Vitesse moderne

Des rencontres dans un récit qui ressemble fortement à un rêve qui saute d’une idée à une autre avec des fils conducteurs aussi fins que ceux de l’araignée de Tintin

Vitesse moderne de Blutch

Je suis entré dans ce récit sans attentes… heureusement.

Une BD comme une occasion de se laisser aller au gré des fantaisies de Blutch

J’ai pas compris grand chose, mais c’est pas trop grave

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Un soir, Lola est abordée par Renée, qui propose à la jeune danseuse d'écrire un livre dont elle serait le sujet principal. Lola est troublée, mais accepte néanmoins..

Dès le lendemain, il sera question d'un père absent, mais qui surgit régulièrement à l'improviste, d'un amoureux transi, monomaniaque et psychopathe, d'Omar Sharif et d'une énorme araignée...

Le tout sur fond de coupure générale d'électricité, d'un programme de danse très exigeant et d'une inondation historique.

Un récit unique, surréaliste et fantasmatique

Le meurtre du commandeur : Une idée apparaît et La métaphore se déplace

La vérité précipite parfois les hommes dans une solitude insondable
Le meurtre du Commandeur de Haruki Murakami

Deux livres délicats comme un grain de riz (oui, gros cliché). Une quête qui commence où elle se termine. Un chemin à la recherche de soi, comme un portrait qui se dessinerait au fil des esquisses pour ne finalement dévoiler que la blancheur de la toile sur laquelle il était sensé apparaître.

Assis sur le tabouret, je fermai les yeux, inspirai profondément. Dans le soir d'automne, je sentais avec certitude que quelque chose en moi était en train de changer. J'avais la sensation qu'après avoir été complètement morcelé, disloqué, mon corps était à nouveau en train de se réassembler.

Un chemin à la recherche de soi et de l’autre dans laquelle notre enveloppe n’est la tangente entre notre intériorité et ce qui nous entoure.

Il réfléchit un instant. « Je crois, dit-il enfin, que vous avez besoin de plus de temps que les autres pour appréhender et accepter les événements. À la longue, pourtant, il se peut que le temps soit de votre côté.»

Et du peintre de percer cette enveloppe

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Aujourd'hui, lorsque je me suis éveillé après une courte sieste, « l'homme sans visage » se tenait devant moi. Il était assis sur une chaise, en face du canapé sur lequel je m'étais assoupi, et, de ses yeux absents situés dans son non-visage, il me scrutait.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Peut-être un jour serais-je capable de faire le portrait du rien. De la même façon qu'un peintre avait été capable de dessiner Le Meurtre du Commandeur. Mais il me faudrait du temps avant d'y parvenir. Je devais faire du temps mon allié.

Quand sa femme lui a annoncé qu'elle voulait divorcer, le narrateur, un jeune peintre en panne d'inspiration, a voyagé seul à travers le Japon. Et puis, il s'est installé dans la montagne dans une maison isolée, ancienne propriété d'un artiste de génie, Tomohiko Amada.

Un jour, le narrateur reçoit une proposition alléchante : faire le portrait de Wataru Menshiki, un riche homme d'affaires. Tandis que celui-ci pose comme modèle, le narrateur a du mal à se concentrer. Quelque chose chez Menshiki résiste à la représentation.

Une nuit, il découvre un tableau dans le grenier, une oeuvre d'une grande violence, le meurtre d'un vieillard, comme tirée du Don Giovanni de Mozart. C'est Le Meurtre du Commandeur. Cette peinture obsède le narrateur. Et des choses étranges se produisent, comme si un autre monde s'était entrouvert. À qui se confier ? À Menshiki ? Mais peut-il vraiment lui faire confiance ?