Londres 13h30

Quelle émotion de retrouver Laurence Boissier en librairie, de découvrir cet impublié et d’y retrouver son humour tout en finesse et légèreté. Certes, c’est avec appréhension que j’ai ouvert ce petit livre, craignant d’y trouver un brouillon inachevé. Mais non, c’est bien l’autrice de Safari et de l’Inventaire des lieux qu’on retrouve ici. Un bonheur qu’il ne fallait pas laisser dans un carton poussiéreux.

Émilienne
Ce matin Émilienne réalise l'un des quelques fantasmes qui parcourent l'histoire universelle des femmes d'un bout à l'autre. Elle commande son expresso habituel au Passeport. Son garçon de café préféré le lui apporte, mousseux. Comme au ralenti, il le pose devant elle sur la table, puis le verre d'eau. Et là, au lieu de s'éloigner pour servir d'autres clients, il plante un deuxième expresso sur la table et s'assied. Sourire jusqu'aux oreilles. Le mythe du garçon de café inaccessible s'est écroulé ce matin. Et c'est elle qui était là.
Londres 13h30 de Laurence Boissier
Merci art&fiction, à la famille et à toutes et tous ceux qui ont permis à ce petit bijou de voir le jour.

Des histoires de vies qui se croisent et s’entrecroisent à l’aéroport de Genève, à déguster avec émotion en regardant les cirrus homogenitus dans le ciel

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
En allant chercher ses enfants à l'école à quatre heures, une fois de plus, Émilienne s'étonne. Tom sort très posément, scanne rapidement les environs, puis se dirige vers elle sans hésiter. Elle est émerveillée de voir comment, à chaque fois, il trouve exactement la maman qu'il lui faut.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Assise chaque jour au bar de la halle Arrivée de l’Aéroport de Genève, Émilienne tente de surmonter le plus irréparable des événements: la mort de son père, son papa, passager parmi d’autres du vol de Londres 13h30 et dont l’avion s’est abîmé dans la Manche. Observatrice à l’affût, elle documente dans son journal le passage des voyageurs. « Londres 13h30 » est le premier roman adressé par Laurence Boissier à art&fiction. Le manuscrit a disparu, longtemps, puis a réapparu subrepticement à l’occasion d’un rangement, rappelé à l’existence après la disparition de son autrice.