La muette

Mariée de force, battue et violée par son mari, Fatemeh va être pendue dans quelques jours. Elle en profite pour écrire son histoire, la suite des événements qui ont précédé la sentence.

On l'a enterrée dans la parcelle du cimetière réservée aux criminels pour que son péché d'adultère ne contamine pas les vertueux musulmans. Misérables humains que les pauvres croyants. Les jours qui ont suivi j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps.
Sept jours après l'enterrement, un homme sonna à notre porte, mon petit frère a ouvert. Ton père est là ? a dit une voix masculine qui tenait à se faire entendre. Mon père s'est levé, il s'est entretenu quelques minutes avec l'inconnu, en laissant la porte entrouverte derrière lui, puis il est rentré, l'air accablé, a fermé la porte, s'est affaissé sur le kilim. Il tenait un papier à la main
La muette de Chahdortt Djavann

Aujourd’hui, des femmes sont lapidées pour être tombées amoureuses et avoir eu des relations en dehors du mariage. Aujourd’hui, des femmes sont violées et battues en toutes impunité.

Chahdortt Djavann raconte à travers la voix de Fatemeh, une vie de femme en Iran. Et c’est glaçant !

Une autrice indispensable, une plume qui découpe les faux-semblants mieux qu’un scalpel

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
J'ai quinze ans, je m'appelle Fatemeh, mais je n'aime pas mon prénom. Dans notre quartier, tout le monde avait un surnom, le mien était la nièce de la muette. La muette était ma tante paternelle. Je vais être pendue bientôt : ma mère m'avait nommée Fatemeh parce que j'étais née le jour de la naissance de Mahomet, et comme j'étais une fille, elle m'avait donné le prénom de la fille du Prophète. Elle ne pensait pas qu'un jour je serais pendue ; moi non plus.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« J'ai quinze ans, je m'appelle Fatemeh mais je n'aime pas mon prénom. Je vais être pendue bientôt... »

L'amour fusionnel d'une adolescente pour sa tante muette, l'amour passionné de celle-ci pour un homme tournent au carnage dans l'Iran des mollahs. Chahdortt Djavann fait un récit incisif et dénué de tout artifice. Une histoire qu'on n'oublie pas.

Interdiction de publier !

La censure est probablement née avec les premiers écrits… Enfin, sûrement avant… N’est-ce pas intrinsèquement lié à la nature des plus forts que de désirer faire taire les plus faibles.

Interdiction de publier ! de Jean-Yves Mollier

Dans cette revue de la censure fort bien étayée par de nombreux exemples, l’auteur commence par l’histoire avec la religion (dont le fameux Index Librorum Prohibitorum) et déroule jusqu’à aujourd’hui et les nouvelles formes telles que le politiquement correct, les réseaux sociaux, les groupes d’influence, les lanceurs d’alerte, les mafias, les intégristes et créationnistes… En passant, il n’a évidement pas oublié les censures politiques, économiques, d’opinion…

Rien de nouveau, certes, mais c’est très bien dit et documenté !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Un essai sur la censure des livres, depuis ses formes passées jusqu'à sa résurgence moderne sous l'influence du politiquement correct et du retour de l'intégrisme religieux. Après avoir dressé un panorama historique de ce phénomène, l'historien met en garde contre les menaces envers la liberté de publier au nom d'un nouvel ordre moral

Ahlam

Un livre tout en dentelles dans la grande tradition romantique d’un amour naissant de l’art et de la beauté. Mais les enfers ne sont jamais loin et ici, en Tunisie, en plein printemps arabe, le diable guide la main des extrémistes.

Ahlam de Marc Trévidic
Ahlam de Marc Trévidic

Et que les femmes sont belles sous le soleil.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Lorsqu'en 2000 Paul, célèbre peintre français, débarque aux Kerkennah en Tunisie, l'archipel est un petit paradis pour qui cherche paix et beauté. L'artiste s'installe dans « la maison de la mer », noue une forte amitié avec la famille de Farhat le pêcheur, et particulièrement avec Issam et Ahlam, ses enfants incroyablement doués pour la musique et la peinture. Peut-être pourront-ils, à eux trois, réaliser le rêve de Paul : une oeuvre unique et totale où s'enlaceraient tous les arts.

Mais dix ans passent et le tumulte du monde arrive jusqu'à l'île. Ben Ali est chassé. L'islamisme gagne du terrain. L'affrontement entre la beauté de l'art et le fanatisme religieux peut commencer

Les putes voilées n’iront jamais au Paradis !

Violent, cru, une écorcherie à la limite du supportable. Le témoignage de la non valeur d’une femme dans une société islamiste. Une viande à baiser pour des porcs tout-puissants et intouchables. Infect.

Les putes voilées n'iront jamais au Paradis ! de Chahdortt Djavann
Les putes voilées n’iront jamais au Paradis ! de Chahdortt Djavann

Un livre indispensable ! Mais je ne m’en remets pas

L’explication de texte sur La Grande Librairie

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Ce roman vrai, puissant à couper le souffle, fait alterner le destin parallèle de deux gamines extraordinairement belles, séparées à l'âge de douze ans, et les témoignages d'outre-tombe de prostituées assassinées, pendues, lapidées en Iran.

Leurs voix authentiques, parfois crues et teintées d'humour noir, surprennent, choquent, bousculent préjugés et émotions, bouleversent. Ces femmes sont si vivantes qu'elles resteront à jamais dans notre mémoire.

À travers ce voyage au bout de l'enfer des mollahs, on comprend le non-dit de la folie islamiste : la haine de la chair, du corps féminin et du plaisir. L'obsession mâle de la sexualité et la tartufferie de ceux qui célèbrent la mort en criant « Allah Akbar ! » pour mieux lui imputer leurs crimes.

Ici, la frontière entre la réalité et la fiction est aussi fine qu'un cheveu de femme