Histoire du fils

Une histoire de famille avec une pièce manquante, des secrets d’une vie, de plusieurs même !

Les mains de Paul font merveille. Gabrielle ne se lasse pas des mains longues de Paul. Elle sait depuis le début qu'il partira, qu'il la laissera, parce qu'elle a seize ans de plus que lui et qu'elle lui a tout appris des femmes, ce qu'un homme comme lui ne saurait pardonner à aucune femme. Paul est un jeune chien un sauvage un rusé; il fait sa cour, il butine, il coule des regards de velours, il s'aiguise, il s'affûte, il a vite appris; il plante ses crocs, il sera capable de tout, il ne sera pas recommandable. C'est son type d'homme, elle le sait depuis longtemps; elle sera déchirée, comme jamais encore elle ne l'a été, c'est le prix à payer, le prix de l'ivresse.
Histoire du fils de Marie-Hélène Lafon

Et dans cette histoire du fils remarquablement écrite – mais à laquelle j’ai dû m’accrocher une peu – et qui commence bien avant lui, Marie-Hélène nous fait parcourir une généalogie entière ou les briques n’accrochent pas toujours.

Une galerie de portraits inachevés, mais criants de réalisme

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Les pieds nus d'Armand glissent sur le parquet; il ne veut pas réveiller Paul qui dort encore et fait son petit bruit de lèvres dégoûtant, comme un chiot quand il tète.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Le fils, c'est André. La mère, c'est Gabrielle. Le père est inconnu. André est élevé par Hélène, la sœur de Gabrielle, et son mari. Il grandit au milieu de ses cousines. Chaque été, il retrouve Gabrielle qui vient passer ses vacances en famille.

Entre Figeac, dans le Lot, Chanterelle ou Aurillac, dans le Cantal, et Paris, Histoire du fils sonde le cœur d'une famille, ses bonheurs ordinaires et ses vertiges les plus profonds, ceux qui creusent des galeries dans les vies, sous les silences.