Maltempo

C’est le sud de l’Italie, rural. Il ne se passe rien, ça combine un peu, les jeunes font des tours en Vespa, lancent des cailloux ou sabotent des chantiers. Ils rêvent des filles qui rêvent des garçons…

Maltempo de Alfred, couleurs de Laurence Croix

Et Mimmo, avec sa guitare, déniche un concours-casting genre « Nouvelle Star » qui passe dans la commune à côté. L’occasion de reformer son groupe de rock et de trouver enfin une échappatoire !

Une fresque très réussie de l’Italie du sud et de sa jeunesse désœuvrée

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
C'est toi qui a volé l'argent, j'en suis sûr !
C'est pas vrai, c'est pas moi que j'ai volé !


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Dans son village du sud de l'Italie, coincé entre le marteau de la mafia et l'enclume de la misère, Mimmo, 15 ans, rêve d'échapper à la fatalité d'une vie au rabais. Il le sent, il le sait, c'est avec sa guitare et son rêve de rock'n'roll qu'il s'en sortira. Quand il apprend que le casting d'une célèbre émission musicale débarque, ne pas laisser passer cette chance devient alors son idée fixe, son horizon...

Un soir d’été

En refermant ce livre, je l’ai trouvé un peu vide… avec pas mal de remplissage…

Quand j'y repense, ces mots, ces mots tout simples, étaient justes, profondément justes. On avait été bien. Il y avait eu le soleil et le sel sur nos peaux. Il y avait eu de l'optimisme, de l'entrain, de la gaieté. Il y avait eu de l'insouciance, de l'indolence, un laisser-aller, un lâcher-prise. Et on avait été ensemble.
Un soir d’été de Philippe Besson

Après réflexion, c’est justement ce qu’il exprime. Le vide de la disparition, du manque. Un ami disparu un soir de fête alors que tout était simple et insouciant. En vacances sur l’Île de Ré, avec une bande copain à jouir de l’amitié, des flirts, de la légèreté des 18 ans.

… un peu vide quand même

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Ce matin, au détour d'une rue, dans la ville où j'habite désormais, j'ai cru reconnaître son visage et sa démarche.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Nous étions six - cinq garçons et une fille - insouciants, frivoles, joyeux, dans un été de tous les possibles. Pourquoi a-t-il fallu que l'un d'entre nous disparaisse ? »

S'inspirant d'une histoire vécue, Philippe Besson retrace un drame de sa jeunesse, survenu dans l'île de Ré, un soir de juillet, au milieu des années 80.

La tristesse de l’éléphant

Il y a tout dans cette bande dessinée. L’histoire est d’une rare poésie, le dessin crayonné superbe alterne entre monochrome et un rouge et bleu aux couleurs cirque, des personnages attachants… C’est magnifique.

La tristesse de l’éléphant de Nicolas Antona, dessins de Nina Jacqmin

Mais c’est triste aussi (peut-être limite mélo, mais c’est réussi).

L’histoire de (Lou-)Louis, un garçon orphelin en surpoids, souffre douleur du pensionnat qui tombe amoureux d’une petite dresseuse d’éléphants.

Une merveille !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Tu sais, mon vieux compagnon...
Quelqu'un m'a dit un jour :
« La vie, c'est des étapes...
La plus douce, c'est l'amour,
La plus dure, c'est la séparation,
La plus pénible, c'est les adieux,
La plus belle, c'est les retrouvailles. »


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Louis est un adolescent mal dans sa peau élevé chez les jésuites. Il n'a pas d'ami et sert de bouc émissaire à ses camarades. Mais cette existence morose s'illumine quand Louis se rend au cirque Marcos et qu'il y retrouve Clara, une jeune dompteuse d'éléphants

Célestine

Célestine est née après la mort de ses parents. Élevée par une tante et un oncle lointains, elle va très vite devenir une sublime jeune fille avec la tête bien faite et qui saura bien se débrouiller pour arriver là où elle le souhaite.

Il aimait donc déjà aussi, il le savait, tout ce qu'il lui restait à découvrir.
Elle lui faisait penser à certaines œuvres du musée du Louvre qu'il avait cru connaître dans les moindres recoins et qui n'avaient pourtant cessé de le surprendre en lui révélant à chaque visite un nouvel élément ou un détail d'importance qui les rendait plus belles encore.
Célestine de Sophie Wouters

Un conte sur les périls qui guettent les jeunes filles. Le loup n’est pas toujours caché au fond des bois

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
- La Célestine avait tout de suite commencé par faire fort!
La journaliste, les pieds dans la paille, s'approcha encore un peu plus de Marcel avec son microphone.
- Naître après le décès de ses parents... Vous n'allez quand même pas m'dire que c'est la façon d'faire du commun des mortels! marmonna-t-il, assis à califourchon sur son petit tabouret, en tirant plus fort sur les mamelles de la vache qui s'était mise à beugler.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Années soixante, quelque part dans la France profonde. Célestine, orpheline dès sa naissance, est élevée par de lointains parents qui n'avaient jamais voulu d'enfants.

Dix-sept ans plus tard, l'adolescente se retrouve devant la cour d'assises des mineurs. Mais que s'est-il donc passé pour que la ravissante et douce Célestine, dont l'avenir était plus que prometteur, soit jugée pour un crime dont tout semble l'accuser ?

Ils sont tous morts

Tout ça pue, c’est crade, aucun but ni aucun sens, de l’alcool, de la drogue, du sexe, du fric… Juste ici et maintenant. Une descente à la Trainspotting version Suisse-romande et départ pour la Thaïlande façon enfers.

Cynthia tend l'oreille quelques instants, puis, rassurée, elle devient très câline. Elle promène ses mains sur mes cuisses et me couvre de baisers. J'angoisse. Elle m'embrasse carrément, glisse ses doigts dans ma bouche, me pelote le paquet. Je saisis le whisky, en bois une bonne rasade pour me calmer un peu. Je suis terrorisé à l'idée que son mec surgisse, mais trop fier pour l'avouer, j'invoque l'amitié. La Vénus s'en fout, sa respiration s'accélère, son halètement est obscène. Tétanisé, je la laisse faire ce qu'elle veut de mon corps, impossible de la repousser, pas moyen de participer. Je bois, je bois vite et beaucoup. En moins d'une demi-heure, j'ai torché la bouteille.
Ils sont tous morts de Antoine Jaquier

Un livre pour des mains averties qui souhaitent se frotter au vide d’une bande de copains fumeurs de joints qui réussissent leur coup pour foirer leurs vies.

Je n'arrive pas à situer le moment où tout a basculé. En regardant la vue depuis notre terrasse, je constate, étonné, la présence des baigneurs. Ces derniers n'ont sans doute jamais quitté le paysage. Je sors d'un mois de rêve éveillé et le réveil est pénible, le cauchemar continue.

Un premier roman luisant comme une flaque de vomi et sordide comme une liasse de billets de banques.

Nous sommes sales et ce n'est pas par manque de moyens. Ici, des petites mains se proposent de laver nos vêtements pour un franc le kilo de linge sale. C'est juste notre crasse intérieure qui suinte à la surface. À cet instant d'ailleurs, nous suons comme des porcs.
Manu ayant déjà vomi dans le petit avion, il se contente maintenant de perdre connaissance devant des dizaines de passants.

Jack, des joints et ses potes… Ils sont tous morts

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
- Selon vous, qui de Dieu ou du diable est le plus puissant? demande Manu en passant le tuyau.
L'ambiance autour du narguilé est si intime, si oppressante, que l'on pourrait croire qu'en dépit du bon sens, la réponse de Stéphane va révolutionner deux mille ans d'inepties.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Campagne vaudoise, crépuscule des années 80. L'adolescence de Jack et ses potes se consume au rythme des bières et des mégots de joints. Des potes et des joints, il ne restera bientôt que des cendres. Ils sont tous morts, tués par les illusions de l'argent facile, par les mirages thaïlandais, par les différentes nuances de blanche et par la silhouette furtive d'une âme soeur. L'anesthésie se généralise, de la tête au coeur, et l'âme flotte, se dissipe, puis se rend

L’arabe du futur, tome 6 : Une jeunesse au Moyen-Orient (1994-2011)

Et voilà, le petit Riad est devenu grand. Enfin, presque ! Reste à passer son bac et vivre (et gagner) sa vie.

L’arabe du futur, tome 6 : Une jeunesse au Moyen-Orient (1994-2011) de Riad Sattouf

Et son frère enlevé par son père en Syrie ? Et sa mère ? Et la famille, les filles, ses peurs… et tout et tout… Tout est là, avec une histoire et un dessin toujours aussi intimes et touchants.

Et pourtant, oui, c’est bien que ça se termine, avec brio, d’ailleurs

L’arabe du futur, tome 5

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
L'Arabe du futur, une jeunesse au Moyen-Orient (1978-2011) est une série de bande dessinée en six tomes, écrite et dessinée par Riad Sattouf.
Vendue à plus de 3 millions d'exemplaires et traduite en 23 langues, elle raconte l'enfance et l'adolescence de l'auteur, fils aîné d'une mère française et d'un père syrien. L'histoire nous mène de la Libye du colonel Kadhafi à la Syrie d'Hafez Al-Assad en passant par la Bretagne, de Rennes au cap Fréhel.Ce sixième tome couvre les années 1994-2011.
C'est le dernier de la série

Héros anonymes

Quel numéro d’équilibriste que ces Héros anonymes.

Mon père voulait à tout prix faire plaisir à sa panthère qui, tout droit sortie de sa favela, raffolait de ces endroits aristocratiques et commandait un jus d'orange de pomme s'il vous plaît... Elle nous fichait la honte avec son accent de péquenaude mais sa plastique de rêve déviait illico nos oreilles sur ses seins juteux compressés dans un corsage zébré et rehaussés par un soutien-gorge rembourré.
Héros anonymes de Saphia Azzeddine

Car voilà un livre qui paradoxalement brille par son ambiguë absence de traitement. Un délire au premier degré.

Ma plomberie interne se remit à déconner et je pleurai pendant des plombes comme un con devant mon écran d'ordinateur. J'étais le plus grand coulage de l'histoire depuis Jeanne Mas et, plus grave encore, personne ne prédisait son retour.

Un jeune franco-marocain cynique en errance, troll du web sans convictions, un jeune qui bascule sans même se comprendre. Mais comment le raconter ? Comme ça ? L’amok !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
J'aurais bien aimé que ce soit vraiment des Arabes qui pulvérisent les tours jumelles. Ça aurait enfin signifié qu'ils sont de nouveau capables de flirter avec le grandiose.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
"J'aurais bien aimé que ce soit vraiment des Arabes qui pulvérisent les tours jumelles. Ça aurait enfin signifié qu'ils sont de nouveau capables de flirter avec le grandiose. Fini la dérive, bonjour l'audace. Du travail d'Arabes mais de chirurgiens arabes s'il vous plaît. Fiérot, je visionnais en boucle ces images délirantes depuis mon réveil. Très vite le réel détrôna la fiction et je compris tout seul que mon peuple était bien trop étriqué dans son calbute pour foutre un bazar aussi démesuré. Les images n'en perdaient pas pour autant de piquant mais ce jour-là je troquai mon keffieh pour ma casquette des Yankees. Je m'étais réjoui trop vite, aucune performance à signaler du côté des merguez ce 11 septembre 2001."

Dans son nouveau livre, Saphia Azzeddine nous invite à entrer dans la tête d'un " héros anonyme " et à mesurer à quel point c'est effrayant d'être un " lambda " et de se sentir, pourtant, tout-puissant.

Elle(s) : Alice, Charlotte & Renaud

Elle(s), bande dessinée de jeunesse de Bastien Vivès raconte une rencontre, un amour naissant (difficilement), deux copines et un garçon un peu timide.

Elle(s) : Alice, Charlotte & Renaud de Bastien Vivès

Une BD aux boobs grands comme les yeux (si, si)

Une historiette chouchou, des moments tendres (et parfois difficiles) ou tout est hypertrophié comme les débuts peuvent l’être

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Allô...
Ouais Alice !
Ça va ? Je peux pas te parler fort : je suis dans le train...


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Elle(s) sont deux. Vous les avez sans doute croisées. Elle(s) sont vos amies, ou vous peut-être.. Elle(s) sont celles qu'on a aimées et celles dont on a rêvé. Elle(s) ont 18 ans, nous aussi

Peggy

Paru à l’origine dans un recueil en 2008 (Premières amours aux éd. de la Courte Échelle), cette nouvelle traite des sujets qui reviennent en boucle dans l’oeuvre de Nelly Arcan : le corps, l’image de soi et la beauté de la jeunesse.

On dit que l'idéal est de rester jeune de corps en étant grand dans la tête. Rester jeune par-dehors et grandir par-dedans. S'assagir, prendre de la graine de la vie, se faire son expérience dans un corps de jeune. Foncer dans la vie avec une force de jeune. Parce que la force, pour les adultes, c'est la pente montante des cellules qui se régénèrent. À vingt-cinq ans, c'est la pente descendante. À vingt-cinq ans, on percute le point de non-retour après quoi on recule. Les cellules paressent, se mettent à bayer aux corneilles, elles en ont assez de s'activer comme des bonnes, elles en ont marre de se fendre en quatre comme des diables dans l'eau bénite.
Peggy de Nelly Arcan

Un texte bien court, qui aurait peut-être mérité un développement. Une jeune fille qui n’aime pas son corps et son amie dont la beauté irradie dès qu’elle lève les bras au ciel. L’invisibilité vs le succès, la solitude pour l’une et les garçons pour Peggy

Je sais, je me répète, mais lisez Nelly Arcan !

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
On dit que l'idéal est de rester jeune de corps en étant grand dans la tête. Rester jeune par-dehors et grandir par-dedans. S'assagir, prendre de la graine de la vie, se faire son expérience dans un corps de jeune. Foncer dans la vie avec une force de jeune. Parce que la force, pour les adultes, c'est la pente montante des cellules qui se régénèrent. À vingt-cinq ans, c'est la pente descendante. À vingt-cinq ans, on percute le point de non-retour après quoi on recule.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Peggy comme un feu roulant. Peggy qui brûle tous ceux qu’elle touche. On retrouve dans cette nouvelle les thèmes de prédilection de Nelly Arcan : la dictature de la beauté, la cruauté des relations entre des êtres tourmentés par l’existence, l’amour, le désir, la difficulté de se construire une image de soi positive et saine. Peggy raconte tout cela, et plus encore, dans une langue à la fois naïve et directe, à partir de l’histoire d’une amitié ordinaire entre deux jeunes filles dissemblables et pourtant rongées de l’intérieur par le même spasme de vivre

Persepolis, tome 4

Après 4 ans en Autriche, Marjarne est de retour à Téhéran où les choses ne se sont pas arrangées et les droits des femmes se sont encore réduits (tous les droits, en fait). La guerre Iran-Irak s’est terminée et bientôt arrivera celle du Koweït.

Persepolis, tome 4 de Marjane Satrapi

Dans cet univers Marjane se reprend en main et devient prof d’aérobic (si, si, vraiment !). Puis elle rencontre Réza et retourne à l’université en arts graphiques et… se marie !

Un quatrième épisode sur la vie d’une femme dans une dictature religieuse, entre fêtes de nuit et interdits du jour, une vie schizophrène à la recherche d’un filet d’air libre

Persepolis 1
Persepolis 2
Persepolis 3

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Le retour
Après quatre années de vie à Vienne, me revoilà à Téhéran. Dès mon arrivée à l'aéroport de Mehrabad et à la vue du premier douanier, je sentis immédiatement l'air répressif de mon pays.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Inconnue trois ans avant la fin de la saga, notre Prophète préférée est devenue entretemps un phénomène littéraire et médiatique qui dépasse les frontières habituelles de la bande dessinée. Ce quatrième Tome relate le retour de Marjane Satrapi dans l'Iran islamique et ses années de Beaux-Arts, jusqu'au moment de son exil en France