A mains nues

Une vie de femme, une sexualité de femme, un sexe de femme, une histoire

A mains nues de Amandine Dhée

Amandine regarde en arrière et se souvient, des premiers émois, des premières langue, de la première fois, des nombreuses fois, de l’habitude, des ruptures, de la solitude et du renouveau. Elle épluche les codes et les non-dits.

C’est absolument intime et très beau. Pourtant, cette distanciation entre « je » aujourd’hui et « elle » hier m’a un peu perdu.

Alors ? Autobiographie ou autofiction ? Finalement, si les mots sont vrais, qu’importe !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
J'aimerais montrer la complexité d'un chemin où l'individu est autant l'auteur de ses choix qu'il est "fabriqué" par les autres, où distinguer son propre désir peut prendre du temps, tout comme désobéir aux attentes, souvent implicites, de son entourage et de la société. J'explore la notion de norme, la façon dont elle nous sécurise et nous enferme à la fois.
Amandine Dhée

Déjeuner en paix

Chick-lit, pop-lit ou feel-good… difficile de coller une étiquette très claire sur ce portrait en miroir de deux femmes sur une terrasse. Deux femmes dont on suit les pensées, les envies, les frustrations, les bonheurs, les errances, les jalousies et les échecs…

Déjeuner en paix de Charlotte Gabris

C’est en tout cas absolument drôle, facile à lire et plus profond qu’une simple blagounette

Un brillant premier roman à la construction remarquable !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Paris, une terrasse de café ensoleillée.

C'est l'heure du déjeuner, les gens font la queue. Les salades sont immangeables, une tasse de thé coûte huit euros, le personnel est abject. Mais les gens font la queue.

Une jeune provinciale est attablée, seule. À ses côtés, une Parisienne attend son amoureux qui tarde à la rejoindre.

Deux femmes qui n'ont a priori rien en commun. Si ce n'est que l'une et l'autre se regardent, se jaugent, se moquent.

Peut-on parler fort, ne jamais sourire, et porter un panier en osier avec autant d'assurance et d'aplomb ? se demande la première. Peut-on boire un verre de vin en trinquant... avec soi-même, et sembler heureuse malgré tout ? se demande la seconde.

Mais sont-elles si différentes ? Et qui sont-elles pour se juger si durement ?

Charlotte Gabris s'amuse ici de la rivalité féminine avec malice.

Et si nous essayions, nous aussi, de déjeuner en paix ?

Les couilles sur la table

Comme un état des lieux du féminisme actuel, vu par le prisme des masculinités.

Les couilles sur la table de Victoire Tuaillon

Et tout y passe, de l’intimité de la sexualité et du corps jusqu’au problématiques sociales ou éducationnelles en passant par la famille et la charge mentale, la violence, les relations de dominations et de soumission…

Et pour aller plus loin (ou plutôt pour remonter aux origines du projet), le podcast Les couilles sur la table

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Synthèse de deux ans d'interventions de chercheurs et de chercheuses, au cours du podcast éponyme, sur la masculinité et ses effets, la virilité ou encore le rapport des hommes à l'amour, à la domination et à la violence de genre

Notes à usage personnel

Le récit d’une vie mouvementée, d’un père alcoolique, d’une jeunesse intense, du désir d’enfant, d’être femme, de rage et d’apaisement.

Notes à usage personnel de Emilie Pine

Un livre d’une grande profondeur aux riches enseignements porté par une franchise déroutante et salvatrice.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« J'ai peur d'être cette femme qui dérange. Et peur de ne pas déranger assez. J'ai peur. Mais je le fais quand même. »

Au fil de six essais, Emilie Pine nous livre ses « mémoires accidentels », un magnifique témoignage sur sa vie de femme, ses failles intimes, ses combats, ses colères et ses renoncements. À la fois crue, vulnérable, drôle et radicalement honnête, elle aborde tous ces sujets que l'on a trop souvent l'habitude de taire : l'addiction, l'infertilité, les ruptures familiales, les violences sexuelles... Poignant et juste, Notes à usage personnel, dessine l'histoire en creux d'une femme qui dérange, en rébellion contre le silence

Dix petites anarchistes

Histoire vraie, romancée ou pur roman ? Qu’importe ! Ça ce serait passé ainsi. Une description bien rude de la Suisse fin 1800, de la condition ouvrière et féminine et des utopies anarchistes !

Et départ ! Dix femmes en route pour l’Amérique du Sud parties pour fonder une communauté et qui se retrouvent confrontées à la brutale réalité d’une colonisation machiste et sanguinaire.

Dix petites anarchistes de Daniel de Roulet

Comme un témoignage au plus près de la réalité, mais manquant malheureusement de panache… Et pourtant, quelle aventure ! Bref, un livre passionnant qui m’ennuya un peu à sa lecture. Paradoxal ? Un peu, sûrement.

Et finalement, j’aurais bien aimé que tout ceci fut vrai, qu’on aie pu avoir des vrais noms, des références, des photos d’archives et un petit texte de fin comme dans les films de Hollywood qui nous dirait que cette histoire fut tirée de faits réels…

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Suisse, fin du XIXe siècle. À Saint-lmier, on vivote entre misère et exploitation, entre les étables et une industrie horlogère encore balbutiante. La visite de Bakounine, plein de l'ardeur de la Commune de Paris, éveille l'idée qu'une autre vie est possible. Dix jeunes femmes font le pari insensé de bâtir, à l'autre bout du monde, une communauté où régnerait « l'anarchie à l'état pur ». Valentine, dernière survivante des « dix petites anarchistes », nous fait le récit de cette utopie en acte qui les conduit de Suisse en Patagonie jusqu'à Buenos Aires, en passant par l'île de Robinson Crusoé.

L'extraordinaire épopée de femmes soudées par un amour farouche de la liberté, qui ont choisi de « se réjouir de l'imprévu sans perdre la force de s'insurger »

Mes bien chères soeurs : désolée, ça sent le fauve, il est temps d’aérer

Il y a la rage, et à raison ! Un livre résolument féministe 4G (quatrième génération), qui appelle à l’union des femmes au travers de la sororité.

Mes bien chères soeurs de Chloé Delaume

Un livre auquel je n’adhère pas inconditionnellement et auquel il ne m’est justement pas demandé d’adhérer car celui-ci ne s’adresse pas aux hommes. Doux rêveur, j’aurais préféré un projet incluant.

Reste un très bon livre militant, affirmé dans ses constats et revendications. Parfois drôle, souvent révolté avec un projet pour lequel Chloé Delaume appelle à continuer à se battre !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Ceci est une adresse. Aux femmes en général, autant qu'à leurs alliés. Je vous écris d'où je peux. Le privé est politique, l'intime littérature. »

En France, la quatrième vague féministe a fait son entrée : non plus des militantes, mais des femmes ordinaires. Qui remettent en cause les us et les coutumes du pays de la gaudriole, où une femme sur dix est violée au cours de sa vie, et où tous les trois jours une femme est assassinée par son conjoint.

Dans ce court texte incisif qui prône la sororité comme outil de puissance virale, Chloé Delaume aborde la question du renouvellement du féminisme, de l'extinction en cours du patriarcat, de ce qu'il se passe, et peut se passer, depuis le mouvement #metoo

Culottées : des femmes qui ne font que ce qu’elles veulent

C’est drôle et envolé et ça parle de destins de femmes

Culottées : des femmes qui ne font que ce qu’elles veulent de Pénélope Bagieu

Plus encore, ça parle de femmes qui ont pris leurs destins en main et se sont affranchies de leurs maris, du « qu’en-dira-t-on », de la pression sociale, des lois ou de leurs propres barrières

On retrouve la femme à barbe, une sirène, une créatrice de trolls, Joséphine Baker et… Quinze femmes qui ont inventé leurs destinées

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Clémentine Delait
Femme à barbe
1865 - 1939
Clémentine est une petite fille très costaude.
Voilà qui est bien commode, pour donner un coup de main à ses parents fermiers vosgiens.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Guerrière apache ou sirène hollywoodienne, gardienne de phare ou créatrice de trolls, gynécologue ou impératrice, les Culottées ont fait voler en éclats les préjugés.

Quinze portraits de femmes qui ont inventé leur destin

Merci, fallait pas : le sexisme expliqué à ma belle-mère

Avec une vingtaine de leçons, voilà comment dégommer le sexisme. Et plus encore, le sexisme féminin. Oui, pas nécessaire d’être un homme pour être sexiste !

Merci, fallait pas : le sexisme expliqué à ma belle-mère de Laura Domenge

Un bon rappel, « un peu » drôle 🙂

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Si toi aussi tu en as marre :
Des pics de ta belle-mère lorsque tu oses reprendre deux radis, quand son fils s'enfile tranquillou tous les apéricubes sans se manger une réflexion
De passer la nuit à pisser ton tilleul parce que belle-mam' ne réserve son calva qu'aux hommes
D'être obligée de renoncer au mode canapé-chips-match à côté de tonton lourdo pour jouer à la commis de cuisine afin qu'elle ne ponde pas un cake
Ce livre est fait pour toi.
Parce qu'il existe aussi un sexisme féminin qu'il faut dézinguer de toute urgence !

Lorsque je me suis relevée j’ai pris mon fusil : imaginer la violence des femmes

Jacqueline Sauvage à tué son mari qui la battait en mettant fin à un calvaire qui durait depuis 47 ans. Trois coups de fusil dans le dos de celui qui la battait, violait ses filles et faisait régner la terreur.

Lorsque je me suis relevée j'ai pris mon fusil : imaginer la violence des femmes de Valentine Faure
Lorsque je me suis relevée j’ai pris mon fusil : imaginer la violence des femmes de Valentine Faure

Le point de départ pour analyser la violence des femmes.

Un livre brillant qui pose plus de questions qu’il n’arrive à apporter de réponses… En existerait-il de toutes faites qui tiendraient un minimum la route ? Et en s’interrogeant, Valentine Faure évite les pièges d’un discours condescendant, agressif ou intégriste.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Oui c'est vrai je lui ai tiré clans le dos, eh oui. j'ai fait ça. Je m'étais un peu reposée et lorsque je me suis relevée j'ai pris mon fusil, j'ai mis les cartouches, j'ai tiré. »

Fin 2015, Jacqueline Sauvage était condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari qui la battait. Elle rejoignait la longue et mystérieuse cohorte des femmes qui choisissent la violence pour répondre à la violence. Ce geste disait-il la puissance ou l'impuissance ? Était-il légitime ou condamnable, courageux ou avilissant ? L'auteure part de cette énigme morale pour explorer la question taboue de la violence féminine.

Que peuvent les femmes face à la brutalité des hommes ? Avec quelle force se défendre ? Faut-il demander l'indulgence ? Dans un essai personnel et documenté, Valentine Faure éclaire ce qui au fil des siècles a pu être traité comme une pathologie, un mystère, une monstruosité ou le résultat d'une influence, rarement comme un outil d'émancipation ou l'expression d'une révolte légitime. À l'heure où la colère des femmes se réveille, elle invite à actualiser notre regard sur la violence des femmes

Sorcières : la puissance invaincue des femmes

Un livre important, pourtant dans une édition… mais diablesse, pourquoi de si petits caractères ! Misère, ce livre m’a arraché les yeux.

Sorcières de Mona Chollet
Sorcières de Mona Chollet

Pour revenir à plus de sérieux, un vrai bon livre sur le féminisme contemporain, bourré de références actuelles et historiques. Un essai aux avis tranchés ! Et si parfois on pourrait se mettre à penser « un peu trop », en suivant le cours de la réflexion, en comprenant le contexte et en s’attardant sur les citations… misère ! C’est juste !

Avec pour thématiques principales, l’autonomie, le droit à disposer de son corps, la non-maternité et le jeunisme.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Qu'elles vendent des grimoires sur Etsy, postent des photos de leur autel orné de cristaux sur Instagram ou se rassemblent pour jeter des sorts à Donald Trump, les sorcières sont partout. Davantage encore que leurs aînées des années 1970, les féministes actuelles semblent hantées par cette figure. La sorcière est à la fois la victime absolue, celle pour qui on réclame justice, et la rebelle obstinée, insaisissable. Mais qui étaient au juste celles qui, dans l'Europe de la Renaissance, ont été accusées de sorcellerie ? Quels types de femme ces siècles de terreur ont-ils censurés, éliminés, réprimés ?

Ce livre en explore trois et examine ce qu'il en reste aujourd'hui, dans nos préjugés et nos représentations : la femme indépendante - puisque les veuves et les célibataires furent particulièrement visées ; a femme sans enfant - puisque l'époque des chasses a marqué a fin de la tolérance pour celles qui prétendaient contrôler leur fécondité ; et la femme âgée - devenue, et restée depuis, un objet d'horreur. Enfin, il sera aussi question de la vision du monde que la traque des sorcières a servi à promouvoir, du rapport guerrier qui s'est développé alors tant à l'égard des femmes que de la nature : une double malédiction qui reste à lever