartwright. Monsieur l'inspecteur de police.
Le secret de Chimneys de Agatha Christie

Dans un style très théâtral, Agatha Christie propose là un roman de suspense vaudevillesque qui se lit bien vite en laissant un souvenir bien vide

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
— Anthony Cade ! Vieux gentleman !
— Jimmy McGrath ! Toi ? Pas possible !
Les voyageurs de l'autocar Castle - sept dames exténuées et trois messieurs en sueur — observaient la scène avec le plus vif intérêt. Leur guide, Mr Cade, avait, selon toute évidence, rencontré un vieil ami. Tous les voyageurs — et particulièrement les voyageuses - professaient la plus profonde admiration pour Mr Cade, pour sa silhouette svelte et vigoureuse, son visage bronzé, sa façon d'exercer son métier de guide, de les amuser, de les distraire, d'apaiser leurs petites querelles.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Tout avait commencé de la façon la plus classique qui soit : un prince déchu cherchant à récupérer son trône sollicite l'appui - discret - des Britanniques.
En échange de quoi, les compagnies anglaises se verraient concéder l'exploitation des pétroles du petit État. Bref, une banale manœuvre politico-financière, élaborée dans le cadre somptueux d'une des plus anciennes demeures seigneuriales d'Angleterre : Chimneys. Pourtant, l'affaire se corse lorsqu'on se rend compte que des individus équivoques se sont glissés parmi le beau linge qui prépare sa révolution de palais.
Et les cadavres font affreusement désordre dans les salons de Chimneys...
Un prince déchu sollicite l'appui des Britanniques pour reconquérir son petit royaume des Balkans. À Paris, un de ses anciens ministres meurt laissant un manuscrit qui contient des révélations explosives sûr la famille royale. Anthony Cade est chargé de le remettre à un éditeur tandis que les services secrets anglais aussi bien que les opposants lu prince souhaiteraient l'intercepter... C'est dans le cadre somptueux du manoir de Chimneys que vont se retrouver les protagonistes de cette ténébreuse affaire. dans ce livre publié en 1925, Agatha Christie utilise avec humour les ressorts du roman l'espionnage pour ménager un de ces huis clos criminels dont elle a le secret.

L’homme au complet marron

Un bandit international, le mystérieux « Colonel », est poursuivi par une jeune fille orpheline romantique et un peu fofolle. Une histoire avec des diamants, un voyage en bateau vers l’Afrique du Sud dans une ambiance coloniale et pleine de rebondissements.

Palpitant d'angoisse, je déroulai la couche de papier. Une poignée de cailloux ternes et vitreux roula sur le lit.
 — Des cailloux ! dis-je, désappointée.
 — Des cailloux ? cria Suzanne.
La vibration de sa voix me fit frémir.
 — Des cailloux ? Non, Anne ! Des diamants !
L’homme au complet marron de Agatha Christie

Une histoire un petit peu mièvre mais sympathique

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Nadine, la danseuse russe qui avait conquis Paris en coup de vent, revint saluer pour la dixième fois, rappelée par les applaudissements frénétiques. Ses longs yeux noirs brillèrent dans un sourire, sa bouche écarlate eut une moue hautaine.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Tout avait commencé de la façon la plus classique qui soit : un prince déchu cherchant à récupérer son trône sollicite l'appui - discret - des Britanniques.
En échange de quoi, les compagnies anglaises se verraient concéder l'exploitation des pétroles du petit État. Bref, une banale manœuvre politico-financière, élaborée dans le cadre somptueux d'une des plus anciennes demeures seigneuriales d'Angleterre : Chimneys. Pourtant, l'affaire se corse lorsqu'on se rend compte que des individus équivoques se sont glissés parmi le beau linge qui prépare sa révolution de palais.
Et les cadavres font affreusement désordre dans les salons de Chimneys...
Un prince déchu sollicite l'appui des Britanniques pour reconquérir son petit royaume des Balkans. À Paris, un de ses anciens ministres meurt laissant un manuscrit qui contient des révélations explosives sûr la famille royale. Anthony Cade est chargé de le remettre à un éditeur tandis que les services secrets anglais aussi bien que les opposants lu prince souhaiteraient l'intercepter... C'est dans le cadre somptueux du manoir de Chimneys que vont se retrouver les protagonistes de cette ténébreuse affaire. dans ce livre publié en 1925, Agatha Christie utilise avec humour les ressorts du roman l'espionnage pour ménager un de ces huis clos criminels dont elle a le secret.

Le crime du golf

Pour son troisième roman, Agatha Christie rappelle Hercule Poirot et l’envoie en France, appelé par un homme qui se sent menacé… Il arrivera prestement avec son ami Hastings… juste un peu trop tard.

 — Ta ta ta ! » Poirot poussa son exclamation d'impatience préférée. « Vous ne comprenez pas encore! On peut avoir un crime sans assassin, mais, pour avoir deux crimes, il est indispensable d'avoir deux cadavres. »
Sa remarque me parut si peu claire que je le dévisageai avec une certaine inquiétude. Pourtant, il paraissait parfaitement normal. Tout à coup, il se leva et alla vers la fenêtre.
 « Le voici ! s'écria-t-il.
 — Qui ça ?
 — M. Jack Renauld. Je lui ai fait porter un mot à la villa lui demandant de venir nous retrouver ici. »
Le crime du golf de Agatha Christie

Et commence une enquête bien tarabiscotée, pleine de retournements de situations dans une enquête menée par un policier français bien prétentieux

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Dois-je rappeler cette anecdote bien connue d'un jeune écrivain qui, pour forcer, dés le premier mot de son roman, l'attention de l’éditeur le plus blasé, écrivait la phrase suivante :
« Enfer! dit la duchesse... »


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Une fois n'est pas coutume, cette enquête d'Hercule Poirot nous mène en France d'où M. Renauld - un monsieur qui semble avoir des moyens - a lancé un SOS impérieux au détective. Une limousine attendra Poirot et son ami Hastings à Calais...
Mais à Calais, point de limousine : c'est que M. Renauld a été assassiné dans la nuit. On l'a trouvé lardé de coups de couteau dans le dos, au fond d'une tombe ouverte, creusée dans un terrain de golf...
L'enquête ne sera pas facile : M. Renauld était bien discret sur son passé en Amérique du Sud ; et bien mystérieuses sont les deux femmes qui, aux dires des domestiques, le rencontraient souvent le soir... Mais Poirot est là, furetant partout, à récolter le moindre indice...

Mr. Brown

Pour son deuxième roman, Agatha Christie avait déniché deux jeunes désœuvrés, Quat’sous et Tommy pour un roman d’espionnage et d’enquête au rythme endiablé.

 - Commencerons-nous : jeune homme sans emploi, au cœur sensible.
 - Par exemple !
 - Comme vous voudrez. Mais ça pourrait toucher une vieille fille qui vous adopterait illico, avant que vous n'ayez eu le temps de vous lancer
dans des aventures.
 - Je ne veux pas qu'on m'adopte.
 - J'ai oublié que vous étiez contre l'adoption. Allons, c'était pour vous taquiner. Certains journaux sont pleins d'annonces de ce genre ! Trouvons quelque chose de mieux. Par exemple : Deux jeunes aventuriers à louer. Prêts à n'importe quoi, n'importe où. Salaire élevé. (Il faut qu'on sache à quoi s'en tenir la-dessus dès le début.) Nous pourrions aussi ajouter: « On ne répond qu'aux offres sérieuses », ça se fait quelquefois.
 - Je suis complètement sûr que toutes les offres en réponse à une annonce pareille ne seront pas sérieuses !
 - Tommy ! Vous êtes un génie. C'est beaucoup plus chic: « On ne répond pas aux offres sérieuses. »
 - Qu'en dites-vous? Attendez, je vais relire :
Deux jeunes aventuriers à louer. Prêts à n'importe quoi, n'importe où. Salaire élevé. On ne répond pas aux offres sérieuses.
Mr. Brown de Agatha Christie

Tout va très vite et les retournements de situations sont incessants. Impossible de reprendre son souffle dans cette histoire d’espions très fraîche et sympathique.

Une histoire un peu légère, certes, mais très vivante à la recherche de Jane Finn dans l’ombre d’un mystérieux Monsieur Brown

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Le Pacific coulait. Il avait eu de grandes avaries pendant la tempête, et maintenant, bien que la mer fût déjà calmée, le naufrage était imminent.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
C'est toujours après le drame qu'on s'avise qu'un personnage falot a traversé la scène sans que personne lui prête attention.

Et justement, dans le bureau de Mr Whittington, il y avait un clerc qui se faisait appeler Mr Brown. Mais voilà ! Personne n'est capable de se rappeler quoi que ce soit de Mr Brown. Pas même son visage. La description qu'on donne invariablement de Mr Brown, c'est qu'il ressemble à tout le monde.

La mystérieuse affaire de Styles

Après la lecture de tous les Maigret l’hiver passé, je me suis dit que je remettrais bien ça avec un autre classique des polars. Et pourquoi pas Agatha Christie.

Mais voilà, rien à voir ni rien à comparer. Dans les Maigret, c’est l’humain qui est au centre, et Simenon – en véritable ethnologue – propose un portrait de la France et des français des années 30 à 60.

Il se leva et se dirigea négligemment vers la fenêtre.
 - J'ai admiré ces corbeilles. A propos, combien de jardiniers emploie-t-on ici ?
 - Seulement trois maintenant. Nous en avions cinq avant la guerre, lorsque la propriété était tenue comme celle d'un gentleman devrait l'être. Ah! si vous l'aviez vue alors, monsieur. C'était une merveille 1 Mais aujourd'hui il n'y a que le vieux Manning, le jeune William et une femme-jardinier en culottes! Ah ! dans quel temps affreux vivons-nous !
 - Le bon temps reviendra, Dorcas. Du moins, nous l'espérons. Maintenant, voulez-vous m'envoyer Annie.
La mystérieuse affaire de Styles de Agatha Christie

Chez Agatha Christie, c’est l’enquête qui est au centre. Et c’est qui a tué qui crée le suspense…. Un peu moins ma tasse de thé. Darjeeling ?

Une enquête empoisonnée pour Hercule Poirot

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Il n'y a pas qu'Alfred Inglethorp qui tire profit du meurtre de sa femme : il y a aussi ses beaux-enfants et Cynthia, protégée de la défunte. Tous auraient pu se procurer la strychnine qui a tué Mrs Inglethorp.

Mais cela n'explique ni l'obstination qu'Hercule Poirot met à empêcher l'arrestation d'Inglethorp ni la passivité d'Inglethorp devant les charges qui pèsent sur lui. Il est vrai aussi qu'on n'a trouvé aucun indice. Et pourtant, il y en a...

Grâce à un feu allumé au cœur de l'été, à une empreinte sur une plate-bande et à une tache de café, Poirot arrachera des aveux au meurtrier et trouvera la solution de cette affaire de Styles qui, pour être le premier roman d'Agatha Christie, n'en est pas le moins ingénieux.

Agatha Christie, le chapitre disparu

En 1926, la mère de Agatha Christie meurt et son mari infidèle lui annonce son intention de divorcer. Elle disparaît alors durant une dizaine de jours. Disparition qu’elle n’expliquera jamais.

 « Bon sang, pourquoi ai-je fermé les yeux en lançant la voiture dans la pente », articulai-je. 
 « Puisque c'est comme ça, tant pis, c'est que je dois vivre ! » Je me souviens avoir prononcé cette phrase et je me rappelle également sur quel ton je l'ai émise.
Je me sentis soudain soulagée d'un immense poids, je ne mourrai pas aujourd'hui, ni demain, plus question de mettre fin à mes jours. À la seconde que je crus être la dernière de ma vie, je dois l'avouer, j'avais supplié à la voiture de stopper son allure, à ma mère de me sauver, « non, je ne veux pas mourir, Maman, Maman ». La peur avait été si grande.
Agatha Christie, le chapitre disparu de Brigitte Kernel

Brigitte Kernel s’empare de cette rocambolesque histoire et comble les vides de cette affaire dont toute l’Angleterre parla.

Leeds Mercury - Wednesday 15 December 1926
Leeds Mercury – Wednesday 15 December 1926

C’est drôle, pétillant et léger (un peu beaucoup, même), comme une enquête menée par la protagoniste de son propre rapt

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
The End.
Voilà, le livre est fini.
J'y ai posé le point final vers quinze heures.
Le titre : Une autobiographie. Il n'y a pas plus simple.
Juste au-dessus, en lettres capitales, mon nom, Agatha Christie.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Hiver 1926. Agatha Christie disparaît. L'Angleterre retient son souffle. Pourquoi et comment la reine du crime s'est-elle volatilisée dans la nature ? Qu'a-t-elle fait pendant onze jours ? Cette histoire vraie demeure comme une zone d'ombre dans la vie de la plus célèbre des romancières anglaises et personne encore n'est parvenue à élucider cette énigme.

Dans ce roman passionnant, Brigitte Kernel se glisse dans la peau d'Agatha Christie pour revenir sur cet épisode mystérieux, reconstituer l'étrange disparition, déterrer une sombre affaire de vengeance et même découvrir une histoire d'amour.

Le dernier des écrivains

Au moment de recevoir son prix Nobel, un écrivain disparaît. Son attachée de presse, Marie, mène l’enquête au domicile de l’auteur à Saint-Malo. Et tout s’emmêle…

 - Écoutez... je crois que vous connaissez les écrivains mieux que moi. Loin de moi l'idée de faire d'eux des dépressifs qui s'ignorent mais enfin soyons sérieux... J'imagine qu'un homme qui fait le choix de s'enfermer, seul, des journées entières, dans le silence de son appartement pour écrire des livres dont il ignore qu'ils seront lus un jour n'est pas exactement ce qu'on appelle un être optimiste ou sociable. Sinon, il irait pêcher ou taperait la belote au bistrot...
Il la regardait avec insistance, en hochant la tête. Puis, soudainement, il eut un geste vague. 
 - ...mais Pierre n'a aucune tendance suicidaire, si c'est votre question
Le dernier des écrivains de Gwenaële Robert

Si les références nombreuses à Maigret parsèment cette plaisante enquête, nulle trace ici de la bonhomme écriture de Simenon.

Une parfaite lecture pour l’été sur un transat en bord de mer bretonne

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
7 décembre
Il pleuvait. Elle regardait les gouttes d'eau s'écraser sur la vitre, puis s'étirer et suivre sur le carreau des chemins incertains ralentissements suivis de brusques accélérations -, loupes ductiles et fugitives où s'enflaient la campagne, les vaches, l'ardoise des toits.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Qu'est-il arrivé à Pierre Le Guellec, nouveau lauréat du prix Nobel de littérature ? Déposé à l'aéroport de Rennes le matin du 8 décembre, il n'est jamais arrivé à Stockholm pour recevoir sa récompense. Enlèvement d'un écrivain devenu soudainement riche et célèbre ? Règlement de comptes entre les derniers terre-neuvas dont il est le descendant ? Disparition volontaire ? Inquiétante ? Définitive ? Marie Rivalain, son attachée de presse, est troublée. Contrainte de rester à Saint-Malo jusqu'au retour hypothétique du romancier, elle découvre la part d'ombre d'un homme qu'elle pensait pourtant bien connaître. Dans un hôtel particulier chargé d'histoire et sur les plages ventées de la cité de granit, Marie part à la recherche de celui que beaucoup considèrent comme « le dernier des écrivains ». Mais chaque nouvel indice ne fait qu'épaissir son mystère.

Dans la lignée des romans de Georges Simenon, Gwenaële Robert signe une intrigue captivante au cœur de la cité corsaire dont les remparts abritent de lourds secrets.