Azincourt par temps de pluie

Avec Jean, c’était souvent truculent, picaresque, avec du gras sur la viande, du bruit en mangeant la soupe, une bonne claque dans le dos et une chopine de gros rouge en fessant la bonniche.

Alors que ça s'engueule à l'intérieur de la tente pour savoir où foutre les arbalétriers et les canons, à l'extérieur ça cause chiffon (de fer) :
 - Moi, pour la cotte de mailles, j'aime bien les anneaux rivés. C'est plus souple.
 - Je les préfère soudés, c'est plus compact. 
Pendant que des valets douchés tendent des lanières de cuir autour de leur personne, deux nobles de moindre importance que ceux qui entourent Charles d'Albret, sous la pluie diluvienne, comparent leurs armures :
 - Je voulais que la mienne ait une influence italienne mais aussi avec le style allemand; italienne dans ses formes plus seyantes mais allemande dans le décor de ses cannelures destinées à renforcer le métal.
 - Pour n'être pas directement à même la peau, au contact des plaques de tôle qui m'écorcheraient, j'ai demandé qu'on garnisse la face interne de ma carapace de drap et de velours.
 - Et moi je l'ai fait bourrer de coton et de soie. Avez-vous remarqué que mon épée, que j'ai baptisée « Douce », porte la marque d'un atelier d'Augsbourg ?
Azincourt par temps de pluie de Jean Teulé

La bataille d’Azincourt (vue du côté français), c’est une grosse défaite, la loose totale et une boucherie innommable. Une bataille qui sonnera la fin des guerres chevaleresques.
 - Je veux laver l'honneur de la France !
Au galop, épée au poing, il rejoint puis s'élance par-dessus la colline de percherons et d'hommes morts pour se jeter, seul, à l'assaut de l'armée ennemie tandis que le seigneur de Dammartin, qui l'observe, dit :
 - Quand même, il arrive bien tard, lui... 
Tué aussitôt, du crâne brisé d'Antoine de Brabant la cervelle se répand sur ses épaules alors que le comte d'Aumale précise au seigneur :
 - Oui mais juste à temps pour mourir !
Ben voilà, hein ! On s'emporte, on s'emporte...

Et les goguenards français partis pour ne faire qu’une bouchée des anglais décimés par la dysenterie. Nobles et nobliaux fanfaronnant en tête, pleins de leur bravoure et de leur supériorité, vont se prendre la pâtée !

Le matin précédant la bataille. Peinture de Sir John Gilbert (1884)

C’est gaulois, drôle et enlevé, mais c’est une boucherie. Il fallait Jean pour raconter ça

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Jeudi 24 octobre 1415
- Tiens, voilà aussi le poète !... Parmi les plis remuants de sa bannière trempée, on aperçoit un serpent couronné avalant un enfant. C'est celle du duc Charles d'Orléans!
- Oh, père, le neveu du souverain? Il semble jeune d'allure.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Azincourt, un joli nom de village, le vague souvenir d'une bataille perdue. Ce 25 octobre 1415, il pleut dru sur l'Artois. Quelques milliers de soldats anglais qui ne songent qu'à rentrer chez eux se retrouvent pris au piège par des Français en surnombre. Bottés, casqués, cuirassés, armés jusqu'aux dents, brandissant fièrement leurs étendards, tous les aristocrates de la cour de France se précipitent pour participer à la curée. Ils ont bien l'intention de se couvrir de gloire, dans la grande tradition de la chevalerie française. Aucun n'en reviendra vivant. Toutes les armées du monde ont, un jour ou l'autre, pris la pâtée, mais pour un désastre de cette ampleur, un seul mot s'impose : grandiose !

Avec la verve qu'on lui connaît et son sens du détail qui tue, Jean Teulé nous raconte ces trois jours dantesques où, sous une pluie battante, des milliers d'hommes se sont massacrés dans un affrontement sanglant d'autant plus désastreux que cette bataille était parfaitement inutile.

La fin des coquillettes : un récit de pâtes et d’épées

Un peu à la manière des trois p’tits chat – peaux de paille – asson – mnembulle – tin – tamarre – athon – ton Jules – Cesar – ricot – cotier – rse à trois… Klaire raconte des histoires drôles pas toujours rigolotes (ou le contraire ?).

N'ayant absolument pas les moyens d'acquérir les droits de reproduction de l'œuvre en question, nous vous proposons à la place d'admirer cette très belle boîte à outils complète incluant 7 clés à fourche et 3 tournevis plats à tête fraisée, garantie 5 ans.
La fin des coquillettes : un récit de pâtes et d’épées de Klaire fait Grr

Et parsemant ses anecdotes de féminisme, de ridicule et d’une pincée de Chirac… elle cause de trucs et d’autres tous aussi invraisemblables.

C'est quand même épatant que quoi que je creuse - et croyez-moi, je me pensais à l'abri avec les recettes de crêpes -, je tombe sur un os. Et par « un os », je veux dire « une vacherie faites aux femmes ». Et par vacherie, je veux dire que je maîtrise super l'art de la litote.
Ce n'est pas que je fais exprès, c'est que de toute évidence le moindre événement festif, la moindre assiette de pasta, et la moindre Marco Polerie cachent un petit diable en carton-pâte, qui saute de sa boîte à ressort pour nous bondir sa misogynie en pleine face.
Et oui… il y a bien une petite coquillette 😉

Pour les praticiens du small talk devant la machine à café et les amateurs de culture G inutile, ce livre est exactement ce qu’il vous faut ! Pour tous les autres : ben oui, ce livre est aussi pour vous !

Un bon moment avec Klaire qui ne semble pas aussi énervée qu’«on» pourrait le penser

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Des bols de coquillettes et du virilisme guerrier
Des coquillettes, me dis-je.
J'ai vraiment réussi à foirer des coquillettes.
Les pâtes mollassouilles me regardent depuis leur bol, et sans mentir je peux sentir leur mépris trop cuit me rouler les yeux au ciel. Sûr qu'elles me regarderaient de haut si elles pouvaient, mais au vu de la config, c'est moi qui les regarde par au-dessus en pensant voilà bien une preuve de la supériorité de l'humaine sur la coquillette.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Ce livre n'est pas ministre de l'Intérieur. C'est déjà une grande qualité.

La fin des coquillettes est un récit d'aventures, à condition que vous considériez vous aussi que découvrir le lien entre les coquillettes, Jacques Chirac et le sabotage d'un parc d'attractions foireux des années 90 est une aventure.

Que voyager de la table basse de son salon-cuisine-bureau- entrée jusqu'aux moeurs baleinières du XIXe siècle grâce à un PDF téléchargé pas du tout illégalement est une aventure (moi, je trouve que oui).

Bref, La fin des coquillettes est une odyssée au pays de la culture inutile, une ode aux trucs moyennement incroyables, où vous apprendrez pas mal de choses.

Même à rater vos coquillettes.

Les mots immigrés

Au travers d’une fablinette, voilà une petite histoire éthymologique de la langue française. Façonnée par des constants enrichissements tout au long de son histoire.

Et pour conclure, un bon café (du moka), avec ou sans sucre. M. Zénith y joignit quelques autres nourritures : 
 - On retrouve aisément les emprunts à l'arabe, quand ils sont précédés de l'article al: alambic, alcool, alcôve, algèbre, almanach. Al-karchuf a donné l'italien (lombard) articcioco, où les Français ont entendu artichaut. Et que dire de l'amiral, venu de l'arabe emir al bahr, « prince de la mer », dont les Français n'ont gardé que le début, emir al, « prince de la » ! Il est vrai qu'amiral rejoignait ainsi le maréchal et le sénéchal, d'origine germanique : les forces armées sont cosmopolites !
- On les reconnaît bien là ! Les langues empruntent sans scrupule, elles altèrent sans réticence, elles font vocable de tout bois.
Les mots immigrés de Erik Orsenna et Bernard Cerquiglini, illustrations de François Maumont

Une fable comme une petite claque aux nauséabondes théories souchiennes de la pureté et de l’isolationnisme. Depuis toujours, les mots se baladent au gré de leurs succès, disparaissent, se transforment et s’adaptent. Les langues sont aussi vivantes que les peuples qui les portent.

Un petit livre sympa et gentil mais bien trop enfantin pour moi, zut

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Quelle catastrophe avait donc frappé notre France ? Ce soir-là, le pays était vide.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
À l’heure où revient le débat sur l’identité, avec des opinons opposées de plus en en plus violentes, Erik Orsenna a voulu, par la voie du conte commencée avec sa Grammaire est une chanson douce, raconter l’histoire de la langue française. Pour une telle ambition, le savoir lui manquait. Bernard Cerquiglini, l’un de nos plus grands linguistes et son ami de longue date, a bien voulu lui apporter ses lumières aussi incontestées que malicieuses.
Et nous voilà partis, deux millénaires en arrière, chez nos ancêtres les Gaulois dont les mots sont bientôt mêlés de latin, puis de germain. Avant l’arrivée de mots arabes, italiens, anglais... Un métissage permanent où chaque langue s’enrichit d’apports mutuels.
Jusqu’à ce que déferle une vague de vocables dominateurs nés de la mondialisation économique et inventés pour son service. Ce globish aura-t-il raison de la diversité linguistique, aussi nécessaire à nos vies que cette biodiversité dont nous avons appris à reconnaître l’importance capitale, et la fragilité ?
Et si les mots immigrés, c’est à dire la quasi-totalité des mots de notre langue, s’ils décidaient de se mettre un beau jour en grève ? Ce jour-là, les apôtres de cette illusoire pureté nationale deviendraient muets. Il n’est pas interdit d’en rêver…

Persepolis, tome 4

Après 4 ans en Autriche, Marjarne est de retour à Téhéran où les choses ne se sont pas arrangées et les droits des femmes se sont encore réduits (tous les droits, en fait). La guerre Iran-Irak s’est terminée et bientôt arrivera celle du Koweït.

Persepolis, tome 4 de Marjane Satrapi

Dans cet univers Marjane se reprend en main et devient prof d’aérobic (si, si, vraiment !). Puis elle rencontre Réza et retourne à l’université en arts graphiques et… se marie !

Un quatrième épisode sur la vie d’une femme dans une dictature religieuse, entre fêtes de nuit et interdits du jour, une vie schizophrène à la recherche d’un filet d’air libre

Persepolis 1
Persepolis 2
Persepolis 3

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Le retour
Après quatre années de vie à Vienne, me revoilà à Téhéran. Dès mon arrivée à l'aéroport de Mehrabad et à la vue du premier douanier, je sentis immédiatement l'air répressif de mon pays.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Inconnue trois ans avant la fin de la saga, notre Prophète préférée est devenue entretemps un phénomène littéraire et médiatique qui dépasse les frontières habituelles de la bande dessinée. Ce quatrième Tome relate le retour de Marjane Satrapi dans l'Iran islamique et ses années de Beaux-Arts, jusqu'au moment de son exil en France

Persepolis, tome 3

Pour la protéger, les parents de Marjane l’envoient dans une école catholique francophone à Vienne.

Persepolis, tome 3 de Marjane Satrapi

Elle y découvre la solitude de l’exil, la difficulté de lier des amitiés, la barrière de la langue et des cultures, le racisme à l’âge des grands bouleversement du passage à l’âge adulte. Et ce n’est pas simple du tout.

Et l’amour ? Ah, l’amour ?

Une suite à la créativité un peu moins époustouflante, pour une période moins innocente, moins protégée et… complètement paumée en fait

Persepolis 1
Persepolis 2
Persepolis 4

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
La soupe
Novembre 1984. Je suis en Autriche. J'étais venue là dans l'idée de quitter l'Iran religieux pour une Europe laïque et ouverte et que Zozo, la meilleure amie de ma mère, m'aimerait comme sa propre fille.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Pour ce troisième volume (prépublié dans le cahier d'été 2002 de Libération), nous découvrons l'exil de la petite Marjane en Autriche, ses expériences chez les bonnes sœurs et chez les autres exilés iraniens, l'apprentissage d'un Occident qui la surprend et l’amène à revendiquer haut et fort ses origines

Persepolis, tome 2

La révolution a renversé le Shah, les intégristes musulmans sont au pouvoir, le voile devient obligatoire pour les femmes, les contrôles des milices, de l’état et des fonctionnaires s’intensifient et les libertés s’amenuisent aussi vite que les stocks des magasins.

Persepolis, tome 2 de Marjane Satrapi

Et comme les malheurs n’arrivent jamais seuls, c’est la guerre avec l’Irak ! Les Skuds ne vont pas tarder à tomber sur Téhéran.

Le moment de fuir ?

Une suite autobiographique dans l’enfance toujours aussi touchante et imaginative avec des planches incroyables et créatives

Persepolis 1
Persepolis 3
Persepolis 4

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Le voyage
Oh, merde !
Ils ont occupé l'ambassade des États-Unis !!
Qui ça, ils ?


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Deuxième volet du best-seller incontournable de L'Association qui est avant tout le récit bouleversant d'une enfance iranienne dans les années 80, de la guerre à l'exil. Quand l’autobiographie dessinée rejoint l’Histoire

Persepolis, tome 1

Voilà bien un monument à côté duquel j’étais passé. L’enfance de Marjane Satrapi en Iran à la veille de la révolution. Alors certes, zut, on connait déjà la fin, mais !

Persepolis, tome 1 de Marjane Satrapi

Mais cette page de l’histoire est vue ici de l’intérieur et par les yeux d’une enfant devenue adulte. Et c’est très bien fait.

Le début d’une révolution d’intellectuels et de communistes qui, on le voit déjà, sera vite confisquée par les intégristes musulmans.

Une œuvre intense et drôle à la créativité folle

Persepolis 2
Persepolis 3
Persepolis 4

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Le foulard
Ça, c'est moi quand j'avais dix ans. C'était en 1980.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Première bande dessinée issue de l'Iran, Persepolis de Marjane Satrapi a été la révélation que l'on sait. La chute du Shah, la révolution islamique et l'exil vécus par une fillette de dix ans, qui choisit vingt ans plus tard la bande dessinée pour livrer son histoire

Exterminez toutes ces brutes ! : un voyage à la source des génocides

En intercalant trois récits (le voyage qu’il fait en Afrique alors qu’il écrit ce livre, Le coeur des ténèbres de Joseph Conrad et l’histoire des colonisations et du racisme institutionnalisé) Sven Lindqvist éclaire l’histoire moderne de façon terrifiante.

Exterminez toutes ces brutes ! Un voyage à la source des génocides de Sven Lindqvist

La partie historique est glaçante, elle raconte comment l’Europe s’est appropriée toutes les richesses du monde en spoliant, massacrant, torturant, délocalisant, trompant… (j’arrête ici car tout à été commis).

Une histoire des crimes de l’humanité, de la loi du plus fort (des navires, canons et fusils) et de l’aveuglement volontaire, des justifications odieuses, des complicités des états, du clergé et de scientifiques.

Un livre parfois difficilement soutenable qui pourtant ne fait que démontrer comment toutes les richesses occidentales se sont bâties sur un génocide planétaire.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Il existe dans une vie une poignée de livres inoubliables. Celui-ci en est un.

Sven Lindqvist est suédois et traverse le Sahara jusqu'au Niger. Dans de petits hôtels du désert, battus par les sables, il a emporté sa documentation sur la constitution des grands Empires en Afrique : l'Empire britannique, le Congo belge, l'Empire français, les colonies allemandes.
Et alors ? C'est tout. Pourtant aucun lecteur ne peut sortir indemne de ces pages.
D'une plume sèche et envoûtante, Lindqvist entremêle le récit de son voyage et l'évocation de l'Histoire. Il nous raconte la diffusion des théories raciales, le darwinisme dévoyé qui sous-tend la conquête coloniale et l'ivresse d'un rêve fou et monstrueux : éradiquer des populations entières pour faire renaître un homme nouveau.
Le livre remonte ainsi à la source des génocides du XXe siècle. Au fil des pages, la traversée de Lindqvist devient un voyage initiatique et vertigineux dans notre héritage européen

Les grandes oubliées : pourquoi l’Histoire a effacé les femmes

Quel essai remarquable ! Sans même parler du sujet, il est facile à lire, drôle (vraiment, très !) et sa structure linéaire reste pleine de rebondissements. Un vrai page turner !

Les grandes oubliées : pourquoi l’Histoire a effacé les femmes de Titiou Lecoq

Pour parler du fond, c’est une révélation à quasi chaque chapitre. Dans le même ordre d’idée que ce sont les vainqueurs qui écrivent l’histoire, ce sont les hommes qui ont rédigé les manuels, publié les encyclopédies, effectué les recherches, justifié leur position et, finalement, effacé les femmes.

Et ce livre le démontre aisément : oui, les femmes ont toujours été présentes, actives, puissantes et agissantes. Si nous ne les retrouvons pas dans nos livres d’histoire c’est qu’elles en ont été effacées. Et ce, des grottes de la préhistoire jusqu’à aujourd’hui.

L’histoire de l’égalité n’est pas récente, elle est préhistorique et est faite d’avancées comme de reculs. Non, rien n’est gagné à tout jamais.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
De tout temps, les femmes ont agi. Elles ont régné, écrit, milité, créé, combattu, crié parfois. Et pourtant elles sont pour la plupart absentes des manuels d'histoire.

« C'est maintenant, à l'âge adulte, que je réalise la tromperie dont j'ai été victime sur les bancs de l'école. La relégation de mes ancêtres femmes me met en colère. Elles méritent mieux. Notre histoire commune est beaucoup plus vaste que celle que l'on nous a apprise. »

Pourquoi ce grand oubli ? De l'âge des cavernes jusqu'à nos jours, Titiou Lecoq s'appuie sur les découvertes les plus récentes pour analyser les mécanismes de cette vision biaisée de l'Histoire. Elle redonne vie à des visages effacés, raconte ces invisibles, si nombreuses, qui ont modifié le monde. Pédagogue, mordante, irrésistible, avec elle tout s'éclaire. Les femmes ne se sont jamais tues. Ce livre leur redonne leurs voix

Interdiction de publier !

La censure est probablement née avec les premiers écrits… Enfin, sûrement avant… N’est-ce pas intrinsèquement lié à la nature des plus forts que de désirer faire taire les plus faibles.

Interdiction de publier ! de Jean-Yves Mollier

Dans cette revue de la censure fort bien étayée par de nombreux exemples, l’auteur commence par l’histoire avec la religion (dont le fameux Index Librorum Prohibitorum) et déroule jusqu’à aujourd’hui et les nouvelles formes telles que le politiquement correct, les réseaux sociaux, les groupes d’influence, les lanceurs d’alerte, les mafias, les intégristes et créationnistes… En passant, il n’a évidement pas oublié les censures politiques, économiques, d’opinion…

Rien de nouveau, certes, mais c’est très bien dit et documenté !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Un essai sur la censure des livres, depuis ses formes passées jusqu'à sa résurgence moderne sous l'influence du politiquement correct et du retour de l'intégrisme religieux. Après avoir dressé un panorama historique de ce phénomène, l'historien met en garde contre les menaces envers la liberté de publier au nom d'un nouvel ordre moral