Marathon

Aux jeux olympiques d’été à Amsterdam en 1928, a eu lieu une petite surprise lors de la dernière épreuve, le marathon.

Nicolas Debon s’empare de cet événement pour raconter bien plus que ça. Et c’est vraiment là où cet album est très impressionnant.

Marathon de Nicolas Debon

Car c’est avec une grande économie de texte que cette histoire se révèle finalement très parlante. Au travers du cette épreuve d’endurance, elle nous raconte le racisme et sa violence, le dédain colonialiste, toute sa suffisance et son arrogance.

Boughéra El Ouafi
El Ouafi Boughéra

Pour se donner l’envie d’aller chercher encore un petit peu plus loin sur la vie de El Ouafi Boughéra, un court explicatif et une brève biographie complète cette magnifique BD au style très affirmé

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
L'olympisme est un renverseur de murailles.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Sous les ovations de la foule, les favoris du monde entier se pressent au départ de l'épreuve reine des Jeux olympiques : le redoutable marathon.
Loin derrière eux, qui remarquerait ce petit Algérien un peu frêle, mécano à Billancourt, qui porte le maillot français ?
C'est compter sans le vent, la fatigue, les crampes et 42,195 kilomètres d'une course folle qui vont peut-être créer la surprise...

Cette année-là le Français d'origine algérienne Boughéra El Ouafi, simple ouvrier, remporta l' épreuve du marathon et devint champion olympique, affolant tous les pronostics. Retombé dans l'oubli après cet exploit, il finit pourtant tragiquement sa vie dans la misère, tué par balles dans des circonstances troubles, oublié de l'Histoire...

Nicolas Debon s'attarde sur cette course en nous plongeant au cœur de cette course, décrivant les émotions vécues par ce jeune athlète, le temps d'une course mythique. Magistral.

8 minutes de ma vie

Un livre à réserver aux sportifs, aux nageurs, aux combattants qui jouent leur vie, leurs investissements, leurs efforts et tous leurs sacrifices sur une course. Et qui, en 8 minutes, deviennent une idole ou s’en retournent vivre dans l’ombre de l’oubli.

Huit minutes de ma vie de Gilles Bornais
Huit minutes de ma vie de Gilles Bornais

Ou alors pour tenter de les comprendre… moi, j’ai échoué.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
La prochaine fois que j'irai pisser, je serai la meilleure nageuse de tous les temps ou une pauvre fille trop grande et trop blonde, sans le bac et pas mal portée sur les garçons. L'Australienne est derrière la porte, livide dans son survêtement vert, la figure lavée d'un sourire d'enterrement. Ai-je moi aussi cette mine de déterrée ? Évidemment. Il n'y a plus que la course qui peut me tirer de là. Un plongeon, seize longueurs, sept cent quarante mouvements de bras, huit minutes et des poussières pour me ramener à la vie.

Huit minutes d'une finale où se joue le destin d'Alizée. Un état de grâce aux yeux du monde. Mais dans l'angoisse de la chambre d'appel, les muscles revivent déjà les entraînements de fer, les boyaux se tordent et les souvenirs affluent, douloureux et dangereux.

Vertige de funambule, ce récit suspendu vous entraîne pour la première fois dans la violence cachée du monde olympique. Une vie de femme et de failles, entre amours, désamour, sacerdoce et faux-semblants