Camiothécaire-biblioneur aux lectures éclectiques. Romans, essais, biographies et autobiographies, récits de voyage, bandes dessinées, nouvelles, chroniques, témoignages… des critiques selon l'humeur
Bienvenue aux sombres temps de la peste noire avec cette petite bande dessinée rigolote.Docteur Peste de L’AbbéUn album au graphisme noir blanc assez réussi et aux textes quasi absents.
Difficile pour moi d’accrocher. Il m’a peut-être manqué un peu plus de consistance, même si quelques planches m’ont bien fait sourire
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Bienvenue au moyen-âge les petits lapins ! Une période sombre et troublée par de nombreux conflits...
Aujourd'hui, je vais vous parler d'un des pires fléaux qu'ait connu l'humanité
La peste noire.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Dr Peste est une sorte de gnome régulateur de peste. Son job consiste à collecter les morts et à peindre de grandes croix noires sur les maisons infectées.
Enfin lorsque tout va bien, c’est son job, mais tout va rarement bien au pays de Dr Peste…
Le terme "humour noir" semble avoir été inventé exprès pour ce conte un peu trash mais très attachant préfacé par Pierre Kerner.
Né à Clermont-Ferrand dans les années 80, l’abbé (Arthur de son vrai prénom) ira en Bourgogne pour suivre ses parents alors chercheurs en maladies exotiques. Après une scolarité exemplaire et l’obtention de son catéchisme, il se lance dans la pornographie, mais un accident de travail le force à arrêter et à suivre sa deuxième passion: la bande dessinée. Il est publié de temps en temps dans le Psychopat et Aaarg !
Lire Justine Niogret, c’est se confronter à la violence crue. L’écriture est ciselée, froide et directe, injurieuse. Travaillée, superbe et glaçante !
Chien du heaume de Justine Niogret
Pour autant, son premier gros succès m’a semblé souffrir quand même de quelques petits défauts de jeunesse. Une quête interminable, parfois un peu lassante, faite d’allers et de retours, à la manière d’un jeu de rôle médiéval à la recherche d’indices, parsemé de fausses pistes et de rencontres.
Un peu cliché, mais parfait pour les amateurs du genre
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) L'archer se nommait Manfred, et aujourd'hui il allait tuer une vieille femme. Une nourrice, plus exactement.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Chien du heaume, un surnom gagné au prix du sang et de la sueur par celle qui ne possède plus rien que sa hache, dont elle destine la lame à ceux qui lui ont pris son nom. Mais en attendant de pouvoir leur sortir les viscères, elle loue son bras et sa rage au plus offrant, guerrière parmi les guerriers, tueuse parmi les loups. De bien curieuses rencontres l'attendent au castel de Broe où l'hiver l'a cloîtrée : Regehir, le forgeron à la gueule cassée, lynge à la voix plus douce que les mœurs, le chevalier Sanglier et sa cruelle épouse de dix printemps. Au terme de sa quête, Chien trouvera-t-elle la vengeance, la rédemption ou... autre chose ?
Il y a la forme et il y a le fond. La forme est superbe, l’édition, la typo, la mise en page, l’écriture et le style sont soignés, presque précieux.
Pour ce qui est du fond… désolé, je n’y ai pas compris grand-chose. Ébahi par le style, gêné par une lecture trop rapide ou handicapé par un manque de culture littéraire, religieuse ou historique je n’ai pas réussi à comprendre où Alice Bottarelli avait souhaité m’emporter.
Ombeline & Rodogune de Alice Bottarelli
Une histoire moyenâgeuse un peu surréaliste au drôle style impressionnant où je n’ai (je l’avoue) pas dû (su) comprendre ou saisir tout ce qui était proposé.
Imier, le saint patron des orphelins ?
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Le petit Rodogune, dont l'éloignement de la mer et de son air iodé ainsi que le vent continu qui descend la vallée avaient eu sur le cerveau un effet dévastateur, le privant de certaines facultés de raison, comme à vrai dire un certain nombre d'autres habitants de la région, profita d'un instant de distraction de sa sœur qui avait craint que la soupe brusquement ne brûlât, s'échappa de la cuisine pour filer à travers le potager puis le champ où le second mari de sa mère entre deux gros bœufs était occupé au labour, sa mère le dos courbé sur un poireau le voyant courir, puis bientôt courant après lui, et criant, passa entre la charrue et les bœufs qui d'un même élan se retournèrent et se retrouvèrent avant celle-ci, inversion à la source d'un proverbial désordre et d'un affolement total des bêtes, qui quittèrent le chemin de terre puis le champ pour s'enfuir vers la grand-route au grand dam de leur propriétaire terrifié; l'enfant, les animaux, la charrue puis la mère criant affluèrent dans cet ordre courant sur la grand-route chassés comme par un furieux démon, lorsque saint Imier, pèlerin et missionnaire mais non encore saint en vérité au moment où commence ce récit, Imier donc, entrait pour la première fois dans la petite ville délicatement sise entre deux pans de collines, et pour une fois inondée de soleil.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Un naïf et un saint, un curé ventripotent, une pèlerine et un enfant, se heurtent et rebondissent dans un moyen âge extravagant, pétri d'anachronismes, affabulé des pieds à la tête. Un pied devant l'autre et la tête légère, pourtant, c'est ainsi qu'avancent ces quelques destinées accessoires, dont nous n'attraperons qu'un aperçu, un parfum, un éclair, un rien.
Une histoire biscornue dans une ambiance savante et médiévale qui distille ses indices avec parcimonie.
Stupor Mundi de Néjib
Et enfin, la lumière révèle.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Un mystérieux château abrite les esprits les plus éminents de la chrétienté.
Hannibal Qassim el Battouti, fuyant Baghdad avec sa fille Houdê et son esclave El Ghoul, pense y trouver le soutien nécessaire pour achever Beït-el-Dhaw, une invention extraordinaire.
Mais les hommes de son temps sont-ils prêts à accepter l'inconcevable ?