Camiothécaire-biblioneur aux lectures éclectiques. Romans, essais, biographies et autobiographies, récits de voyage, bandes dessinées, nouvelles, chroniques, témoignages… des critiques selon l'humeur
Ode au bon vieux temps, aux traditions, au pinard et aux sabots de bois.
Et bien sûr, avec Carmet et De Funès en mémoire.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Deux vieux paysans, deux amis, le Cicisse Chérasse et le Glaude Ratinier, achèvent modestement leur existence aux confins d'un village bourbonnais en voie de disparition.
Une nuit, une soucoupe volante se pose dans le champ du Glaude. Un extra-terrestre en sort, que le Glaude appellera " la Denrée ". La Denrée vit dans un austère astéroïde où les notions de superflu sont inconnues.
L'absorption d'une assiettée de soupe aux choux va plonger le voyageur interstellaire dans un tout autre monde, celui du plaisir de vivre, celui aussi de l'amitié. Et ce sera la révolution sur sa planète. Quant au Cicisse et au Glaude, ils vont connaître une fin de vie plutôt inattendue !
Après le pire du pire, c’est encore pire. Et pourtant, c’est du tout meilleur Teulé. Inspiré et sordide jusqu’à la nausée. Un témoignage évidement tellement vrai qu’on ne pourrait l’imaginer.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Elle voulait qu'on l'appelle « Darling ».
Elle y tenait !
Pour oublier les coups reçus depuis l'enfance, les rebuffades et les insultes, pour effacer les cicatrices et atténuer la morsure des cauchemars qui la hantent. Elle voulait que les autres entendent, au moins une fois dans leur existence, la voix de toutes les « Darling » du monde.
Ce ne sont pas les bonnes intentions qui font des bons romans.
Reste, au delà des arguments qui ne me semblent parfois partiaux, un cri du coeur contre cette peur inacceptable et ce climat infect qui s’installe.
Et juste après, voilà que je tombe sur cet extrait, quand même mieux tourné de Philippe Val dans son Malaise dans l’inculture.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Il y a quelques années, je sortais dans la rue avec une étoile de David autour du cou. J'étais fière de m'appeler Esther Vidal et je ne baissais pas la voix pour dire mon nom. Nous n'étions pas en danger dans la ville. Ni agressés à la sortie de l'école, de la synagogue, ou chez nous. Traiter quelqu'un de « sale Juif » était un tabou. Je ne pensais pas qu'il pût y avoir dans Paris des émeutes contre les Juifs. À vrai dire, je n'aurais même pas imaginé que l'on puisse entendre, lors d'une manifestation : « À mort les Juifs. »
Une jeune femme, deux enfants, deux amours. La peur, le désir, l'espoir, la tentation de quitter la France et de faire son « alyah »
Vous le saviez, vous, que les valseuses était un livre de Blier avant de devenir un film de Blier? En tout cas, ça commence aussi bien!
Un délice !
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Pour avoir fait un coup, comme ça, sans penser à mal (piquer la DS 21 d'un coiffeur, histoire de faire un tour jusqu'à la mer), Jean-Claude et Pierrot se trouvent embarqués dans une drôle d'aventure.
lis ont tout à coup de l'argent plein les poches, des fringues, des bagnoles et des filles, quelles filles ! Marie-Ange surtout, la plus formidable de toutes. Tout ce qu'ils aiment et qu'ils n'avaient jamais eu. Oui, mais ils ont aussi la police aux fesses ! Or, tout plutôt que la prison.
Alors, c'est la fuite. On dort à la belle étoile, on se planque dans des résidences secondaires, on zigzague de la Côte basque à l'Alsace, sans oublier bien sûr de s'envoyer en l'air à chaque occasion.
Mais allez savoir comment ça finit, des histoires pareilles…
Touchant le Gégé, vraiment. Plutôt inégal, mais authentique.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Ma grand-mère habitait en bout de piste à Orly, elle était dame pipi à Orly où je passais mes vacances quand j'étais gamin. Dans les chiottes d'Orly - j'adorais ça : «Départ à destination de Rio de Janeiro...» Putain, ils s'en vont à Rio ! Et je courais voir. J'allais aussi regarder ceux qui revenaient. «Arrivée en provenance de...» Je voyais toutes les villes du monde défiler : Saigon, Addis-Abeba, Buenos Aires... Moi, j'étais dans les chiottes. Elle, elle nettoyait les chiottes, elle travaillait pour une boîte qui s'appelait L'Alsacienne. Ma grand-mère se rasait, j'étais toujours fasciné. Elle avait un Gillette double lame et elle se rasait. Quand je l'embrassais, je lui disais : «Tu piques encore, Mémé ! - Je me raserai demain, t'en fais pas...» Dame pipi, la mère de mon père. J'ai longtemps voyagé depuis les chiottes d'Orly d'où j'entendais des noms, des destinations qui me faisaient rêver. Depuis les chiottes, je me disais : «Un jour j'irai ! Un jour j'irai là-bas, moi aussi, et un jour je reviendrai, un jour, un jour...» C'était ça, ma vie. Plus tard, quand j'étais en apprentissage à l'imprimerie, le bruit de la machine dans ma tête... Le bruit de la machine m'emmenait dans des espèces de musiques, de tourbillons, et je me disais : «Putain, j'aimerais bien... ça doit être beau... ce que j'aimerais, tu vois, c'est avoir une maison avec des odeurs de pin, des épines de pin qui te piquent les pieds quand tu marches dessus. Là-bas, j'emmènerais toute ma famille... et moi je partirais à la découverte d'autres choses...» Je rêvais, je partais tout seul dans ma tête. Toujours, tout le temps. Jusqu'au jour où je me suis vraiment barré, mais sans violence. Je ne suis pas parti parce que mon père, le Dédé, était insupportable, ou parce que ma mère, la Lilette, pareil, non, non, je suis parti parce que j'étais libre. J'avais été aimé pour être libre et pour aller là où je devais aller. Je n'ai jamais été ni jugé par mes parents, ni tenu, ni rien du tout. J'ai toujours été libre.
Sur le très bon conseil d’une collègue, une belle évasion avec Sulak de Philippe Jaenada.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Flics ou voyous, nul n'a oublié Sulak, garçon charmant, généreux, intègre. Accessoirement l'homme le plus recherché des années 1980. Déserteur de la Légion (l'avenir tout tracé, non merci), il braque des supermarchés avant de dévaliser les grands bijoutiers, de Paris à Cannes. Le fric, il s'en fout, il hait la violence : il veut épater. Itinéraire d'un gentleman cambrioleur doublé d'un roi de l'évasion
Magnifique témoignage. Douloureux, mais indispensable. Merci.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) «Je suis parti en courant, tout à coup. Juste le temps d'entendre ma mère dire Qu'est-ce qui fait le débile là ? Je ne voulais pas rester à leur côté, je refusais de partager ce moment avec eux. J'étais déjà loin, je n'appartenais plus à leur monde désormais, la lettre le disait. Je suis allé dans les champs et j'ai marché une bonne partie de la nuit, la fraîcheur du Nord, les chemins de terre, l'odeur de colza, très forte à ce moment de l'année. Toute la nuit fut consacrée à l'élaboration de ma nouvelle vie loin d'ici.»
En vérité, l'insurrection contre mes parents, contre la pauvreté, contre ma classe sociale, son racisme, sa violence, ses habitudes, n'a été que seconde. Car avant de m'insurger contre le monde de mon enfance, c'est le monde de mon enfance qui s'est insurgé contre moi. Très vite j'ai été pour ma famille et les autres une source de honte, et même de dégoût. Je n'ai pas eu d'autre choix que de prendre la fuite. Ce livre est une tentative pour comprendre