L’émouvante et singulière histoire du dernier des lecteurs

Il y avait eu Fahrenheit 451 où la lecture devenait prohibée par un pouvoir fasciste. Trop dangereuse.

Il est possible que Danier Fohr soit plus proche de la réalité future. En tout cas, la bonne blague est assez plausible et son traitement léger et amusant plutôt bien amené. Et si, simplement, les hommes ne lisaient plus ?

Peut-être que je cesserai moi aussi de lire dans quelques années, peut-être que ce goût disparaitra. Peut-être que je serai rattrapé par l'épidémie, peut-être que je me lasserai d'être le seul et que j'aspirerai à rejoindre mon genre autour d'un barbecue après avoir mis mes livres dans des cartons sur le trottoir. Mais je sais qu'à ma disparition, une partie de l'humanité se retrouvera amputée de quelque chose que je suis incapable de définir.
L’émouvante et singulière histoire du dernier des lecteurs de Daniel Fohr

Certes, sa vision des lectures féminines est bien caricaturale, mais passons car c’est sur un ton plutôt badin que se déroule cette petite histoire.

Pour autant, derrière cette blague potache se pose quand même quelques questions assez essentielles. Car finalement, qui sera la plus dangereux ? Un pouvoir fasciste et tyrannique ou notre propre flemme ?

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Pas plus tard qu'hier.
J'ai pris Le vieil homme et la mer dans une édition de poche et je l'ai mis dans la poche intérieure de mon manteau.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
2021 : 85% des lecteurs sont des lectrices.

Sans qu’on puisse l’expliquer, jour après jour, l’écart continue de se creuser et une projection raisonnable permet même d’affirmer que les lecteurs masculins auront totalement disparu en 2046. Peut-être avant. Ce roman raconte l’histoire du dernier homme qui lisait. Comment a-t-il vécu cette situation inédite, seul au milieu des femmes qui le comprennent encore et partagent sa passion ? Son destin est-il une impasse et saura-t-il renverser la situation ? Qu’en disent les autres hommes ? Un roman-manifeste, aussi drôle qu’inquiétant, que les femmes devraient faire lire d’urgence aux hommes avant qu’il soit trop tard.

101 façons de lire tout le temps

Vous cherchez un petit cadeau pour une lectrice acharnée, pour un dévoreur de livres, pour une petite fille qui aime les bandes dessinées ou un petit garçon qui lit tous les soirs une petite histoire ? Ne cherchez pas plus loin !

101 façons de lire tout le temps de Timothée de Fombelle et dessins de Benjamin Chaud

Voilà un petit trésor de poésie, une ode à la lecture de 1 à 101 ans (et bien plus si entente !)

Vous vous retrouverez à chaque page un chaque clin d’oeil qui vous fera sourire. Vous lisez dehors, au café, au lit, avec un chat ou dans votre baignoire ? Oui, pour toutes et tous, cet album est là pour vous rappeler au plaisir de lire

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
La poule mouillée, Le tournesol, La contorsionniste, Le somnambule, L'absente...

Ce catalogue unique en son genre recense 101 façons de lire tout le temps parmi les 36 000 couramment observées dans la nature. Chaque façon de lire tout le temps a été collectée et nommée par l'explorateur Fombelle, puis représentée avec la plus grande précision par le professeur Chaud. Pour les savants et les curieux

Comment parler des livres que l’on n’a pas lus ?

Voilà un livre que j’avais lu il y a pas mal de temps et que j’avais un peu oublié. Il se trouve pourtant être à la naissance de ce blog !

LES LIVRES QUE L'ON A OUBLIÉS
OÙ L'ON POSE, AVEC MONTAIGNE, LA QUESTION DE SAVOIR SI UN LIVRE QU'ON A LU ET COMPLÈTEMENT OUBLIÉ, ET DONT ON A MÊME OUBLIE QU'ON L'A LU, EST ENCORE UN LIVRE QU'ON A LU.
Comment parler des livres que l’on n’a pas lus ? de Pierre Bayard

Car oui, qu’est-ce qu’avoir lu un livre ? Peut-on dire qu’on a lu un livre si on l’a totalement oublié ou dont seules quelques bribes indistinctes et confuses zèbrent encore nos vagues souvenirs ? L’oubli et la transformation ne sont-ils pas des éléments indispensable de la mémoire ?

Avec Eco plus encore qu'avec Valéry le livre apparait comme un objet aléatoire sur lequel nous discourons de manière imprécise, un objet avec lequel interfèrent en permanence nos fantasmes et nos illusions. Livre introuvable dans une bibliothèque aux limites infinies, le second volume de la Poétique d'Aristote est à l'image de la plupart des ouvrages dont nous parlons tout au long de notre existence, que nous les ayons lus ou non : des objets reconstruits, dont le modèle lointain est enfoui derrière notre langage et celui des autres, et qu'il est vain d'espérer un jour, même en étant prêt à y perdre la vie, toucher du doigt.

Pour en revenir à ce bouquin drôle et érudit, Pierre Bayard nous parle de ces livres dont on parle (en bien ou en mal) alors qu’on ne les a parfois que parcouru, qu’on a oublié ou même… dont on avait juste entendu parler.

Je feuillette les livres, je ne les estudie pas : ce qui m'en demeure, c'est chose que je ne reconnois plus estre d'autruy ; c'est cela seulement dequoy mon jugement a faict son profict, les discours et les imaginations dequoy il s'est imbu ; l'autheur, le lieu, les mots et autres circonstances. je les oublie incontinent.
Effacement qui est d'ailleurs l'autre face d'un enrichissement, et c'est parce qu'il a fait sien ce qu'il a lu que Montaigne s'empresse de l'oublier, comme si le livre n'était que le support transitoire d'une sagesse impersonnelle et n'avait plus, sa charge accomplie, qu'à disparaître après avoir délivré son message. Mais que l'oubli n'ait pas seulement des aspects négatifs ne résout pas tous les problèmes, notamment psychologiques, qui lui sont liés et ne dissipe pas l'angoisse, accrue par la nécessité quotidienne de parler aux autres, de ne rien pouvoir fixer dans sa mémoire.

Un premier jet sur les grandes mythomanies sociales nées de nos complexes et qui avait donné lieu à d’autres expérimentations du même style dont Comment parler des lieux où l’on a pas été ?

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Né dans un milieu où on lisait peu, ne goûtant guère cette activité et n'ayant de toute manière pas le temps de m'y consacrer, je me suis fréquemment retrouvé, suite à ces concours de circonstances dont la vie est coutumière, dans des situations délicates où j'étais contraint de m'exprimer à propos de livres que
je n'avais pas lus.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
L'étude des différentes manières de ne pas lire un livre, des situations délicates où l'on se retrouve quand il faut en parler et des moyens à mettre en œuvre pour se sortir d'affaire montre que, contrairement aux idées reçues, il est tout à fait possible d'avoir un échange passionnant à propos d'un livre que l'on n'a pas lu, y compris, et peut-être surtout, avec quelqu'un qui ne l'a pas lu non plus

Dehors, la tempête

Un livre délicieux, drôle, tendre, bourré de souvenirs et de pensées autour des livres. Une petite merveille d’humour et de poésie qui trouvera sa place sur toutes les bibliothèques.

Dehors, la tempête de Clémentine Mélois

Clémentine Mélois parle de sa relation aux livres et aux auteurs qui ont nourri sa vie.

Vous aimez les livres ? Clémentine aussi et je vous le redis : c’est une merveille !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Tout commence par la lecture. « D'abord, j'ouvre le livre en grand et je colle mon nez au milieu des pages pour les respirer. » Comment s'imprégner de ses auteurs préférés ? Et comment mieux les connaître, sinon par le plus insignifiant en apparence : les détails ? Comment se fait-il que, ouvrant un Maigret, les phrases « Bonjour, Janvier. - Bonjour, patron » nous trouvent déjà entrés dans l'histoire, et la tiédeur d'un bureau chauffé au poêle du Quai des Orfèvres ? Quel est le rapport entre la vie quotidienne des personnages (une certaine madeleine mangée dans À la recherche du temps perdu) et la nôtre (le cake marbré sous plastique de la station-service de notre enfance) ?

Par des allers-retours entre la vie des personnages et la sienne, Clémentine Mélois nous fait pénétrer au plus près de cette expérience à la fois personnelle et universelle, la lecture. Pendant que, dehors, soufflent les tempêtes, nous vivons dans les livres. Tendre et plein d'humour, Dehors, la tempête nous rappelle que la vie dans les livres est la plus savoureuse de toutes

L’échappée belle du bibliobus

La jolie histoire d’une course poursuite dans un bibliobus au travers de la Grande Bretagne où les gentils sont très gentils et les méchants sont un peu méchants.

L'échappée belle du bibliobus de David Whitehouse
L’échappée belle du bibliobus de David Whitehouse

Mais heureusement, les gentils sont vraiment très gentils.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
En Angleterre, Bobby Nusku, 12 ans, ne parvient pas à accepter la mort de sa mère dans un accident de la route. Se sentant seul face à son père violent et alcoolique, il trouve du réconfort auprès de Rosa et de sa mère Val. Il se lie d'amitié avec elles et passe l'été dans le bibliobus où Val est femme de ménage. Quand cette dernière perd son travail, tous les trois prennent la fuite à son bord

En vieillissant les hommes pleurent : suivi de L’Imaginot

Un livre d’émotion désemparée. Une fin d’époque ouvrière et rurale laissant les hommes démunis.

En vieillissant les hommes pleurent de Jean-Luc Seigle
En vieillissant les hommes pleurent de Jean-Luc Seigle : suivi de L’Imaginot

Et les guerres qui tailladent les hommes.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
9 juillet 1961. Dès le lever du jour, il fait déjà une chaleur à crever. Albert est ouvrier chez Michelin. Suzanne coud ses robes elle-même. Gilles, leur cadet, se passionne pour un roman de Balzac. Ce jour-là, la télévision fait son entrée dans la famille Chassaing. Tous attendent de voir Henri, le fils aîné, dans le reportage sur la guerre d'Algérie diffusé le soir même. Pour Albert, c'est le monde qui bascule. Saura-t-il y trouver sa place ?

Réflexion sur la modernité et le passage à la société de consommation, En vieillissant les hommes pleurent jette un regard saisissant sur les années 1960, théâtre intime et silencieux d'un des plus grands bouleversements du siècle dernier

20 bonnes raisons d’arrêter de lire

Les 20 bonnes raisons d’arrêter de lire de Pierre Ménard m’ont tellement plu que je crois que je m’en vais les relire une seconde fois!

20 bonnes raisons d'arrêter de lire de Pierre Ménard
20 bonnes raisons d’arrêter de lire de Pierre Ménard
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Gérard de Nerval promène dans Paris un homard au bout d'une laisse avant d'être soigné dans un asile psychiatrique, les admirateurs de Goethe se suicident après la publication de Werther, Proust ne veut plus parler qu'à des ducs, George Orwell vit parmi les sans-abri et Borges perd la vue. Tous ces drames n'ont qu'une seule et même cause : la lecture, ce «vice impuni» selon Larbaud.

Et si lire était dangereux pour la santé et pour la société, au même titre que l'alcool et le tabac ?

Et si lire rendait laid, fainéant, pédant ou snob ?

Et si lire pouvait ruiner votre carrière professionnelle, ou même vous rendre la vie insupportable ?

C'est le point de départ de ce joyeux pamphlet qui, en une vingtaine de chapitres décapants, passe en revue tous les défauts des livres, afin de vous débarrasser à jamais de ce fléau

Pourquoi lire

Bon, j’ai pas encore fini et c’est un peu érudit pour moi, mais celle-là, elle m’a bien fait rigoler.

Pourquoi lire ? de Charles Dantzig
Pourquoi lire ? de Charles Dantzig
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« La lecture n'est pas contre la vie. Elle est la vie, une vie plus sérieuse, moins violente, moins frivole, plus durable, plus orgueilleuse, moins vaniteuse, avec souvent toutes les faiblesses de l'orgueil, la timidité, le silence, la reculade. Elle maintient, dans l'utilitarisme du monde, du détachement en faveur de la pensée. Lire ne sert à rien. C'est pour cela que c'est une grande chose. Nous lisons parce que ça ne sert à rien. »

Des conseils, des douceurs, des rosseries, et une conception de la lecture comme « soeur de la littérature », toutes deux marchant ensemble dans un combat contre le temps. Une philosophie de la lecture qui fait s'exclamer, s'enthousiasmer, applaudir, et qui ne donne qu'une envie : (la) relire

Dans un livre, j’ai lu que…

Cette fois, c’est Eugène qui m’a bien fait rigoler. Dans un livre il a lu que…

Dans un livre, j'ai lu que... de Eugène
Dans un livre, j’ai lu que… de Eugène
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Dans un livre, j'ai lu que le mot « canoë » est arrivé en Europe grâce aux Espagnols. En somme, « canoë » a voyagé en « caravelle »...

Dans un livre, j'ai lu que Cocteau fit rire un auditoire d'Immortels, en déclarant dans son discours de réception à l'Académie française : « Je sais que la poésie est indispensable. Mais je ne sais pas à quoi... »

Dans un livre, j'ai lu que..., ce sont les trésors de lecture d'Eugène, insolites, drôles, érudits... Embarquement pour le pays des mots !

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