Blackwater, tome 6 : l’épique saga de la famille Caskey : Pluie

Fin de règne à Perdido. Toutes les richesses sont !

« Qu'est-ce qui ne va pas ? demanda sa femme.
- Elinor, promets-moi quelque chose.
- Quoi ?
— Ne demande pas quoi. Promets.
— Je te promets Oscar. Tout ce que tu veux. De quoi s'agit-il?
- Promets-moi que tu me laisseras mourir avant toi, dit-il. Promets-moi que tu ne m'obligeras pas à vivre seul dans cette vieille et grande maison. Laisse-moi mourir en premier. Promets-le-moi.»
Blackwater, tome 6 : l’épique saga de la famille Caskey : Pluie de Michael McDowell

Ainsi se clôt cette saga familiale fantastico-gothique telle qu’elle était déjà annoncée dans le deuxième tome.

Une réussite sublime. Après un renversement au troisième tome, un petit coup de mou dans les 4 et 5 tomes… C’est sans surprise qu’Elinor tire sa révérence. Sublime !

Une saga dans laquelle, dès le premier tome, les femmes prennent le pouvoir au près de l’inquiétante rivière noire et nauséabonde.

Une histoire de femmes et d’eau, d’eco-féminisme (merci Kirzy de Babelio pour la formule) et de mère nature dans une narration gothico-fantastique fort bien dosée

Blackwater, tome 5

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Peut-être n'étaient-elles que cela : deux vieilles femmes se livrant à d'éternels commérages dans la chambre isolée d'une maison vétuste, dans un coin perdu de l'Alabama.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Si le clan Caskey accuse le poids des ans, il est loin de s'être assagi : révélations écrasantes, unions insolites et réceptions fastueuses rythment leur vie dans une insouciance bienheureuse. Mais quelque chose surplombe Perdido, ses habitants et ses rivières. Le temps des prophéties est enfin venu

Blackwater, tome 5 : l’épique saga de la famille Caskey : La fortune

Le clan prospère, du pétrole est trouvé dans les terres des Caskey ! Et comme pour chaque tome désormais, de nouveaux arrivants se présentent et d’autres disparaissent.

— Mais tu vas le faire dans tous les cas, n'est-ce pas ? Autrement tu ne serais pas montée ici avec moi. Si tu n'avais pas eu l'intention de tout me dire, tu ne m'aurais rien dit du tout. Qu'est-ce qu'il y a ?
— Nerita n'a pas mangé le fils Gully en entier.
- Comment ça ?
— Elle... elle m'a gardé une part. »
Blackwater, tome 5 : l’épique saga de la famille Caskey : La fortune de Michael McDowell

Une fortune plutôt lassante avec toutefois une puissante fin pour doper la soif du dernier volume !

Blackwater, tome 4
Blackwater, tome 6

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Tous les Caskey pleurèrent la mort de James avec une grande émotion. Bien qu'âgé et fragile, personne n'avait imaginé qu'il puisse partir un jour.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Tel un organisme vivant, le Clan Caskey se développe et se transforme. Certains font face à la mort, d'autres accueillent la vie, entre rapprochements inattendus, haines sourdes et séparations inévitables, les relations évoluent, Miriam, désormais à la tête de la scierie et noyau dur de la famille, ne cesse de faire croître la richesse, suite à une découverte surprenante et miraculeuse - sauf pour une personne - c'est bientôt la ville entière qui va prospérer. Mais cette soudaine fortune suffira-t-elle, alors que la nature commence à réclamer son dû ?

Blackwater, tome 4 : l’épique saga de la famille Caskey : La guerre

Dans ce quatrième opus, après une première partie de transition et de passages de pouvoir, la famille Caskey retrouve une nouvelle harmonie.

La seconde guerre mondiale arrive et les affaires explosent pour la scierie qui voit les commandes affluer.

Elinor avait changé elle aussi, et de façon plus frappante encore depuis la mort de Mary-Love. Elle était plus calme, ses accès de colère semblaient l'avoir quittée ; elle paraissait moins dangereuse.
Blackwater, tome 4 : l’épique saga de la famille Caskey : La guerre de Michael McDowell

Un livre plus tranquille, dans lequel toutes et tous semblent trouver un certain apaisement.

Travis n'eut plus conscience de rien après ça. Frances dévora ses bras. Au cours de ce festin, Travis mourut. Lorsque sa faim fut rassasiée, Frances porta le cadavre jusqu'au nid d'alligators, sur la berge qui jouxtait le pâturage. Attirés par l'odeur du sang, les bêtes étaient là pour l'accueillir. 
Frances sortit de l'eau, tenant devant elle le corps démembré. Le sang se déversait des articulations évidées. Sa propre bouche ensanglantée s'ouvrit et émit une série de brèves notes aiguës. L'eau tout autour d'elle fut agitée par les battements de sa queue et de celles des alligators. Quelque part, dans un coin sombre de l'esprit de la créature, Frances Caskey sursauta en reconnaissant le chant étrange qu'elle entendait en rêve.

Bien sûr, ce tome reste fidèle aux Blackwater avec quelques drames et morts (étranges ou non), mais où les personnalités peuvent enfin vivre sans se cacher. Enfin… presque

Blackwater, tome 3
Blackwater, tome 5

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Mary-Love était morte depuis deux ans. Dans les mois qui suivirent l'enterrement, les Caskey avaient guetté les changements qui bouleverseraient immanquablement la structure de la famille. Ceux-ci furent lents et subtils.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
La guerre est finie, vive la guerre ! Une nouvelle ère s'ouvre pour le clan Caskey : les années d'acharnement d'Elinor vont enfin porter leurs fruits ; les ennemies d'hier sont sur le point de devenir les amies de demain ; et des changements surgissent d'où personne ne les attendait. Le conflit en Europe a fait affluer du sang neuf jusqu'à Perdido. Désormais les hommes vont et viennent comme des marionnettes sur la propriété des Caskey. Sans se douter que, peut-être, leur vie ne tient qu'à un fil

Blackwater, tome 3 : l’épique saga de la famille Caskey : La maison

La tension monte encore d’un cran jusqu’à un événement auquel je ne m’attendais pas du tout et une redistribution des cartes au sein du clan. Comme pour une partie d’échec, des pièces majeures disparaissent et (fin de l’analogie) de nouvelles entrent en jeu.

— Papa, je ne veux pas me marier. Je m'amuse beaucoup trop. Je ne crois pas avoir permis au moindre célibataire de m'approcher sur le campus. » James éclatait de rire.
« Ma chérie, si tu ne les laisses pas approcher, comment sont-ils censés te demander en mariage ?
— C'est précisément ce que je ne veux pas ! Qu'ils essaient et ils verront la raclée qu'ils vont se prendre. »
Blackwater, tome 3 : l’épique saga de la famille Caskey : La maison de Michael McDowell

Dans ces luttes où les femmes se battent pour le pouvoir, la rivière continue de démontrer le sien ainsi ses liens forts avec Elinor.

Assise sur le banc dans l'étouffante gare d'Atmore, Mary-Love gémissait et transpirait abondamment. Aucune phrase intelligible ne sortait de sa bouche. À ses côtés, Ivey lui essuyait le front et lui serrait les mains en chuchotant: « M'dame Mary-Love, qu'est-ce vous avez mangé ? Vous avez pris que que chose qu'était pas bon pour vous ? Vous avez bu de la mauvaise eau ?»

En pleine dépression de 1929 dans le sud des États-Unis, un épisode toujours aussi gluant et putride, une vraie réussite qui entretient avec un grand talent la soif de connaître la suite

Blackwater, tome 2
Blackwater, tome 4

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Miriam et Frances Caskey étaient sœurs ; elles étaient nées avec à peine un an d'écart, et vivaient dans des maisons séparées d'à peine vingt mètres, pourtant, leurs deux foyers communiquaient si peu que lorsqu'elles se rencontraient sur la propriété — ce qui était rare —, elles se montraient timides et méfiantes l'une envers l'autre.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
1928 à Perdido. Alors que le clan Caskey se déchire dans la guerre intestine et sans merci que se livrent Mary-Love et sa belle-fille, et tandis que d'autres crises - conjugales, économiques, existentielles - aux répercussions défiant l'imagination se profilent, dans les recoins sombres de la maison d'Elinor, la plus grande de la ville, les mauvais souvenirs rôdent et tissent, implacables, leurs toiles mortelles.

C’est aujourd’hui que je vous aime

Le livre de François Morel était déjà assez léger, mais sa poésie lui insufflait une âme et permettait d’oublier facilement son manque de consistance.

C’est aujourd’hui que je vous aime de François Morel et Pascal Rabaté

Hélas, avec cette BD, le dessin très simple (qui colle bien à cette historiette) et le pauvre contenu peinent à en faire un ouvrage convainquant.

Reste des très bonnes idées de Rabaté, et les décompositions de couleurs du personnage m’ont bien fait sourire !

Et bravo pour cette 4e de couv. qui m’a immédiatement renvoyé 40 ans en arrière
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Isabelle Samain, Isabelle Samain, Isabelle Samain,.. Son nom c'est déjà une chanson d'amour avec une métrique parfaite...


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Isabelle Samain, Isabelle Samain, Isabelle Samain, Isabelle Samain...
De tout temps et dans tous les pays, les hommes ont rougi devant Isabelle Samain, ont été impressionnés par son charme absolu, son maintien tout en distinction, tout en élégance.
De tout temps et dans tous les pays, devant Isabelle Samain, les hommes se sont sentis sommaires.
À travers le récit des premiers émois amoureux de François Morel, une peinture de l'adolescence tendre et pleine d'humour

Vivre la nuit, rêver le jour : souvenirs

En 2011-2012, Christophe a eu envie d’écrire sa vie – la nuit, des anecdotes, des rencontres, ses femmes et conquêtes, sa fille, les voitures et le poker.

Vivre la nuit, rêver le jour : souvenirs de Christophe

Il a eu aussi besoin de parler de sa création, du son, de l’expérimentation musicale, de ses disques, de sa vision de la musique, et aussi de son rapport à la célébrité.

Il en ressort un livre aux phrases courtes (comme il parlait, d’ailleurs), bourré de name dropping et d’égo, ni déplaisant, ni surprenant tant il semble correspondre à l’image qu’il donnait de lui. Un livre somme toute assez cohérent et paru à sa demande en 2021

Le livre se termine avec une sélection des textes et poèmes qu’il a écrit… quelques mots bleus

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Personne ne peut expliquer vraiment qui il est ni ce qu'il aime. Il y a trop de paramètres cachés et mystérieux. Pour créer, je me sers de ces choses qui sont terriblement secrètes et ancrées en moi, de souvenirs très importants. Plus j'avance, plus je reviens en arrière, plus j'aime l'intouchable que j'étais. »

Les souvenirs bruts et incandescents de la plus singulière étoile de la chanson française.

Enfant d'une famille italienne aimante mais chaotique, jeune dragueur de Saint-Germain-des-Prés, fan d'Elvis et de John Lee Hooker, version frenchy de James Dean, dandy moustachu en smoking crème, fou de bagnoles, chasseur de sons aux verres fumés, Christophe a traversé avec élégance les époques sans jamais se démoder.

Du Golf-Drouot à la salle Pleyel, du hit-parade au frisson underground, ses souvenirs dessinent une autre histoire de la chanson française. Esthète, obsessionnel, anticonformiste, Christophe s'apprêtait à publier le récit sans filtre de son existence quand la mort s'est interposée

Fin de la parenthèse

Un dessinateur enfermé dans un hôtel particulier avec quatre top modèles nues durant les quatre jours de la résurrection d’un Salvador Dali cryogénisé… Le cocktail parfait aux champignons hallucinogènes pour une bande dessinées intrigante et inclassable.

Fin de la parenthèse de Joann Sfar

L’occasion d’en tirer des dessins magnifiques, de philosopher (délirer ?) sur la religion, la mode, la vie/mort, le sexe, le corps, la beauté, les drogues, la violence aveugle… et Dali

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
La chose qui te fait retourner en France n'a aucune logique.
Appelons ça du patriotisme.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Et si l'art était la seule alternative à la violence et à l'obscurantisme contemporain ?
Et si seul Salvador Dali, en prophète surréaliste, pouvait nous en montrer le chemin ?


Après tu n'as rien à craindre de moi, Joann Sfar nous convie à une parenthèse de quelques jours avec cinq personnages au bord de la crise de nerf. Confinés dans un hôtel particulier. Ils tentent une expérience artistique sans limites

Femme sauvage

Dans cette BD post-apocalyptique, après un début très premier degré, le récit prend du volume avec une rencontre.

Femme sauvage de Tom Tirabosco

C’est très noir, et pourtant superbe et poétique. La fuite d’une société devenue folle.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
J'ai toujours pensé que les humains étaient une espèce toxique. Des super prédateurs. Les humains, à part tout bousiller et rendre ce monde plus laid, je sais pas à quoi ils servent... Celui qui nous a inventés, il aurait pas dû, car au final, il faut bien reconnaître qu'on est juste des gros cons... Les gros cons de la création

Saint Jacques

Une histoire d’amour, de transmission familiale, de relations mère-fille mal vécues, de vies loupées, de rencontres et de résiliation.

Saint Jacques de Bénédicte Belpois

Des histoires de vies…

C’est simple et très fort, des émotions justes sans trop de mélo

Si, quand même… pas mal de mélo, mais c’est bon et bien fait

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
À la mort de sa mère, Paloma hérite d'une maison abandonnée, chargée de secrets au pied des montagnes cévenoles. Tout d'abord décidée à s'en débarrasser, elle choisit sur un coup de tête de s'installer dans la vieille demeure et de la restaurer. La rencontre de Jacques, un entrepreneur de la région, son attachement naissant pour lui, réveillent chez cette femme qui n'attendait pourtant plus rien de l'existence bien des fragilités et des espoirs.

Ode à la nature et à l'amour, Saint Jacques s'inscrit dans la lignée de Suiza, le premier roman de Bénédicte Belpois, paru en 2019 aux Éditions Gallimard. Avec une simplicité et une sincérité à nulles autres pareilles, l'auteure nous offre une galerie de personnages abîmés par la vie mais terriblement touchants

Sexploratrices : à la conquête du plaisir

Des femmes à la découverte de leurs désirs, orgasmes, envies, corps… Avec des hommes, parfois, mais pas forcément…

Sexploratrices : à la conquête du plaisir de Dalila Kerchouche

Des histoires multiples avec des traumas à guérir, des explorations, des découvertes et de la joie. Des professionnelles du sexe et des femmes seules, en couple ou à plusieurs…

Des femmes qui ont (re)pris possession de leurs corps, de leur sexualité et de leurs orgasmes avec le sexe comme thérapie, démarche artistique ou spirituelle

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Elles ont décidé de ne plus subir leur sexualité, mais d'en jouir. Elles défient les conditionnements qui ont verrouillé leur libido pendant des années. Elles bravent l'ordre social tacite qui les a privées de la puissance intime de leur sexe.

Grand reporter, j'ai rencontré pendant un an des femmes qui ont mis leur jouissance au centre de leur vie. Le jour, elles travaillent comme puéricultrice, businesswoman, ingénieure ou médecin. La nuit, elles deviennent libertines, polyamoureuses, maîtresses dominatrices, initiatrices saphiques, effeuilleuses burlesques ou masseuses tantriques.

De tous âges, de tous milieux sociaux, d'orientations sexuelles diverses, elles racontent leurs étonnants voyages sensuels tels des chemins de résilience. Leur corps, longtemps abandonné, ignoré, qui se met à vibrer. Leur vagin, jusqu'alors inerte, qui s'éveille, s'anime, se tonifie, pulse, s'embrase et irradie. Leurs paradoxes, aussi, quand certaines s'attachent pour se libérer. Toutes décrivent cette force intérieure organique, quasi viscérale, lorsque le clitoris se gorge de vie et se redresse fièrement.

Elles brisent les codes d'une sexualité passive centrée sur la jouissance masculine pour inventer une nouvelle culture du désir au féminin, qui n'est plus seulement génitale, mais aussi relationnelle, égalitaire, consciente et joyeuse.

En reprenant le pouvoir sur leur sexualité, en affirmant leurs désirs comme leurs non-désirs, elles transforment leur existence.

En s'affranchissant de la norme, elles gagnent en liberté intérieure. Elles sexplorent pour s'explorer et s'exprimer. Écoutons-les