Avec le corps qu’elle a…

Il est long et tortueux, le chemin de l’émancipation. Et laisser derrière soi ses blessures, le salaud, le manipulateur, le destructeur pour enfin vivre et se reconnaître, soi-même.

Avec le corps qu'elle a... de Christine Orban
Avec le corps qu’elle a… de Christine Orban

Et devenir ce que nous sommes

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Elle a vingt ans, et son premier roman vient d'être accepté par un éditeur.

Ce jour d'été, au bord de la mer, aurait dû être le plus heureux de sa vie, si Beau-Père ne l'avait pas réduite à un corps dont la beauté serait le seul atout. Debout, au-dessus d'elle, il lui avait lancé devant tous les invités : « Avec le corps qu'elle a, ça va être facile pour elle... » Ces mots vont fracasser son existence pendant des années et la mener au bord du gouffre.

Dans ce roman, Christine Orban explore, avec une grande sensibilité et des accents fitzgéraldiens, les « blessures invisibles » d'une jeune femme, et sa difficulté d'être elle-même dans un monde où triomphent les apparences et la domination masculine

Mortelle transparence

Ecrire un livre grand public sur la transparence des informations à l’heure numérique relève de la gageure. Les enjeux sont financièrement, politiquement, socialement, économiquement, individuellement, sociétalement (j’en passe) sont tellement vastes, importants, imbriqués et complexes qu’ils en deviennent abstraits tout en restant primordiaux.

Mortelle transparence de Denis Olivennes et Mathias Chichportich
Mortelle transparence de Denis Olivennes et Mathias Chichportich

Alors, à qui s’adresse ce livre qui tente de faire le tour de la question ? À toute personne un peu curieuse qui en ressortira fatalement dubitative. La vitesse des évolutions rend obsolètes les positions aussi rapidement que les spaghettis passent d’al dente à une bouillasse infâme.

Alors, autruche ?

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
La transparence devient totale. Nos déplacements, nos achats, nos goûts, nos maladies, nos échanges, nos conversations : rien n'y échappe. Au bureau, des entreprises expérimentent des dispositifs enregistrant les conversations de leurs employés.

Une opération « suspecte » sur votre compte ? Votre banquier a l'obligation de vous dénoncer à une cellule anti-fraude. Vous souhaitez en parler à votre avocat ? Un juge d'instruction l'a peut-être placé sur écoute. Pour un entretien d'embauche, une visite approfondie des réseaux sociaux - ah les photos sur Facebook ! - est devenu un préalable.

Bientôt notre ADN sera séquencé de manière à ce que nos maladies soient prévisibles : les médecins s'en félicitent, les assureurs se frottent les mains.

Quand, au diktat de la transparence, s'ajoutent les effets pervers du progrès technique, c'est toute notre vie qui bascule.

Peut-on encore inverser le cours des choses ? Sommes-nous condamnés à l'autodestruction de cette société de libertés que nous avons mis tant de siècles à constituer ?

Big Data : le nouveau visage de Big Brother ?

Denis Olivennes et Mathias Chichportich analysent cette marche forcée et inconsciente vers une société soumise aux injonctions souvent absurdes d'une prétendue modernité

Le syndrome de la chouquette : ou la tyrannie sucrée de la vie de bureau

C’est la vie de bureau et c’est drôle. Mais c’est vrai aussi, et du coup, c’est pas toujours aussi drôle que ça.

Le syndrome de la chouquette de Nicolas Santolaria
Le syndrome de la chouquette de Nicolas Santolaria

Mais, avec un brin d’autodérision, un poil de détachement et un peu de cynisme, c’est drôle quand même.

Parce que la vie du bureau, c’est quand même rigolo

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
La machine à café totémique, le nouveau canapé de l'open space, la disparition des frontières entre vie privée et vie professionnelle, le Chief Happiness Officer et ses crocodiles Haribo, le cadre à trottinette, les bistrots envahis par les ordinateurs portables des indépendants, la chouquette comme instrument de gestion des équipes...

En 69 chroniques, Nicolas Santolaria, journaliste spécialiste des mondes climatisés, explore l'univers du travail et son virage prétendument cool. Des situations embarrassantes dans l'ascenseur aux échanges professionnels faussement décontractés, du langage mâtiné d'anglais aux nouvelles théories de management les plus folles : tout est passé malicieusement au crible d'un humour aussi argumenté (mais moins soporifique) qu'une présentation PowerPoint. Soit une plongée revigorante dans cet incroyable incubateur à névroses qu'est l'entreprise moderne

Trois jours chez ma tante

Avec la volonté d’en dire le moins possible, Yves Ravey met en scène Marcello Martini de retour en France pour trois jours afin de revoir sa tante qui lui a coupé les vivres.

Trois jours chez ma tante de Yves Ravey
Trois jours chez ma tante de Yves Ravey

Mais à force de tente d’entretenir un micro suspense sans vraiment pouvoir nourrir cette histoire plutôt simple… Il en résulte un livre assez plat et manquant de consistance.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Après vingt ans d'absence, Marcello Martini est convoqué par sa tante, une vielle dame fortunée qui finit ses jours dans une maison de retraite médicalisée, en ayant gardé toute sa tête.

Elle lui fait savoir qu'elle met fin à son virement mensuel et envisage de le déshériter. Une discussion s'engage entre eux et ça démarre très fort

Frappe-toi le cœur

Elle est bien foutue cette histoire de manque, de jalousie et de déficience d’amour maternel. Des mères extrêmes, des pères absents, et les filles qui payent.

Mais comme à son habitude, Amélie Nothomb reste en surface, creuse un peu, ausculte le cœur, éventuellement un ventricule…

Frappe-toi le cœur de Amélie Nothomb
Frappe-toi le cœur de Amélie Nothomb

Et zou, trop rapidement… c’est fini et me voilà frustré. Encore faim et c’est déjà l’heure de l’au revoir.

Zut !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Frappe-toi le coeur, c'est là qu'est le génie. »
Alfred de Musset

Je suis un homme

Il est très difficile d’apprécier un livre dans lequel il est impossible de s’identifier à un des protagonistes. Et plus encore si le narrateur et personnage principal est un froid manipulateur cynique désabusé.

Bon, c’est pas mauvais ou mal écrit, non. Mais il ne se passe pas grand chose et j’ai déjà oublié la moitié.

Je suis un homme de Marie Nimier
Je suis un homme de Marie Nimier

Et il est beau! Bof.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«J'aime les femmes. J'envie leur aptitude à jouir plusieurs fois d'affilée, même si avec moi, il faut l'avouer, ce n'est pas arrivé souvent. Est-ce ma faute si je m'endors tout de suite après l'amour ?

Je suis beau, tout le monde s'accorde à le dire, de cette beauté rugueuse que je tiens de mon père. Zoé et Delphine prétendent que je suis un macho, dans le bon sens du terme (sic), et les voilà qui dressent l'inventaire de mes petits défauts. Si elles ont tant de choses à me reprocher, pourquoi parlent-elles de moi avec des étoiles dans les yeux ? À leur place, je me serais quitté depuis longtemps.»

Le mobile

A la recherche d’éléments concrets pour écrire un roman, l’auteur se décide de s’inspirer de ses voisins. Mais un roman avec un meurtre… Alors, comment les motiver pour y trouver toute cette matière première.

Le mobile de Javier Cercas
Le mobile de Javier Cercas

C’est drôle et ridicule, comme une prétentieuse mise en abyme d’un auteur plein de malicieuse autodérision.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Quand il n'officie pas dans le modeste cabinet juridique qui l'emploie, Álvaro pense à Flaubert. Comme lui, il veut écrire un grand roman. Son idée - simple et efficace - consiste à produire une nouvelle variation sur le couple et ses avatars : l'amour, l'argent, le crime. Le plan est précis, la routine efficace ; il ne manque plus que la réalité lui fournisse l'essentiel : le matériau, la vérité de son histoire. C'est ainsi qu'avec une méticulosité aussi attentive que soudaine, Álvaro jette son dévolu sur ses voisins et, ne reculant devant aucun sacrifice pour approfondir son sujet, en vient à prendre d'assaut la truculente concierge. Dans une mécanique parfaite, se met en place l'intraitable jeu de la fiction et du hasard.

Sur le modèle classique du marionnettiste manipulé, Javier Cercas excelle à organiser vertige et dérapage, et à faire plier le réel de sa fiction. Le lecteur trouvera, dans cet irrésistible roman de jeunesse, la manière et les obsessions qui ont fait le succès de l'auteur ainsi qu'une bien belle définition de la vocation

Un si long chemin jusqu’à moi

Engluée, empêtrée, envasée dans son couple, soumise à un mari abusif, Arielle trouvera-t-elle la force de s’en sortir. De la triste et morne vie des humiliantes acceptations et de la perte du ressort des manipulés.

Un si long chemin jusqu'à moi de Fabienne Périneau
Un si long chemin jusqu’à moi de Fabienne Périneau

Un amant y suffira-t-il ?

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Tout commence à Roissy, ce fameux jour de 2010 où un volcan islandais au nom imprononçable, l'Eyjafjöll, s'est brusquement réveillé, interdisant tout trafic aérien. Ce jour-là, Arielle, restauratrice de tableaux, devait s'envoler pour le Japon. Elle vit depuis des années sous la coupe de son mari, un obstétricien de renom, qui l'a isolée de ses amis, poussée à abandonner son métier et à prendre des médicaments pour la calmer, dit-il... D'autant que Daniel, son frère jumeau, son confident, est mort brutalement il y a quelques mois. Dans le chaos de l'aéroport un homme, Jack, séduisant et étonnamment généreux, propose de la ramener à Paris.

Cette rencontre est-elle l'amorce d'une renaissance pour Arielle ?

Quel chemin Arielle empruntera-t-elle pour sortir de son chagrin et de l'enfermement dans lequel son mari la maintient depuis des années ?

Nous allons mourir ce soir

Voilà une nouvelle qui propose une jolie manière de se mettre la tête en bas, de n’y rien comprendre, de ne pas savoir ou l’on va, de se tromper, de s’égarer et d’y aller avec plaisir.

Nous allons mourir ce soir de Gillian Flynn
Nous allons mourir ce soir de Gillian Flynn

En plus ça commence délicieusement drôlement bien.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Quelqu'un vous ment. On dirait que vous allez devoir choisir à quelle histoire vous accorder votre foi. Qu'est-ce qui vous rassurerait le plus ? »

California Girls

Nan. Un livre sans distance ni empathie. Hésitant. On écrit pas un roman sans point de vue, à la limite un rapport administratif.

California girls de Simon Liberati
California girls de Simon Liberati

Gore et maladroit.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
"En 1969 j'avais neuf ans. La Famille Manson est entrée avec fracas dans mon imaginaire. J'ai grandi avec l'image de trois filles de vingt ans défiant les tribunaux américains, une croix sanglante gravée sur le front. Le contraste entre leur jeunesse et ce qu'on leur reprochait fut ma première confrontation au mal. Des droguées... voilà ce qu'on disait d'elles, des droguées qui avaient commis des crimes monstrueux sous l'emprise d'un gourou qu'elles prenaient pour Jésus-Christ.

Ce fait divers a marqué un tournant historique : la fin de l'utopie des années 60.

California Girls couvre trente-six heures de la vie de la Famille Manson au moment où elle passe à l'acte. Mon but a été que tout paraisse aller de soi comme dans un roman alors que le moindre geste s'est vraiment accompli il y a bientôt cinquante ans. J'ai écrit cette histoire le plus simplement possible pour exorciser mes terreurs enfantines et j'ai revécu seconde par seconde le martyre de Sharon Tate."