La procrastination : l’art de reporter au lendemain

Voilà un petit essai qui brille principalement pour ce qu’il ne promet pas : guérir de la procrastination.

Ne jamais remettre au lendemain ce que l'on pourrait faire le surlendemain.
Mark Twain

Auteur d’un article qui fit beaucoup de bruit, John s’est fendu (après moultes reports) d’un petit bouquin sur la procrastination structurée.

Il n'aura pas échappé au lecteur attentif que la procrastination structurée requiert une bonne dose de mauvaise foi, puisqu'elle repose sur une constante arnaque pyramidale contre soi-même.
La procrastination : l’art de reporter au lendemain de John D. Perry

Un livre bourré d’humour et (quand même) de quelques conseils, pour nous permettre (si ce n’est de guérir) de mieux vivre avec ce handicap fréquemment lié, selon lui, à un autre défaut, le perfectionnisme. Mais ne serait-ce pas, là aussi, un peu de mauvaise foi ?

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
L'homme est un animal rationnel, c'est bien connu.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Autant s'y mettre tout de suite (ou, allez... dès demain) ! »

Le philosophe américain John Perry est professeur émérite à l'université de Stanford en Californie. Étant de son propre aveu un procrastinateur invétéré, il a créé le concept révolutionnaire de « procrastination structurée ».

Traduit dans une vingtaine de langues, cet ouvrage lui vaut aujourd'hui une reconnaissance internationale

La fabrique du suspense

Le livre du magicien, tous mes trucs révélés !

PREMIER TEMPS
Dans la fabrique
J'ai toujours vécu en Normandie. Né à Louviers, j'ai passé les dix premières années de ma vie au Manoir-sur-Seine, un village en bord de fleuve entouré de champs... et d'usines. Le bibliobus, qui passait dans la commune, a été ma première ouverture sur le monde des livres. J'y empruntais des romans de la Bibliothèque verte et des bandes dessinées qui m'ouvraient un univers différent de celui des Astérix, Tintin et Lucky Luke que tous les enfants de ma génération lisaient : Gotlib, Druillet, Philemon, Blueberry... J'y découvrais un humour et une poésie décalés, et une façon nouvelle de raconter des histoires. Je continue de penser que
La fabrique du suspense de Michel Bussi

Après une première partie plutôt autobiographique, Michel Bussi entre dans le vif du sujet : que fait il ? Principalement une sous-branche des polars, les romans à twist. Qu’est-ce, comment ça fonctionne, à quoi faut-il être attentif ? Un petit manuel riche d’exemples tirés de ses propres livres et permettant d’en comprendre les mécanismes.

Comme une chanson populaire...
Je ne dois pas ma notoriété à la critique ; les chroniqueurs littéraires, sauf exception, s'intéressent peu aux romans populaires, et s'ils évoquent un de mes livres, c'est généralement pour commenter le phénomène qu'il engendre, rarement pour en analyser le contenu. On peut voir dans cette attitude un aveu d'incompréhension : à la manière d'un anthropologue qui décrirait une peuplade aux mœurs exotiques, ils montrent à la fois de la condescendance et du respect pour une littérature qui leur est étrangère, ainsi qu'un certain étonnement devant la faveur qu'elle rencontre auprès d'un large publie. Ils sont

Pour l’anecdote, alors qu’il parle de la liberté qu’il laisse aux personnages de ses romans, il nous explique qu’en cas de dilemme entre un effet spectaculaire ou une justification cohérente, il préfère l’effet (quitte à ramer acrobatiquement par la suite pour rattraper les choses).

A ce sujet (attention spoil), il cite justement un point des Nymphéas noirs qui m’avait quelque peu chagriné. Et là, cher Michel, je ne suis pas vraiment d’accord avec vous !

*** Un bon exemple est fourni par Nymphéas noirs, qui raconte une histoire d'amour passionnelle entre Laureng Sérénac et Stéphanie. Pourtant, menacé par le mari de Stéphanie, Laureng fuit lâchement et laisse Stéphanie seule en compagnie de son psychopathe de mari. Si j'avais laissé le choix à mes personnages, ou même tout simplement privilégié leur cohérence psychologique, il est évident que Laureng ne serait jamais parti, aurait trouvé un moyen de coller Jacques-le-mari en prison et de vivre son amour avec Stéphanie... Sauf qu'alors, il n'y aurait plus eu de roman, ni de twist final (Laureng revient sous une autre identité cinquante ans plus tard). Bref, Nymphéas noirs sans le départ de Laureng n'aurait été qu'un banal roman d'amour. Le départ de Laureng n'est là que pour servir le twist qui fait l'originalité du roman : Stéphanie va vieillir seule, et nous raconter ses souvenirs mélancoliques, sans que le lecteur ne se doute qu'elle nous parle de son passé. ***

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
J'ai toujours vécu en Normandie. Né à Louviers, J'ai passe les dix premières années de ma vie au Manoir-sur-Seine, un village en bord de fleuve entouré de champs... et d'usines. Le bibliobus, qui passait dans la commune, a été ma première ouverture sur le monde des livres.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« J'ai accumulé depuis quarante ans un nombre considérable d'histoires, d'embryons de récits, de points de départ intrigants... Tout un stock d'envies que j'ai développées pour mon seul plaisir, persuadé qu'elles ne deviendraient jamais des livres publiés. À ma plus grande surprise, année après année, ces histoires rêvées, ces personnages fantasmés, ces aventures qui me hantent depuis des décennies prennent vie. Ce stock de récits dormant dans ma mémoire est loin, très loin, d'être épuisé. »

Devenir un expert du rakugaki : développer son imagination par le dessin

Petit manuel de dessin pour oser plus facilement et sans complexes inutiles, laisser glisser son stylo et apprendre à représenter ce qui nous entoure.

Devenir un expert du rakugaki : développer son imagination par le dessin de Bunpei Yorifuji

Des fourmis aux montagnes, des pandas aux licornes, des aubergines à la louche… comment représenter les grandes et petites choses simplement.

C’est quand même un petit plus compliqué que ça, quand même…

… mais avec un peu d’exercices

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Bunpei Yorifuji est né en 1973 dans la préfecture de Nagano au Japon. Il a crée le studio de design graphique et d'illustration Bunpei Ginza en 2000. Il travaille comme directeur artistique dans le domaine de la publicité, conçoit des livres et poursuit parallèlement une activité artistique personnelle. Ses campagnes pour le métro de Tokyo sont certainement les plus connues, tout comme celles pour Japan Tabacco, Muji ou encore Milk Japan. Il est également l'auteur de plusieurs livres sur des sujets aussi variés que les éléments, la mort ou encore la notion d'échelle. Devenir un expert du rakugaki est sa méthode personnelle de dessin

Développement (im)personnel : Le succès d’une imposture

Voilà un essai brillant, jouissif, drôle et passionnant, sérieux et argumenté. Certes, tous ne seront pas d’accord, certains rétorqueront et d’autres ergoteront. Parfois à raison, d’ailleurs, tant ici les avis sont tranchés et les demi-mesures absentes… Car oui, des psy incompétents, il s’en trouve aussi !

Développement (im)personnel : Le succès d’une imposture de Julia de Funès

Mais voilà une étude franchement bien menée, dont l’argumentaire découle naturellement (avec possiblement quelques digressions qui m’égarèrent). Et pour en venir enfin au fait : et si les coachs et autres manuels de développement personnel n’étaient que fumisterie… voir pire, escroquerie ?

J’entends déjà les « oui mais »…

Coachs et coachés, développeurs et aspirants au développement, professionnels, psy, gourous et bricolos… toutes et tous, accordez vous une petite pause philosophique, un temps pour penser.

Magnifique, merci !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Comment se « développer » quand on est sans cesse « enveloppé » par des coachs ? Comment le développement serait-il « personnel » quand guides et manuels s'adressent à chacun comme à tout autre ? La philosophe Julia de Funès fustige avec délectation les impostures d'une certaine psychologie positive.

« L'authenticité en 5 leçons », « La confiance en soi : mode d'emploi », « Les 10 recettes du bonheur »... Les librairies sont envahies d'ouvrages qui n'en finissent pas d'exalter l'empire de l'épanouissement personnel. Les coachs, nouveaux vigiles du bien-être, promettent eux aussi sérénité, réussite et joie. À les écouter, il n'y aurait plus de « malaise dans la civilisation », mais une osmose radieuse. Nous voici propulsés dans la « pensée positive » qui positive plus qu'elle ne pense ! C'est le non-esprit du temps.

Pourquoi le développement personnel, nouvel opium du peuple, rencontre-t-il un tel engouement ? Sur quels ressorts psychologiques et philosophiques prend-il appui ? L'accomplissement de soi ne serait-il pas à rechercher ailleurs que dans ces (im)postures intellectuelles et comportementales ?

Pour lutter contre la niaiserie facile et démagogique des charlatans du « moi », Julia de Funès propose quelques pépites de grands penseurs. Si la philosophie, âgée de 3 000 ans, est toujours là, c'est qu'en cultivant le point d'interrogation, elle développe l'intelligence de l'homme, fait voler en éclats les clichés et les lourdeurs du balisé, et permet à chacun de mieux affirmer sa pensée et vivre sa liberté. L'esprit n'est jamais mort, la réflexion ne rend pas les armes, une libération est toujours possible !

L’art de se conduire dans la société des pauvres bougres enseigné aux gens du monde

C’eut été drôle, certes, mon bon. Mais aujourd’hui, difficile de s’ébaubir devant ce petit manuel ironique de bonnes manières à l’usage des gros fats de 1879.

L’art de se conduire dans la société des pauvres bougres enseigné aux gens du monde de la Comtesse de Rottenville

Restent de bon sourires, mais guère de quoi en faire un ouvrage. Éventuellement un petit texte à glisser dans un recueil drôle ?

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
En général, un traité de savoir-vivre enseigne à l'homme du commun l'art de se conduire chez l'homme du monde. Sous le pseudonyme de la Comtesse de Rottenville, André Gill enseigne à l'homme du monde l'art de se conduire chez l'homme du commun.

Une merveille d'humour, d'intelligence et d'ironie

L’atelier d’écriture : leçons à un futur écrivain

Ecrire un manuel d’écriture est probablement une gageure.

L'atelier d'écriture : leçons à un futur écrivain par Bruno Tessarech
L’atelier d’écriture : leçons à un futur écrivain par Bruno Tessarech

Reste toujours des idées et des petits trucs intéressants au milieu des conseils et surtout, l’indispensable recours à l’exemple des grands maîtres!

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Romancier, professeur, animateur d'ateliers d'écriture, Bruno Tessarech connaît les embûches et les enthousiasmes qui scandent la vie d'un futur écrivain. Dans ce recueil de conseils et recommandations, il nous livre aussi bien ce que sa propre expérience lui a enseigné que ce qu'il a su découvrir dans le travail de ses maîtres : comment choisir entre le je et le il, l'art de l'attaque, le rôle des personnages secondaires, l'usage des carnets de notes... Des rituels d'Émile Zola ou Jules Renard à la trousse de dépannage d'Italo Calvino, en passant par l'espièglerie brillante de Stephen King, Bruno Tessarech puise dans les oeuvres les plus magistrales et les réflexions des meilleurs auteurs de quoi guider notre plume et nous donner de l'assurance pour tenter l'expérience à la fois vertigineuse et grisante de l'écriture romanesque