Le café suspendu

A la manière des impressionnistes, Amanda Sthers présente un tableau de Naples par petites touches de couleurs.

« C'est pour ça que j'écris sur Naples vous comprenez, pour me débarrasser d'une chose de moi-même, pouvoir commencer une vie neuve.
 — Et vous en ferez quoi ?
 — C'est une bonne question. Je pense que je ne le saurai qu'une fois le roman écrit. Je suis encombrée de trop d'histoires pour le moment. C'est comme si j'étais hantée, et que mes fantômes se servaient de moi pour finir leur tâche.
Le café suspendu de Amanda Sthers

Installé dans un café, un écrivain raconte ses souvenirs. Sept histoires qui font parler la vie napolitaine, les ruelles, la Camorra, l’amour, les petits métiers, le bruit, la ville, la mer, le bagout, la petite noblesse déchue, les femmes fatales, l’âme de Naples et les parfums du café.

Un livre un peu décousu avec une représentation qui m’a semblé très authentique de cette ville incroyable

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Si vous fermez les yeux, vous entendrez les linges qui dansent au vent comme autant d'étendards, les mâts clinquants des bateaux, les voix qui rient ou crient au loin, la mer Tyrrhénienne qui s'en va et revient, quelques Vespa agiles, et tout ce chœur improvisé vous dira qu'un chemin est gravé sous les semelles de ceux qui foulent les pavés napolitains.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Lorsqu'on commande un café à Naples, on peut en régler un second indiqué sur l'ardoise du bar comme un café sospeso : un café suspendu, offert à qui entrera sans avoir les moyens d'en payer une tasse. Voici un récit fait de sept histoires que j'ai recueillies par bribes au café Nube pendant les quarante dernières années, toutes sont liées par ce fil invisible. »
Un Français, installé à Naples après une déception amoureuse, vit au-dessus d'un café où il passe une grande partie de son temps. Il y observe la ronde envoûtante de clients qui se croisent ou se manquent, se cachent ou se cherchent, s'aiment et se quittent. Le lecteur voit ainsi se tisser des histoires pleines d'humanité, de fantaisie, de mystères, de croyances et de légendes. Toutes nous rappellent le sens du partage et de la générosité.

Le talent de conteuse d'Amanda Sthers fait merveille, alliant grâce poétique, peinture des sentiments et évocation d'une ville à l'atmosphère unique

Lisario ou le plaisir infini des femmes

Un roman romanesque à souhait dans l’Italie du 17e. L’histoire de Lisario, muette endormie. Et de son mari, Avicente Iguelmano, médecin un peu escroc qui la réveillera en lui donnant du plaisir.

Lisario ou le plaisir infini des femmes de Antonella Cilento
Lisario ou le plaisir infini des femmes de Antonella Cilento

Mais l’amour ?

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Devenue muette à la suite d'une opération ratée, Lisario Morales, à peine adolescente, lit en cachette Shakespeare et Cervantès et se confie par lettres à la Sainte Vierge. Pour fuir le mariage qu'on veut lui imposer, elle se réfugie, telle l'héroïne d'un conte de fées, dans le sommeil. Jusqu'au jour où un médecin espagnol, qui aspire à se forger une réputation, trouve une thérapie pour le moins inattendue et transgressive...

Situé dans la Naples du XVIIe siècle, celle des peintres caravagesques et de la révolution du plébéien Masaniello, le roman d'Antonella Cilento nous raconte, dans la plus pure tradition picaresque, l'éveil d'une jeune fille éprise de liberté, objet des fantasmes d'un homme qui rêve de percer à jour les mystères du plaisir féminin. Dans une ville où la révolte gronde, où les complots abondent et où la vie la plus rutilante côtoie sans cesse les ombres de la mort, Lisario ou le plaisir infini des femmes nous entraîne dans des aventures à rebondissements où les identités sexuelles se confondent, dans un jeu de miroirs et d'illusions digne des « théâtres pour l'oeil » de Jacques Colmar, peintre et scénographe - dont l'existence sera bouleversée par sa rencontre avec Lisario. Un livre qui, sous des dehors intensément romanesques, pose des questions brûlantes et étonnamment actuelles