Histoire d’une passion qui ne veut pas dire son nom. C’est cru, rude, ça part doucement en vrille et difficile de voir vers où le tourbillon se dirige.
Une autofiction qui goûte très authentique, avec style et rythme ! Pleine de questionnements et qui tente de n’en éviter aucun… ou presque, mais sera-ce le sujet du livre suivant.
Un court roman comme une démonstration de l’adaptation hédonique. Impossible de rester éternellement en haut. Et comment faire ensuite ?
Finalement on y trouve la difficulté de tout embrasser. Et prendre dans ses bras peut aussi signifier qu’il faut laisser tomber ce qui s’y trouvait
Nous avions commencé à parler de partir à Prague à la blague. Nous étions dans un bar, avions déjà bu pas mal. Je lisais Vérité et amour de Claire Legendre. Il adorait Milan Kundera. J'avais toujours rêvé de Prague sans trop savoir pourquoi. L'idée était venue comme ça. Nous avons payé nos verres, dit au serveur que nous partions en voyage la semaine suivante. Nous sommes sortis, avons traversé la rue jusqu'à son appartement et avons acheté les billets.
Le livre avait beau parler du couple ouvert au début, ce n’était plus tout à fait le sujet.
Le sujet, c’était je-ne-sais-plus-trop-quoi. Le sujet, c’était mon angoisse à ne plus aimer quelqu’un qui m’avait sauvé, qui avait tout pour me plaire, qui m’aimait, que j’aimais. Ne plus aimer quelqu’un que j’aimais et aimer un autre, un imparfait, un inconnu. Ne plus aimer l’homme que je voulais aimer pour toujours.
J’hésite à l’écrire : ne plus aimer l’homme que j’avais voulu aimer pour toujours.