S’il est fort amusant de lire les Maigret sous l’angle des boissons alcoolisées, les rapports du couple Maigret sont tout aussi savoureux. Existe-t-il un seul de ces polars qui passerait le test de Bechdel ? Je m’en vais tester le prochain.
Certes, voilà un couple avec plein de douceur et même d’amour. Mais aussi un couple bien ancré dans un fonctionnement bien tradi où Monsieur travaille et Madame cuisine. Un gentil mari bonhomme et une femme admirative. Certes, un homme plus fidèle que les pendants des thrillers anglo-saxons de l’époque (et en tout cas bien plus que l’auteur au 10’000 femmes) et surtout une femme qui tient bien son foyer.
Le tout dans une histoire de meurtre et de chantage qui mènera le commissaire à Londres pour sauver un jeune emporté et où il aura bien de la peine à se faire servir une bière
Où Maigret arrive en retard pour le déjeuner et où un convive manque au dîner.
Quand, plus tard, Maigret penserait à cette enquête-là, ce serait toujours comme à quelque chose d'un peu anormal, s'associant dans son esprit à ces maladies qui ne se déclarent pas franchement, mais commencent par des malaises vagues, des pincements, des symptômes trop bénins pour qu'on accepte d'y prêter attention.
Quand, plus tard, Maigret penserait à cette enquête-là, ce serait toujours comme à quelque chose d'un peu anormal, s'associant dans son esprit à ces maladies qui ne se déclarent pas franchement, mais commencent par des malaises vagues, des pincements, des symptômes trop bénins pour qu'on accepte d'y prêter attention.
II n'y eut, au début, ni plainte à la P.J., ni appel à Police Secours, ni dénonciation anonyme, mais, pour remonter aussi loin que possible, un coup de téléphone banal de Mme Maigret.
La pendule de marbre noir, sur la cheminée du bureau, marquait midi moins vingt, il revoyait nettement l'angle des aiguilles sur le cadran. La fenêtre était large ouverte, car on était en juin, et, sous le chaud soleil, Paris avait pris son odeur d'été