Résine

Voilà une bande dessinée qui semble, au premier abord, bien naïve, girly et candide, destinée à un public de tout petits…

Mais pourtant !

Résine de Élodie Shanta

C’est plein d’humour, les dénonciations sont claires sans êtres pédantes, et, plus que tout, c’est très sympa à lire !

Une histoire de sorcière attachante qui ne mérite pas un autodafé ! Ou alors, pour devenir plus puissante encore…

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Clac !
Résine !!! Les gens du village ! Ils sont devenus fous !


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Résine est accusée d'être une sorcière. Avec son compagnon Claudin, ils s'enfuient et commencent une nouvelle vie à Floriboule. Mais leur arrivée va être à l'origine de nombreux problèmes : accusations infondées, procès en sorcellerie, confrontation avec des villageois sexistes et obscurantistes. On retrouve dans Résine l'univers fantastico-médiéval, l'humour et la douceur d'Elodie Shanta, ici au service d'un récit incisif et de problématiques plus graves, telles que le sexisme, le harcèlement et les violences faites aux femmes.

Chien du heaume

Lire Justine Niogret, c’est se confronter à la violence crue. L’écriture est ciselée, froide et directe, injurieuse. Travaillée, superbe et glaçante !

» Et un jour, j'ai croisé un homme et sa hache. J'ai croisé ton père, Chien, et quand je l'ai vu je n'ai pas osé lui adresser la parole. J'avais beau regarder son fer et ses motifs de serpents, j'ai eu trop peur pour aller le voir. Nous étions dans une auberge, je m'en souviens encore, et je regardais luire sa hache aux lueurs des lanternes. Il neigeait, dehors, et pourtant le printemps était là, et les flocons noyaient les arbres et tuaient les herbes. Je n'ai pas adressé la parole à ton père, Chien du heaume, et tu devines peut-être pourquoi. Parce que quelque chose couvait dans son sang, je le savais rien qu'à voir la chaleur qui ravageait son front et ses joues. Sa folie se voyait, sais-tu ? Ça brûlait, ça brûlait sans fin, ça tournait, mais ça tournait mal, comme une roue sur un essieu brisé, quelque chose qui ne pouvait plus aller droit. Non, tout l'équipage était disloqué, sa charrette allait verser d'un moment à l'autre, si ce n'était déjà fait, et je ne voulais pas être sur sa route à l'heure où la cargaison de son esprit se renverserait.
Chien du heaume de Justine Niogret

Pour autant, son premier gros succès m’a semblé souffrir quand même de quelques petits défauts de jeunesse. Une quête interminable, parfois un peu lassante, faite d’allers et de retours, à la manière d’un jeu de rôle médiéval à la recherche d’indices, parsemé de fausses pistes et de rencontres.

Un peu cliché, mais parfait pour les amateurs du genre

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
L'archer se nommait Manfred, et aujourd'hui il allait tuer une vieille femme. Une nourrice, plus exactement.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Chien du heaume, un surnom gagné au prix du sang et de la sueur par celle qui ne possède plus rien que sa hache, dont elle destine la lame à ceux qui lui ont pris son nom. Mais en attendant de pouvoir leur sortir les viscères, elle loue son bras et sa rage au plus offrant, guerrière parmi les guerriers, tueuse parmi les loups. De bien curieuses rencontres l'attendent au castel de Broe où l'hiver l'a cloîtrée : Regehir, le forgeron à la gueule cassée, lynge à la voix plus douce que les mœurs, le chevalier Sanglier et sa cruelle épouse de dix printemps. Au terme de sa quête, Chien trouvera-t-elle la vengeance, la rédemption ou... autre chose ?