De la race des seigneurs

Alain-Fabien Delon frappe tout de suite très fort.

De la race des seigneurs de Alain-Fabien Delon

Avec ce roman, il met en scène Alex Delval, 18 ans, fils d’Alexandre Delval, acteur de cinéma. Difficile d’y voir autre chose qu’une autobiographie romancée dans laquelle Alain-Fabien règle ses comptes avec son père. Et tout y passe !

C’est âpre, trash, thérapeutique et forcément impudique. S’il est probablement inutile de chercher à y démêler le vrai du faux, ce livre permettra de comprendre toute la difficulté à se retrouver fils de A.D.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Une vie peut-elle basculer en une nuit ?
Alex Delval, dix-huit ans, rêve de devenir acteur comme son père. Mais alors qu'un rôle lui est offert, le doute l'assaille violemment. Happé par ses démons, il se réfugie dans l'alcool. Une rixe éclate. Rideau. Quand il reprend ses esprits, Alex se trouve face à un homme qu'il ne connaît pas. La soixantaine, le regard bon. Un psy. Dans les profondeurs de la nuit, une complicité inattendue va naître entre eux.
Pour la première fois, Alex osera se livrer.
Comment devenir soi quand on a grandi dans l'ombre d'un mythe ? Comment dépasser l'image du « fils de » pour s'emparer enfin de son destin ?
Un père, un fils. L'amour, la haine.

Et une vie à construire

Trois jours chez ma tante

Avec la volonté d’en dire le moins possible, Yves Ravey met en scène Marcello Martini de retour en France pour trois jours afin de revoir sa tante qui lui a coupé les vivres.

Trois jours chez ma tante de Yves Ravey
Trois jours chez ma tante de Yves Ravey

Mais à force de tente d’entretenir un micro suspense sans vraiment pouvoir nourrir cette histoire plutôt simple… Il en résulte un livre assez plat et manquant de consistance.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Après vingt ans d'absence, Marcello Martini est convoqué par sa tante, une vielle dame fortunée qui finit ses jours dans une maison de retraite médicalisée, en ayant gardé toute sa tête.

Elle lui fait savoir qu'elle met fin à son virement mensuel et envisage de le déshériter. Une discussion s'engage entre eux et ça démarre très fort

Comment tu parles de ton père

C’est brouillon, tout se mélange et ça part dans tous les sens. C’est plein de colères et d’émotions. C’est vivant et ça raconte le deuil.

C'est à ce moment-là très précisément, lorsque l'âme quitte le corps, que les croyants essaient de récupérer les membres de la famille qui sont restés sur terre.
Dieu m'est témoin, je fais de mon mieux. Je veux dire, je prie. Mais il y a un stade où l'on est irrécupérable. Italien, voilà. Je suis un Israélite né trop près de Turin pour prendre certaines choses au sérieux.
Comment tu parles de ton père de Joann Sfar

Avec des perles d’amour dans la confusion.

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Je n'y vois plus rien. Ni de près ni quand j'allonge le bras. Ça va m'aider pour justifier que les enfants n'ont pas fait leurs devoirs de vacances. Ça m'a pris en arrivant en Crète. Je me suis relâché. Un mois après son départ, j'arrive chez les polythéistes et mes yeux ne suivent plus.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Papa est né l'année où tonton Adolf est devenu chancelier : 1933.
C'est l'année où pour la première fois on a découvert le monstre du Loch Ness.
C'est l'année, enfin, où sortait King Kong sur les écrans.
Mon père, c'est pas rien. »

Tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir un père comme André Sfar.

Ce livre pudique, émouvant et très personnel, est le kaddish de Joann Sfar pour son père disparu. Entre rire et larmes