Sidérations

Voilà un livre qui embrasse tout l’univers. Tant que ça risque d’en être trop. Pourtant, Richard Powers semble réussir à rester sur le fil.

Dans une Amérique qui sombre dans la fin des année Trump (même s’il n’est jamais nommé), en plein effondrement environnemental (oui, nous y sommes), un père astronome spécialisé dans la recherche de vie extraterrestre se débat avec son fils et ses difficultés à gérer sa colère alors qu’ils sont les deux en plein deuil de la perte de leur femme et mère.

Sidérations de Richard Powers

Ils tentent alors une thérapie expérimentale qui permettra à l’enfant de mieux gérer ses émotions à l’aide d’une intelligence artificielle. Après quelques approximations déontologiques dans le traitement, le livre sombre lentement, à l’instar de notre terre, dans une autodestruction qui semble inéluctable.

Sidération à la fin du livre ! Ne sachant si j’ai vraiment aimé, si je trouve le résultat kitsch ou brillant, candide ou convaincant… Oui, sidéré !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Depuis la mort de sa femme, Theo Byrne, un astro-biologiste, élève seul Robin, leur enfant de neuf ans. Attachant et sensible, le jeune garçon se passionne pour les animaux qu'il peut dessiner des heures durant. Mais il est aussi sujet à des crises de rage qui laissent son père démuni.
Pour l'apaiser, ce dernier l'emmène camper dans la nature ou visiter le cosmos. Chaque soir, père et fils explorent ensemble une exoplanète et tentent de percer le mystère de l'origine de la vie.
Le retour à la « réalité » est souvent brutal. Quand Robin est exclu de l'école à la suite d'une nouvelle crise, son père est mis en demeure de le faire soigner.
Au mal-être et à la singularité de l'enfant, les médecins ne répondent que par la médication. Refusant cette option, Theo se tourne vers un neurologue conduisant une thérapie expérimentale digne d'un roman de science- fiction. Par le biais de l'intelligence artificielle, Robin va s'entraîner à développer son empathie et à contrôler ses émotions.
Après quelques séances, les résultats sont stupéfiants.
Mettant en scène un père et son fils dans une Amérique au bord du chaos politique et climatique, Richard Powers signe un roman magistral, brillant d'intelligence et d'une rare force émotionnelle, questionnant notre place dans l'univers et nous amenant à reconsidérer nos liens avec le vivant

Esther

Et si les robots finissaient par acquérir une âme, une capacité à penser par eux-même, transcender l’IA pour devenir plus encore?

Et s’il s’agissait, en l’occurrence d’une lovebot, une poupée sexuelle dotée d’intelligence…

Esther de Olivier Bruneau

Elle s’appelle Esther et se fait martyriser par son propriétaire

Un livre très drôle, plein de questions et difficile à lâcher !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Anton et Maxine forment un couple sans histoires, doucement consumé par la routine. Une nuit, en rentrant d'un dîner, ils découvrent par hasard une lovebot - robot sexuel animé et doué d'intelligence artificielle - jetée dans des ordures. L'irruption dans leur vie de ce corps, programmé pour le plaisir mais martyrisé dans sa chair synthétique, va bien vite bousculer leur intimité.

Tandis que la créature reprend peu à peu vie et révèle des fragments de son passé, ils ne se doutent pas encore que les épreuves qu'elle a traversées la rendent exceptionnelle et en font la proie d'une traque féroce...