La femme qui n’aimait plus les hommes

Vu de l’extérieur, tout semblerait aller pour le mieux pour Jeanne, et pourtant ! Un mari violent qui la frappe alors qu’elle lui annonce être enceinte. Et le passé qui remonte avec le souvenir des abus de son beau-père.

La femme qui n’aimait plus les hommes de Isabelle Le Nouvel

L’histoire d’une femme qui tente de s’émanciper des ordures qui ont voulu la détruire.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Jeanne a tout pour être comblée : une carrière d'écrivain en pleine ascension, un mariage avec un intellectuel influent, une vie dans les beaux quartiers. Pourtant, tous ces signes extérieurs de bonheur ne font qu'occulter une réalité sordide. En ce soir d'automne, parce que son mari l'humilie une fois de plus, parce qu'il la terrorise une fois de trop, Jeanne va rassembler ce qui lui reste de forces pour s'extraire enfin de cette relation toxique.

Ce sursaut vital fait ressurgir en elle le souvenir d'autres violences, qu'elle n'a eu de cesse de vouloir refouler sa vie durant. Jeanne comprend qu elle devra emprunter à rebours, et seule, le chemin plein de déni sur lequel elle avait toujours refusé de retourner. Mais la route sur laquelle elle s'engage mêlera la violence du présent à celle du passé...

Le nouveau nom de l’amour

Qu’en est-il de l’amour aujourd’hui. Et qu’en est-il de sa représentation la plus visible, le couple ?

Le nouveau nom de l’amour de Belinda Cannone

Nos représentations ne sont-elles pas en décalages avec nos pratiques ? Et si nous étions passés d’un mariage « pour l’éternité » à une polygamie lente ?

Un essai sans pincette d’un oeil (enfin, quatre valent mieux qu’un) affûté sur nos rencontres amoureuses, sur le désir et l’érotisme.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
De nos jours, le couple serait en crise. Il ne dure plus. Devenus des « polygames lents », nous formons au cours de nos vies des unions successives, qui cessent quand s'éteint le désir. Mais est-ce un problème ?

Pour comprendre ce que sont devenus l'amour, le couple et le désir, il faut y ajouter un élément essentiel : la condition des femmes. Dans ce ballet à quatre danseurs, Belinda Cannone retrace l'histoire du couple et les métamorphoses du sentiment amoureux.

Quels liens sommes-nous en train de créer aujourd'hui ? Pouvons-nous renoncer au rêve de l'amour « pour toujours » ? Oui, si nous admettons la noblesse du désir qui, suspendant les rapports de domination, est profondément féministe. Intimement mêlé à l'amour, il en fonde le nouveau nom

A mains nues

Une vie de femme, une sexualité de femme, un sexe de femme, une histoire

A mains nues de Amandine Dhée

Amandine regarde en arrière et se souvient, des premiers émois, des premières langue, de la première fois, des nombreuses fois, de l’habitude, des ruptures, de la solitude et du renouveau. Elle épluche les codes et les non-dits.

C’est absolument intime et très beau. Pourtant, cette distanciation entre « je » aujourd’hui et « elle » hier m’a un peu perdu.

Alors ? Autobiographie ou autofiction ? Finalement, si les mots sont vrais, qu’importe !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
J'aimerais montrer la complexité d'un chemin où l'individu est autant l'auteur de ses choix qu'il est "fabriqué" par les autres, où distinguer son propre désir peut prendre du temps, tout comme désobéir aux attentes, souvent implicites, de son entourage et de la société. J'explore la notion de norme, la façon dont elle nous sécurise et nous enferme à la fois.
Amandine Dhée

Ciao bella

Au fil de ses rendez-vous avec sa psy, Anna se dévoile et tente de soigner ses peurs et phobies.

Ciao bella de Serena Giuliano

C’est très drôle, doux et touchant. Un peu feel-good, un peu chick-lit, un peu auto-bio romancée… un peu tout ça et ça tient très bien la route d’été en vacances.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Anna a peur - de la foule, du bruit, de rouler sur l'autoroute, ou encore des pommes de terre qui ont germé... Et elle est enceinte de son deuxième enfant. Pour affronter cette nouvelle grossesse, elle décide d'aller voir une psy.
Au fil des séances, Anna livre avec beaucoup d'humour des morceaux de vie. L'occasion aussi, pour elle, de replonger dans le pays de son enfance, l'Italie, auquel elle a été arrachée petite ainsi qu'à sa nonna chérie. C'est toute son histoire familiale qui se réécrit alors sous nos yeux...
À quel point l'enfance détermine-t-elle une vie d'adulte ? Peut-on pardonner l'impardonnable ? Comment dépasser ses peurs pour avancer vers un avenir meilleur ?

Sorcières : la puissance invaincue des femmes

Un livre important, pourtant dans une édition… mais diablesse, pourquoi de si petits caractères ! Misère, ce livre m’a arraché les yeux.

Sorcières de Mona Chollet
Sorcières de Mona Chollet

Pour revenir à plus de sérieux, un vrai bon livre sur le féminisme contemporain, bourré de références actuelles et historiques. Un essai aux avis tranchés ! Et si parfois on pourrait se mettre à penser « un peu trop », en suivant le cours de la réflexion, en comprenant le contexte et en s’attardant sur les citations… misère ! C’est juste !

Avec pour thématiques principales, l’autonomie, le droit à disposer de son corps, la non-maternité et le jeunisme.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Qu'elles vendent des grimoires sur Etsy, postent des photos de leur autel orné de cristaux sur Instagram ou se rassemblent pour jeter des sorts à Donald Trump, les sorcières sont partout. Davantage encore que leurs aînées des années 1970, les féministes actuelles semblent hantées par cette figure. La sorcière est à la fois la victime absolue, celle pour qui on réclame justice, et la rebelle obstinée, insaisissable. Mais qui étaient au juste celles qui, dans l'Europe de la Renaissance, ont été accusées de sorcellerie ? Quels types de femme ces siècles de terreur ont-ils censurés, éliminés, réprimés ?

Ce livre en explore trois et examine ce qu'il en reste aujourd'hui, dans nos préjugés et nos représentations : la femme indépendante - puisque les veuves et les célibataires furent particulièrement visées ; a femme sans enfant - puisque l'époque des chasses a marqué a fin de la tolérance pour celles qui prétendaient contrôler leur fécondité ; et la femme âgée - devenue, et restée depuis, un objet d'horreur. Enfin, il sera aussi question de la vision du monde que la traque des sorcières a servi à promouvoir, du rapport guerrier qui s'est développé alors tant à l'égard des femmes que de la nature : une double malédiction qui reste à lever

Le malheur du bas

Une lecture choc, dans la viande, celle du bas. Le viol. Pire encore, la vie après.

Le malheur du bas de Inès Bayard
Le malheur du bas de Inès Bayard

Un livre terrible et sans esquive, l’anéantissement d’une femme, l’impunité du salaud.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Au coeur de la nuit, face au mur qu'elle regardait autrefois, bousculée par le plaisir, le malheur du bas lui apparaît telle la revanche du destin sur les vies jugées trop simples. »

Dans ce premier roman suffoquant, Inès Bayard dissèque la vie conjugale d'une jeune femme à travers le prisme du viol. Un récit remarquablement dérangeant

La fille sur la photo

Une quête sur l’identité, constamment parasitée par l’entourage, compagnon, ami, ex, belles-filles, soeur ou parent…

La fille sur la photo de Karine Reysset
La fille sur la photo de Karine Reysset

Qui est Anna, un reflet, un fagot, une ombre, un bibelot ?

La fille sur la photo de Karine Reysset 2

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Quand elle accourt au chevet de Garance, la fille de son ancien compagnon, Anna doit faire face à tout ce qu'elle a cru laisser derrière elle. Le foyer qu'elle a fui et la place incertaine qu'elle y a tenue pendant dix ans. Son histoire d'amour avec le « grand homme », réalisateur de renom, qu'elle a quitté pour un admirateur plus inquiétant qu'il n'en avait l'air. Les trois enfants qu'elle a « abandonnés », après les avoir aimés comme s'ils étaient les siens. Les raisons de son départ, dont elle-même a fini par douter, et les traces qu'il a laissées dans le coeur des uns et des autres. Est-il trop tard pour recoller les morceaux ? Est-ce seulement souhaitable ?

Avec autant de vigueur que de délicatesse, Karine Reysset suit son héroïne dans sa quête d'identité et d'indépendance

Dispersez-vous, ralliez-vous !

Encore un livre sur des vies auxquelles les personnages n’arrivent que difficilement à se raccrocher, empêtrés dans leur spleen et leurs introspections.

Dispersez-vous, ralliez-vous ! de Philippe Djian
Dispersez-vous, ralliez-vous ! de Philippe Djian

Peux de mots et tous à leurs places. Pourtant, même si c’est l’héroïne qui parle, il me reste un sentiment désincarné.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Tout commence alors que Myriam est encore adolescente. Extrêmement introvertie, elle vit chez son père qui l'a élevée seul. La mort de leur voisine fait débarquer dans le quartier un homme d'une quarantaine d'années, Yann, qui très vite devient son premier amant.

Peu après, les voici mariés et Myriam se libère de ses inhibitions de jeune fille.

Elle accouche d'une petite Caroline, sans éprouver aucun sentiment maternel. Et quand son frère et sa mère réapparaissent dans sa vie pour se disputer l'héritage paternel, Myriam tranche la question en incendiant la maison de son enfance.

Drogue, amants, maîtresses, confusion des sentiments. Ce roman, chronique d'une émancipation borderline, raconte une vie hors des codes, entièrement construite à la faveur de rencontres. On croit tout savoir de Myriam, mais peut-être nous a-t-on caché l'essentiel ?

Avant, j’avais deux seins

Un sujet terrible pour un livre terrible! La maladie et l’humour pour un livre fort, remuant, profond et léger. Aucun paradoxe, pas d’oxymore. La vie est belle même si la maladie est souffrance.

Avant, j’avais deux seins de Delphine Apiou
Avant, j’avais deux seins de Delphine Apiou

Un livre qui passe le cancer à la moulinette du ridicule, du convenu, des sentiments et des espoirs.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Dans un tourbillon d'émotions, de rires et de larmes, Delphine Apiou en fait la chronique sans concession. Comment annoncer son cancer à sa famille («Papa, maman, devinette : qu'est-ce qui est rond et qui ne grossit que dans un seul sein ?»), comment le cacher à son banquier («Non, non, ça va, je suis juste un peu fatiguée... Je signe où pour le prêt ?»), comment résister aux réactions loufoques des copains («Fais voir ton nichon... Ouais, c'est moche, mais il t'en reste un autre.»), comment parler avec le corps médical («Il y a bien deux m à mammectomie ?»)... ? Surtout, Delphine Apiou aborde, sans détour, la question : la rencontre amoureuse est-elle compatible avec la reconstruction mammaire ?

Hilarant, débordant de verve et d'énergie, son livre clame que la vie continue malgré l'épreuve