Camiothécaire-biblioneur aux lectures éclectiques. Romans, essais, biographies et autobiographies, récits de voyage, bandes dessinées, nouvelles, chroniques, témoignages… des critiques selon l'humeur
Après le magnifique Kukum, Michel Jean continue à explorer son ascendance avec la fille de Almanda, Jeanette sa grand mère, Shashuan Pileshish ou Hirondelle, en innu.
Si on retrouve beaucoup d’éléments découverts avec Kukum, le point de vue change légèrement, Jeanette s’étant mariée avec un ouvrier du chemin de fer.
Un livre où la question des origines, du racisme, de l’appartenance est omniprésent. Et Michel Jean, plus présent dans ce livre se retrouve lui aussi à se questionner sur son identité.
Une biographie familiale où l’intime côtoie des questionnements et des problématiques toujours sensibles au Canada
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Elle repose devant moi, figée dans la mort. Un cadavre embaumé est tout ce qu'il reste de cette femme à la silhouette autrefois robuste et souple. Tout de sa jeunesse a été emporté, maintenant que ses beaux yeux noirs se sont fermés pour de bon. Rien ne subsiste de celle qui a souvent bravé le froid et parfois la faim. Ce corps a frissonné de peur, ressenti le plaisir.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Jeannette a grandi entre les lacs et les forêts de son territoire ancestral, le Nitassinan. Mais lorsqu'elle épouse un Blanc, elle est exclue de sa communauté et forcée de quitter les siens pour s'installer en ville, loin de tout ce qu'elle connaît. Des années plus tard, Michel, son petit- fils journaliste à Montréal, vient se recueillir sur sa tombe et s'interroge sur ce choix qui le fait vivre lui aussi entre deux cultures. Car l'Indien, lui dit-on, il l'a en lui...
Un livre beau comme l’amour, dépaysant comme l’exil, questionnant comme la religion, délicieux comme le tadig et triste comme la maladie.
L’histoire d’une fille de famille juive ayant fuit le régime du Shah d’Iran pour les États-Unis et se retrouvant à Genève pour ses études et… Rencontrer Augustin. Une histoire d’amour au parfum des cuisines.
Une histoire de vie magnifique qui vibre au rythme des émotions
PS pour l’éditeur : Chères éditions cousu mouche, s’il vous plait, plus de polices sans-serif qui ne mettent pas vraiment en valeur vos textes. J’ai eu l’impression de lire un horaire de gare.
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Augustin est assis en tailleur sur le tapis.
Elle s'asseyait toujours en tailleur. Partout. Sur les chaises, les fauteuils. Les canapés. Et par terre, évidemment.
Il y a du soleil dehors. Doux. Un chuchotement de lumière.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Augustin et Sepideh. Deux destins. Une rencontre. L’histoire d’un amour. En allant picorer dans leur existence, Chirine Sheybani parle de culture, d’identité, de cuisine, de maladie et d’amour.
À travers le personnage de Sepideh, elle raconte le destin des juifs iraniens, exilés sur leurs terres, puis de par le monde. Elle évoque la dignité de ces hommes et de ces femmes qui se construisent sans racines.
Chirine Sheybani dépeint aussi, au fil de pages puissantes, le combat contre la maladie et le droit de chacun d’écrire le mot fin de son histoire.
Écrit dans un style âpre, haché, et maîtrisé, Nafasam vous entraîne au plus près d’un couple attachant, dans l’intimité de Sepideh la fière et d’Augustin le conciliant.
Voilà une sublime intégrale et pas juste une addition de titres !
Tout d’abord, l’édition est vraiment soignée ! Le papier, les regroupements, l’impression et les couleurs sont parfaits.
De plus, chaque tome commence par un dossier-entretien-préface permettant de comprendre le processus et les différentes époques de la création de la série, l’évolution du personnage, du dessin, des couleurs et des différents personnages.
L’intégrale permet aussi de retrouver toutes les femmes (et filles) qui ont traversé la vie de Jonathan, à commencer par Saïcha, dans Souviens-toi, Jonathan
Suivent la petite Drolma puis Kate, la colonel Jung Lan, Atsuko et Ambapali
C’est aussi une visite de l’Asie : Tibet, Chine, Inde, Myanmar… Mais aussi le Japon et, curieusement, les États-Unis pour deux tomes à la Crocodile Dundee avec Oncle Howard est de retour et Greyshore Island qui permettent de retrouver Kate.
Car Jonathan semble en Teflon et les femmes de sa vie ne font que passer… On les retrouve parfois pour plusieurs épisodes, mais très vite, bon gré, mal gré, on retrouve Jonathan ailleurs.
L’occasion de contempler les paysages et les décors de Cosey. Ses montagnes directement inspirées de Derib et Hergé (Tintin au Tibet), pour les premiers albums, avec un style qui devient au fil des albums (46 ans entre le premier et le dernier album) de plus en plus affirmé.
L’évolution du style est très impressionnante lorsqu’on tient tous les albums. Si les chevaux et paysages du début rappellent fortement Buddy Longway et le journal de Tintin, le trait s’épure de plus en plus au fil des années pour rendu devenu très personnel.
Les décorations et les encadrements des planches disparaissent, les cases s’agrandissent, les fioritures s’estompent pour ne laisser que l’essentiel en suggérerant le reste et en laissant aux lectrices et lecteurs le reste du travail.
Et si je reste de façon un peu nostalgique (c’est très personnel) très attaché au style des débuts et que je vois dans Kate une sorte de moment de grâce de la série, le dernier album et ses carnets de croquis reconstituent un ensemble remarquable, une oeuvre graphique exceptionnelle.
Sous cet angle là, l’année passée, je lisais À l’heure où les dieux dorment encore et ce carnet de croquis pourrait parfaitement compléter cette intégrale.
Il faut aussi souligner la grande valeur ajoutée des préfaces de cette intégrale de Claude B. Levenson, Antoine Maurel, Isabelle Dillmann et Nelly Rieuf Bista. Les entretiens et commentaires permettent de beaucoup mieux comprendre l’évolution de la série et… de l’auteur.
Impossible de parler de Jonathan sans parler de spiritualité, de bouddhisme… Jonathan, c’est aussi une quête spirituelle, une recherche de soi qui commence justement par l’amnésie du premier album.
C’est aussi le Tibet occupé par la Chine, les militaires et la résistance de la lignée des Dalaï-Lama et du bouddhisme tibétain.
Et le Tibet, c’est les montagnes et les grands espaces !
Finalement, le dernier album publié en 2021 clôt de magnifique façon cette série !
Une intégrale sublime, pour une oeuvre majeure de la bande dessinée !
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Aux confins du Népal et du Tibet, un jeune Occidental, amnésique, marche à la recherche de son passé. Rencontres mystérieuses, personnages attachants, Jonathan nous entraîne dans une aventure intérieure et contemporaine.
Acrobate dans une troupe, Lubin se cogne la tête et depuis… il disparait un jour sur deux. Jusqu’à ce qu’il se rende compte qu’une autre personne prend possession de son corps ces jours-là. Un autre lui, plus travailleur, investi professionnellement et aussi, bien plus propre… même s’il mange un peu n’importe comment et qu’il est bien moins sportif.
Mais alors… qui est-il ? Qui est le vrai ? Lui ou son autre lui ? Comment s’accrocher à sa vie ? Lutter pour elle ? Qui est légitime ? Peut-on partager une vie ? Et ses amours ?
Une bande-dessinée qui m’a bien scotché, me laissant plein d’empathie pour celui qui s’est fait faucher sa vie un jour sur deux… pour le moment ! Et dans cette BD qui fait la part belle au looser, difficile de ne pas espérer jusqu’au bout.
Un album porté par un scénario brillant et un dessin très frais à la ligne claire. Une grosse réussite !
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Lubin... Ta tête ?
Ça va, je sens presque plus rien...
J'ai juste perdu un paquet de neurones.
Encore faudrait-il qu'il y en ait eu.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Que feriez-vous si d'un coup vous vous aperceviez que vous ne vivez plus qu'un jour sur deux ? C'est ce qui arrive à Lubin Maréchal, un jeune homme d'une vingtaine d'années qui, sans qu'il n'en ait le moindre souvenir, se réveille chaque matin alors qu'un jour entier vient de s'écouler. Il découvre alors que pendant ses absences, une autre personnalité prend possession de son corps. Un autre lui-même avec un caractère bien différent du sien, menant une vie qui n'a rien à voir. Pour organiser cette cohabitation corporelle et temporelle, Lubin se met en tête de communiquer avec son « autre », par caméra interposée. Mais petit à petit, l'alter ego prend le dessus et possède le corps de Lubin de plus en plus longtemps, ce dernier s'évaporant progressivement dans le temps. Qui sait combien de jours lui reste-t-il à vivre avant de disparaître totalement ?
Au-delà d'un récit fantastique vraiment prenant, Ces jours qui disparaissent pose des questions fortes sur l'identité, la dualité de l'être et le rapport entre le corps et l'esprit.
Et moi qui, petit, trouvait les discours des curés interminables et que pour dire la même chose ils auraient été bien inspirés de raccourcir leur prêches. Je n’avais pas encore entendu de rabbin.
Oui, car malgré la petite taille de l’ouvrage, Delphine Horvilleur se perd en circonvolutions – souvent très drôles et fort bien écrites – pour arriver à ses fins.
Comme Le siècle des égarés que je lisais juste avant, Il n’y a pas de Ajar tente de lutter contre les identités.
Hélas, toutes ces digressions, traits d’humour, métaphores et images m’ont égaré, noyé dans un propos qui perdait en lisibilité. Et d’ailleurs, l’identité, c’est quoi ?
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Avouez que c'est une drôle de coïncidence. Précisément l'année où je viens au monde, il commence à signer du nom de l'Autre. Comme par hasard, au moment même où un officier d'état civil écrit soigneusement mon nom dans un registre municipal et estampille ma déclaration de naissance, Romain Gary choisit, lui, de publier ses livres sous pseudo.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Dans ce monologue, un homme mystérieux affirme être le fils d'Émile Ajar, pseudonyme sous lequel Romain Gary a écrit notamment La vie devant soi.
Cet enfant de père inventé demande à celui qui l'écoute : es-tu le fils de ta lignée ou celui des livres que tu as lus ?
En interrogeant la filiation et le poids des héritages, il revisite l'univers de l'écrivain, celui de la Kabbale, de la Bible, de l'humour juif... mais aussi les débats politiques d'aujourd'hui, enfermés dans les tribalismes d'exclusion et les compétitions victimaires.
Et si Gary/Ajar étaient les meilleurs antidotes aux obsessions identitaires et mortifères du moment ?
Julia de Funès se lance à contre-courant et part en campagne contre le wokisme ! Woaw ! Mais bon… pourquoi pas ? Mais non, j’ai quand-même eu un peu de peine à la suivre. Et finalement, réac ou éclairé, j’ai longtemps hésité.
Car, dans ce livre, j’ai eu parfois le sentiment de me retrouver avec des affirmations non étayées, des sophismes ou des propositions personnelles érigées en vérité. Je me suis même demandé si, avec les mêmes arguments et références, il serait possible d’arriver à des conclusions opposées.
Mais ! Et même si je ne partage vraiment pas toutes ses idées, reste un livre pour comprendre les reproches possibles aux idéologies identitaristes et communautaristes et pour décortiquer le «qui suis-je», l’inné et l’acquis, la construction de soi, nos parts culturelles et biologiques…
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Qui suis-je vraiment ? Comment ne pas brimer une partie de moi-même et vivre pleinement ce que je désire ? Quel est mon style ? En ai-je seulement un ? À quel point suis-je le résultat d'une culture, d'une descendance, d'une couleur de peau ou d'un genre ?
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) En faisant de l'identité une priorité, notre siècle s'égare. Philosophiquement, l'identité est un concept dont la validité reste incertaine. Politiquement, les dogmatismes identitaires s'exacerbent au point de déstabiliser l'universalisme républicain. Individuellement, l'identité nous fige dans des postures qui nous éloignent de nous-mêmes.
Si l'identité est à questionner, quelque chose de cette notion semble toutefois ne pas pouvoir se laisser abandonner : le désir d'être soi-même. Alors, comment parvenir au sentiment de soi sans tomber dans le piège identitaire ? Tel est l'enjeu de ce livre
Pour d’émouvantes raisons expliquées en fin d’ouvrage (oui, vous n’avez qu’à le lire pour comprendre), Eugène se retrouve à écrire une lettre à Nicolae Ceaușescu, dictateur du pays que ses parents et lui ont fui alors qu’il avait 6 ans. Il raconte l’arrivée à Lausanne en 2 temps (ses parents, puis lui et son frère), l’immigration et ses rapports particuliers avec son pays d’origine.
Il raconte aussi la mégalomanie du couple Ceaușescu, la folie de la dictature, la peur, les usines à bébés, la Securitate… jusqu’à l’effondrement du régime.
Un livre où l’histoire rencontre les émotions et la vie. L’histoire de la construction d’une identité
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Nicolae,
Je suis né dans le pays que tu as tyrannisé pendant vingt-deux ans. Mes parents ont fui ta police politique qui espionnait et terrorisait la population.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Un jour, ma mère m’a appris que j’avais une dette envers quelqu’un. Un type que ni elle ni moi n’aimions. Je ne savais pas quoi faire de cet aveu. Alors je l’ai enfoui dans ma «chambre des vérités embarrassantes».
À cinquante ans, j’ai décidé d’écrire une lettre à cet odieux personnage. Pour mieux comprendre et peut-être me libérer de cette dette. Je croyais en avoir pour quelques soirs, mais ça m’a pris des mois. Car ce n’est pas tous les jours qu’on écrit à… Nicolae Ceaușescu, tyran de la Roumanie pendant vingt-deux ans.
Plus j’écrivais, plus je réalisais que Ceaușescu a toujours fait partie de ma vie. Même s’il a été fusillé l’année de mes vingt ans, il n’est pas sorti de mon existence pour autant. Au contraire.
Dans Lettre à mon dictateur, Eugène raconte avec sincérité et humour son parcours de migrant, puis d’écrivain. Il découvre que chez un dictateur, la «chambre des vérités embarrassantes» est vide, puisque celui-ci ose tout et se donne tous les droits.
Dans un conte tendre et fantasque, on fait la connaissance de Lulu, petit garçon du bord de mer, collectionneur des objets trouvés rendus par l’océan. Coquillages, bois flotté, messages en bouteille trouvés sur la plage. Enfant solitaire et timide vivant en compagnie d’une maman aimante et maladroite. L’histoire d’une construction.
Un livre très chou dans lequel pourtant quelques clés m’ont manqué.
Car finalement, zut ! J’aurais bien aimé en savoir un peu plus sur le Piscis detritivore
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Sur les rives de la lointaine Atlantique, quelque part très à l'ouest, flottent à l'entrée de mon cabinet de curiosités trois verbes en lettres capitales : croire, creuser, rêver.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Enfant singulier et solitaire, élevé par une mère maladroite, étouffante, malmené par ses camarades de classe, Lulu trouve refuge sur le littoral. Tour à tour naturaliste, collectionneur, chercheur de bouteilles, ramasseur de déchets, il fera l'expérience de la nature jusqu'à faire corps avec elle. Conte initiatique et poétique, Lulu, premier roman de Léna Paul-Le Garrec, interroge notre rapporte à la liberté et à la nature
Mais qui est qui dans cette bande dessinée ? Car dans ce western personne n’est vraiment celui qu’il dit et tous les protagonistes avancent masqués.
Une belle histoire ou le fantastique s’invite discrètement dans les territoires indiens où les esprits ne sont jamais loin.
Un album avec diverses thématiques qui se côtoient, se frôlent et s’affrontent. L’histoire de la colonisation des terres, du désir, des corps et de l’identité
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Texas, 1872. Oscar Forrest, photographe, répertorie les paysages de l'Ouest pour le compte du géologue Stingley. Entre Oscar et Milton, jeune garçon à tout faire du groupe, s'installe une relation ambiguë. ... Alors qu'autour de l'expédition, rôdent un inquiétant homme en noir et un Indien mutique. Stingley a conduit la mission aux portes d'une région hostile, dernier bastion de résistance des redoutables Comanches. Sur cette frontière lointaine, les limites entre civilisation et sauvagerie s'estompent. Un western intense où la Nature révèle les secrets les plus troubles
Au travers d’une histoire un peu alambiquée d’écrivaine cubaine qui découvre après la mort de ses parents que son père n’était pas celui qu’elle croyait grâce à un acteur préparant un film sur Cuba, Wendy Guerra parle de sa relation avec son île, son pays et la Havanne.
Une relation trouble, schizophrène, faite d’amour pour son pays et sa culture mais de haine pour le régime, de fierté révolutionnaire et de honte face à cette dictature fonctionnaire et paranoïaque. Une relation viscérale désincarnée.
Un livre qui peine pourtant à prendre, faute à une histoire peut-être un peu bancale, comme son héroïne, Cléo
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Comment raconter tout cela sans souiller mes pages ?
Il n'y a certainement que moi pour me sentir seule à La Havane aujourd'hui. Je vis dans cette ville peu respectueuse de la vie privée, intense, insouciante et dissipée, où l'intimité et la discrétion, le silence et le secret, tiennent du miracle, ce lieu où la lumière te trouvera dans ta cachette. Ici, se sentir seul signifie peut-être que l'on a vraiment été abandonné.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Écrivaine censurée, Cléo vit dans une immense solitude depuis la mort de ses parents et l'échec de ses amours. Tandis qu'elle tente de travailler à son nouveau livre, l'arrivée de Géronimo, un acteur hollywoodien qui prépare un film sur Cuba et détient des informations sur sa famille, fait basculer sa vie. Portrait d'une génération, les petits-enfants de la révolution, avec sa rage et ses espoirs