Lire Justine Niogret, c’est se confronter à la violence crue. L’écriture est ciselée, froide et directe, injurieuse. Travaillée, superbe et glaçante !
Pour autant, son premier gros succès m’a semblé souffrir quand même de quelques petits défauts de jeunesse. Une quête interminable, parfois un peu lassante, faite d’allers et de retours, à la manière d’un jeu de rôle médiéval à la recherche d’indices, parsemé de fausses pistes et de rencontres.
Un peu cliché, mais parfait pour les amateurs du genre
L'archer se nommait Manfred, et aujourd'hui il allait tuer une vieille femme. Une nourrice, plus exactement.
Chien du heaume, un surnom gagné au prix du sang et de la sueur par celle qui ne possède plus rien que sa hache, dont elle destine la lame à ceux qui lui ont pris son nom. Mais en attendant de pouvoir leur sortir les viscères, elle loue son bras et sa rage au plus offrant, guerrière parmi les guerriers, tueuse parmi les loups. De bien curieuses rencontres l'attendent au castel de Broe où l'hiver l'a cloîtrée : Regehir, le forgeron à la gueule cassée, lynge à la voix plus douce que les mœurs, le chevalier Sanglier et sa cruelle épouse de dix printemps. Au terme de sa quête, Chien trouvera-t-elle la vengeance, la rédemption ou... autre chose ?