Perdre haleine : phrase autoérotique

Une longue, longue, très longue phrase de cent vingt pages, sans reprendre son souffle pour un orgasme livresque.

Longtemps, je me suis branlée de bonne heure, à peine la sonnerie de mon reveille-matin arrêtée, mes doigts se glissaient entre mes cuisses et je n'avais pas le temps de me dire « je me branle » que déjà c'était l'embarquement pour Cythère en solitaire
Perdre haleine : phrase autoérotique de Anne Archet

Anne Archet s’autofictionne, se masturfictionne, désire, fantasme, jouit et jouit encore.

[...] je me suis souvent retrouvée fort dépourvue quand la bise et la baise fut venue, dans une chambre d'hotel, chez des amies, au bureau ou en camping, sans avoir accès à mes précieux godemichés, contrainte d'utiliser à des fins pénétratives des objets qui n'ont vraiment pas été conçus pour ça, c'est fou ce que ma chatte en a vu passer des trucs étranges, les histoires qu'elle pourrait raconter si elle savait parler, ce serait incroyable, elle dirait « je me suis fait limer par une bouteille d'eau minérale, un concombre (c'est un classique), une statuette de la Sainte Vierge qui brille dans le noir, une banane verte pelée, le manche d'un rasoir à jambes et celui d'un pinceau a calligraphie japonaise, un maïs (certifié bio et sans OGM), un lecteur MP3 de 120 MO qui ne donnait plus de son mais savait encore donner le rythme, toutes les figurines originales de Star Wars, un tuba (pas l'instrument de musique hein, le truc pour respirer sous l'eau), un saucisson rosette, le goulot d'une bouteille, la télécommande du climatiseur, une manette de Xbox, un rouleau à pate modèle mince et sans poignées, une cannette de mousse pour cheveux tenue extraferme, le levier de vitesse d'une Yaris 2008, une sucette glacée de marque Popsicle® (méfiez-vous des imitations), le talon d'un escarpin, le manche d'un marteau, un tube de gloss, le manche du bidule qui sert à enlever le poil et la charpie sur les vêtements et dont [...]

Et c’est très drôle, sexe, brut et explicite. Une lecture jouissive et jouissante sur le plaisir

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Avec Perdre haleine, l'inimitable Anne Archet vous convie à une séance d'autoérotisme littéraire, une ode jubilatoire et irrévérencieuse à la masturbation féminine, de la lente montée du désir en passant par les savantes mécaniques de l'excitation, le troublant plateau des fantasmes jusqu'à la grande explosion orgasmique et sa résolution. Entrez dans une phrase longue de 26 000 mots à lire d'une seule main et d'un seul souffle, une traversée de toutes les déclinaisons du plaisir intime, cet acte de liberté, de gratuité et d'amour-propre, où l'on n'est jamais si bien servie que par soi-même: ses doigts, ses peluches, son ameublement, son lubrifiant et ses projections intérieures les plus déraisonnables

Le carnet écarlate : fragments érotiques lesbiens

Un bijou de petites phrases, pensées et anecdotes sur le désir et la jouissance.

Le carnet écarlate : fragments érotiques lesbiens de Anne Archet

Le tout entrecoupé de (trop) rares illustrations de Mélanie Baillargé.

Avec les dessins de Mélanie Baillargé

Une femme qui parle – avec beaucoup de style – de son amour des femmes, de sexe, de domination, de masturbations et autres infinis plaisirs lesbiens.

Un cadeau à mettre entre tous les doigts polissons sans les avertir

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
- Qu'est-ce qu'il y a là-dedans ? me demande-t-elle en feuilletant le carnet écarlate.
- Le meilleur de moi-même.
- Vraiment ?
Alors je dois lui faire l'amour. Elle lèche une page comme s'il s'agissait de mon sexe, effaçant petit à petit de sa salive tout ce que j'avais écrit, puis offre à ma bouche un petit bout de langue bleue. Vedette anarcha-féministe du wild wild web, Anne Archet fait son entrée officielle dans la littérature papier avec ce recueil joyeux et sans complexe. À la fois torride et tendre, cruel et hilarant, Le carnet écarlate réunit des centaines d'aphorismes et microrécits sulfureux mettant en scène l'érotisme lesbien sous toutes ses formes. Un livre cochon et féministe qui vous fera rire aux éclats, pour un public large (d'esprit).
Avec les dessins de Mélanie Baillairgé

Les chemins de désir

Claire Richard interroge ses désirs et sa consommation de porn. Des premières images de son enfance, trouvées sur une BD en haut d’une bibliothèque jusqu’au porn tubes et …

Un livre à la première page d’une splendide poésie !

Les chemins de désir de Claire Richard

Tout ça sent le vécu et parle de l’étrange cohabitation de l’imaginaire et d’IRL. Peut-être comme une sexualité en perpétuelle découverte.

Un tout petit (trop petit ?) livre d’une grande sincérité tout à fait touchant. Un livre personnel (comme un chemin de désir) et universel comme le plaisir

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Les architectes appellent "chemins de désir" les sentiers qui se forment progressivement sous les pas des marcheurs, des animaux ou des cyclistes, à côté des infrastructures prévues pour eux. Ils apparaissent dans la neige sale, l'herbe foulée, dans la boue et sur le bitume frais. La plupart du temps, on les voit à peine. »

Enfant et momentanément esseulée dans la maison de ses grands-parents, la narratrice tombe sur une revue « pour adultes », dont elle a le temps de regarder quelques images avant que son père ne la découvre et l'interrompe. Ces images oubliées se réveillent à l'adolescence, au contact d'une BD rencontrée par hasard. La narratrice découvre alors l'univers de la pornographie et tout ce qu'il provoque en elle. Ce sont les années 1990 et les BD laissent bientôt place aux premiers sites web, puis aux puissantes et prédatrices plateformes des « tubes ». Au contact de ces nouveaux supports, les « chemins de désir » esquissés dans l'enfance se développent dans des direction inattendues...

Cette exploration intime de l'imagerie pornographique est prise dans une tension qui lui donne toute sa force : d'un côté la conscience des conditions le plus souvent exécrables de production du porno (domination masculine, exploitation de femmes très jeunes, modèle de sexualité fondé sur la soumission), et d'un autre côté une fascination irrépressible, qui pousse à y aller voir, encore et encore

Sexploratrices : à la conquête du plaisir

Des femmes à la découverte de leurs désirs, orgasmes, envies, corps… Avec des hommes, parfois, mais pas forcément…

Sexploratrices : à la conquête du plaisir de Dalila Kerchouche

Des histoires multiples avec des traumas à guérir, des explorations, des découvertes et de la joie. Des professionnelles du sexe et des femmes seules, en couple ou à plusieurs…

Des femmes qui ont (re)pris possession de leurs corps, de leur sexualité et de leurs orgasmes avec le sexe comme thérapie, démarche artistique ou spirituelle

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Elles ont décidé de ne plus subir leur sexualité, mais d'en jouir. Elles défient les conditionnements qui ont verrouillé leur libido pendant des années. Elles bravent l'ordre social tacite qui les a privées de la puissance intime de leur sexe.

Grand reporter, j'ai rencontré pendant un an des femmes qui ont mis leur jouissance au centre de leur vie. Le jour, elles travaillent comme puéricultrice, businesswoman, ingénieure ou médecin. La nuit, elles deviennent libertines, polyamoureuses, maîtresses dominatrices, initiatrices saphiques, effeuilleuses burlesques ou masseuses tantriques.

De tous âges, de tous milieux sociaux, d'orientations sexuelles diverses, elles racontent leurs étonnants voyages sensuels tels des chemins de résilience. Leur corps, longtemps abandonné, ignoré, qui se met à vibrer. Leur vagin, jusqu'alors inerte, qui s'éveille, s'anime, se tonifie, pulse, s'embrase et irradie. Leurs paradoxes, aussi, quand certaines s'attachent pour se libérer. Toutes décrivent cette force intérieure organique, quasi viscérale, lorsque le clitoris se gorge de vie et se redresse fièrement.

Elles brisent les codes d'une sexualité passive centrée sur la jouissance masculine pour inventer une nouvelle culture du désir au féminin, qui n'est plus seulement génitale, mais aussi relationnelle, égalitaire, consciente et joyeuse.

En reprenant le pouvoir sur leur sexualité, en affirmant leurs désirs comme leurs non-désirs, elles transforment leur existence.

En s'affranchissant de la norme, elles gagnent en liberté intérieure. Elles sexplorent pour s'explorer et s'exprimer. Écoutons-les

La ceinture

Enfermer le chocolat sous clé. Est-ce la solution pour lutter contre l’envie gourmande ?
Et une ceinture de chasteté ?

La ceinture de Nathalie Ours
La ceinture de Nathalie Ours

Amusant, mais une narration en « tu » un peu fatigante.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Une maison, une femme, la solitude : le désir d'écrire qui n'aboutit à rien. À chaque fois que Christiane Seignier s'installe devant sa page blanche, elle succombe mollement à l'envie de se masturber. Le hasard va lui donner un coup de pouce : elle découvre une publicité pour une ceinture de chasteté. Elle contacte le fabricant, Monsieur Jean, qui lui propose un contrat sur un an : il gardera la clef de la ceinture et passera deux fois par mois pour l'entretien et la vérification. Enfin, elle ne gaspillera plus son énergie. Son OEuvre écrite l'attend.

Profonde erreur : elle est rattrapée par le désir. Bientôt, elle n'a plus qu'une obsession : jouir, jouir, jouir. Ce qui lui est impossible. Le cercle magique de la ceinture est imparable...

Orgasme

Devenir le maître du monde grâce au plaisir des femmes. Malheureusement, un livre pas aussi jouissif que le bonheur masturbatoire qu’elles semblent ressentir.

Orgasme de Chuck Palahniuk
Orgasme de Chuck Palahniuk

Au pays des vibromasseurs les marchands de piles sont rois.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Penny Harrigan, jeune femme modèle et aspirante avocate, travaille dans un prestigieux cabinet new-yorkais. C'est là, au détour d'un couloir, qu'elle rencontre le jeune et séduisant magnat des médias, Linus Maxwell, l'homme le plus riche du monde. Le soir même, il invite Penny à dîner.

Comment se comporter quand son hôte compte parmi ses conquêtes les femmes les plus célèbres et les plus puissantes de la planète ? Et pourquoi un homme comme lui invite-t-il à dîner une fille aussi désespérément normale ? Malgré toutes les questions qu'elle se pose, Penny passe une soirée de rêve, et c'est le début d'un véritable conte de fées.

Notre Cendrillon des temps modernes tombe en effet sous le charme de son chevalier servant. Amoureux platonique, celui-ci l'enchante. Aussi, lorsqu'une des anciennes conquêtes de Maxwell lui conseille de ne surtout jamais faire l'amour avec lui, Penny ne comprend d'abord pas très bien. Mais, très vite, tout s'éclaire. Maxwell voue en effet une véritable obsession au plaisir féminin, une obsession aux conséquences des plus inquiétantes.

Partez à la quête du plaisir avec l'enfant terrible des lettres américaines et Cinquante nuances de Grey va immédiatement vous apparaître comme un hors-d'oeuvre sans saveur. Avec cette nouvelle satire radicale de notre société, Chuck Palahniuk empoigne une fois de plus le lecteur dès les premières phrases pour le laisser ébloui et sonné à la fin de ce roman, sans aucun doute l'un de ses plus réussis