Les vieux fourneaux : Chauds comme le climat

Les vieux fourneaux sont toujours verts ! Peut-être un peu moins vifs, moins drôles, moins percutants.

Et même si le discours reste toujours pertinent, la franchise a des hauts et des bas et cet opus n’est pas vraiment au sommet.

Les vieux fourneaux, tome 7 : Chauds comme le climat de Wilfrid Lupano, dessin de Paul Cauuet

Des histoires de village, de feu et d’usines qui rapportent plus en finance qu’en production. De jeunes qui tournent facho sans qu’il soit vraiment possible de comprendre pourquoi… Du sentiment que la violence monte inexorablement

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Je suis vraiment navré de vous déranger, mais vous avez coupé votre téléphone, apparemment, et...
J'avais besoin de réfléchir


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
C'est la fête à Montcoeur ! Le maire a décidé d'organiser un « pique-nique de l'amitié et du vivre-ensemble ». Hélas, le vivre-ensemble a du plomb dans l'aile, ou plutôt un pic à brochette dans les fesses. Celles du maire, en l'occurrence, victimes d'une agression de Berthe, l'ancienne amante de Mimile.

La fête est donc de courte durée, d'autant qu'on apprend bientôt la mort d'Armand Garan-Servier, le patron de l'entreprise qui porte son nom.

À son décès s'ajoutent d'ailleurs plusieurs incendies inexpliqués qui ne font qu'attiser les tensions déjà palpables dans le village...

De son côté, à Paris, Antoine participe à la manifestation du 1er mai, où il s'oppose à la violence d'un militant des « black blocs », avant de se retrouver à l'hôpital après une charge policière musclée. Et il n'est pas au bout de ses peines...

L'événement lui vaut également une empoignade avec Pierrot, venu lui rendre visite. Un accrochage symbolique, qui témoignerait presque de l'impossible réconciliation au sein de la grande famille de la gauche...

Les vieux fourneaux : Bons pour l’asile

Après un tome quatre qui ne m’avait absolument pas conquis, j’avais laissé tomber cette série. Pourtant, ce tome est très drôle, enlevé, nuancé, et bien qu’il parte dans tous les sens, il est très cohérent.

Les vieux fourneaux, tome 5 : Bons pour l’asile de Wilfrid Lupano, dessin de Paul Cauuet

Un épisode dans lequel les ultras se retrouvent confrontés à leurs propres limites

Une bande dessinée où humour et anarchie font très bon ménage

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Le rafiot arrive, je répète, le rafiot arrive. Tenez-vous prêts


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Retour à Paris pour Antoine, Mimile et Juliette. Le plan est simple : ramener Juliette auprès de sa mère, puis filer au Stade de France pour assister au match de rugby France-Australie. C'est du moins ce qui est prévu... Mais, désireuse de voir son père et son grand-père se rabibocher, Sophie les oblige à s'occuper ensemble de Juliette jusqu'au lendemain. Mimile ne peut donc compter que sur Pierrot pour l'accompagner au match. Or, Pierrot l'anarchiste mène un nouveau combat : il s'est engagé en faveur des migrants. Alors vous pensez bien qu'assister à un match opposant la France, qui refuse d'accueillir les migrants, à l'Australie, qui ne pense qu'à les entasser dans des camps, bafouant ainsi les droits de l'homme, c'est hors de question ! Mimile n'a plus pour seule compagnie que ses désillusions... Et si lui aussi était bon pour l'asile ?

Une maternité rouge

Une histoire complexe trop brièvement racontée tant les problématiques sont tentaculaires. Et pourtant, un dessin superbe ! L’histoire d’une statuette trouvée au Mali et apportée par un jeune migrant jusqu’au Louvre pour la protéger de l’obscurantisme islamiste.

Une maternité rouge de Christian Lax

Pourtant, cette co-édition du Louvre pose bien plus de questions que cette bande dessinée n’évoque. Les questions d’appropriation des biens, de restitutions des objets spoliés, des moyens existants pour permettre aux œuvres de rester dans leurs pays, de la bienveillance condescendante des musées occidentaux ne sont pas traités – ou trop brièvement – pour un sujet aux pareilles ramifications.

… Voilà donc une bande dessinée qui ressemble beaucoup à un livre publicitaire et qui me laisse bien dubitatif

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Un jeune chasseur de miel malien, Alou, se dirige vers les ruches sauvages d'un baobab. Circulant en 4x4, armés jusqu'aux dents, des djihadistés foncent sur lui et font exploser l'arbre sacré.
Parmi les débris, Alou découvre, presque intacte, une statuette représentant une femme enceinte. Encouragé par son père, il se rend dans le pays Dogon pour la présenter au sage du village, le hogon, respecté de tous pour sa culture.
Le vieil homme reconnaît aussitôt cette Maternité rouge. Elle est l’œuvre, selon lui, du maître de Tintam, dont une première Maternité se trouve déjà au Louvre, au Pavillon des Sessions.
Pour le vieil homme, la sculpture, en ces temps de barbarie, sera plus en sécurité au Louvre près de sa sœur qu'ici au Mali. Et c'est à Alou, naturellement, que le hogon confie la mission impérative d'emmener la Maternité à Paris.
Pour atteindre son but, le jeune homme, migrant parmi les migrants, ses sœurs et frères d'infortune, devra prendre tous les risques en traversant désert et mer...

Libye

Une série de témoignages en bande dessinée sur la Libye entre la révolution et aujourd’hui.

Libye de Gianluca Costantini et Francesca Mannocchi

S’ouvrant sur le massacre de la prison de Abou Salim où 1270 détenus furent exécutés, ce livre apporte des témoignages sur la Libye aujourd’hui. Corruption, migrants, milices, non-droit, peur, restrictions et pauvreté sous le regard détourné de la communauté européenne.

Un choc !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Cet album rend compte de la tragédie que vit la Libye depuis l'intervention armée de 2011, qui a conduit à la chute de Kadhafi, au chaos économique et social et au drame des migrants victimes du trafic d'être humains. Prenant soin d'éviter tout point de vue manichéen, il montre une réalité complexe, bien différente de celle véhiculée par les médias

Le Prince à la petite tasse

Un trésor de bonnes vibrations et de belles émotions. L’accueil d’un réfugié Afghan.

À la fin du film, Reza prononce une seule phrase :
« Il est mort, le père. » Mon cœur se serre et retient son souffle.
Je ne bouge pas, je ne tourne pas le visage vers Reza, je suis une coupe remplie de larmes à ras bord: si on me touche, si on me déplace de un millimètre, je déborde.
Le Prince à la petite tasse de Emilie de Turckheim

Une année d’humanité, de découvertes de l’autre et de parcours de vie. Une année de générosités partagées.

Une merveille.

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
« Un jour, j'ai dit : « Ils sont des milliers à dormir dehors. Quelqu'un pourrait habiter chez nous, peut-être ? »
Et Fabrice a dit : « Oui, il faudra juste acheter un lit. »
Et notre fils Marius a dit : « Faudra apprendre sa langue avant qu'il arrive. »
Et son petit frère Noé a ajouté : « Faudra surtout lui apprendre à jouer aux cartes, parce qu'on adore jouer aux cartes, nous ! »


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Pendant neuf mois, Emilie, Fabrice et leurs deux enfants ont accueilli dans leur appartement parisien Reza, un jeune Afghan qui a fui son pays en guerre à l'âge de douze ans. Ce journal lumineux retrace la formidable aventure de ces mois passés à se découvrir et à retrouver ce qu'on avait égaré en chemin : l'espoir et la fraternité