Mélanie Michaud est née dans le quartier de Burgundy, la petite Bourgogne à Montréal. Un joli nom pour la misère. Une enfance de pauvreté sociale et affective, violente et … bah, complètement pourrie quoi.
Un livre qui rappelle La merditude des choses version Québec. Avec la délinquance et les drogues en plus !
C’est pourtant un livre très drôle, découpé en petits chapitres qui forment en général une petite blague désespérante de cruauté ou d’ironie. Un témoignage de la dèche
Écrire des souhaits au père Noël, des questions aux Débrouillards, des graffitis à la bombe sur les murs de briques, des productions écrites mensongères ; j'écris ici la vie que je veux effacer. C'est un peu ironique, mais l'ironie, c'est ce qu'on invente pour ne pas affronter une situation avec acuité et qu'on utilise, avec le sarcasme, pour éviter d'admettre nos imperfections et nos erreurs. Je voudrais effacer la laideur de mon existence, mais c'est là, au centre de tout, comme un gros nez au milieu d'une face.
Montréal, milieu des années 1980.
La petite Mélanie se tient droite devant la misère, la cruauté et Montréal, milieu des années 1980. La petite Mélanie se tient droite devant la misère, la cruauté et l’injustice qui règnent dans le quartier de Burgundy. Avec ses cheveux en bataille et ses vêtements trop grands, elle enchaîne les réparties effrontées et n’hésite pas à donner des coups pour éviter d’en prendre. Lorsque les combines et trafics de son père leur permettent de changer de vie et de déménager en banlieue, elle prend conscience que l’on ne se débarrasse pas ainsi des effluves amers de la pauvreté. Et si elle se moque allègrement des « frais chiés », les crâneurs des beaux quartiers, au fond, elle aimerait pouvoir leur ressembler