En 2019, Jacques Gamblin a été le facteur Cheval au cinéma. Il parle ici de son émotion, son ressenti lors de cette expérience.
Jacques Gamblin écrit comme il parle, ça coule, fluide. Sans recherche de style mais avec le cœur, il nous raconte le facteur et l’acteur, cette fusion d’un moment
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Cher Cheval,
Pardonnez-moi d'avoir pris tout ce temps pour répondre à la lettre que vous ne m'avez pas écrite. Soyez rassuré, je n'attends pas de réponse aux questions que je ne me pose plus.
Comment pourriez-vous ? J'étais loin d'être né le jour de votre mort.
Vous et votre Palais.
Cher Cheval,
Pardonnez-moi d'avoir pris tout ce temps pour répondre à la lettre que vous ne m'avez pas écrite. Soyez rassuré, je n'attends pas de réponse aux questions que je ne me pose plus.
Comment pourriez-vous ? J'étais loin d'être né le jour de votre mort.
Vous et votre Palais.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Jacques Gamblin a interprété le facteur Cheval au cinéma en 2018. Rentrer dans la peau de cet homme marqué par les drames, obsédé par l’édification de son Palais idéal, a bouleversé l’acteur. Pour l’interroger comme pour le remercier, il écrit cette intense lettre, lue à la radio en 2020 et jusqu’ici restée inédite.
Les mots reviennent sur son appropriation du rôle qui dessine – fort des tourments que l’exercice inflige – une existence rude et hors du commun. Comment marcher dans les pas d’un homme entièrement dévoué à glorifier, par la pierre et l’empreinte, la beauté du monde ? Peut-être en décelant dans ce projet monumental, physique et granitique, toute la magnificence des idéaux mystiques qui l’ont fondé et se sont révélés en silence. Le Facteur et l’acteur se confondent, un costume de souffrance et d’abnégation finit par pénétrer la peau et y déposer sa folie, «cette folie qui fait du bien et du bon».
Jacques Gamblin a interprété le facteur Cheval au cinéma en 2018. Rentrer dans la peau de cet homme marqué par les drames, obsédé par l’édification de son Palais idéal, a bouleversé l’acteur. Pour l’interroger comme pour le remercier, il écrit cette intense lettre, lue à la radio en 2020 et jusqu’ici restée inédite.
Les mots reviennent sur son appropriation du rôle qui dessine – fort des tourments que l’exercice inflige – une existence rude et hors du commun. Comment marcher dans les pas d’un homme entièrement dévoué à glorifier, par la pierre et l’empreinte, la beauté du monde ? Peut-être en décelant dans ce projet monumental, physique et granitique, toute la magnificence des idéaux mystiques qui l’ont fondé et se sont révélés en silence. Le Facteur et l’acteur se confondent, un costume de souffrance et d’abnégation finit par pénétrer la peau et y déposer sa folie, «cette folie qui fait du bien et du bon».