Le fils du yéti

Si ce fils du Yeti est bien moins pathétique que Jean-Claude Tergal, il en devient bien plus touchant, tout en conservant le même humour auto-dépité.

Tout en me mordant la lèvre inférieure, je fus visité par l'idée que les mères, en tout cas celles de cette époque, ne voulaient pas vraiment notre bonheur. Mais avant tout nous « caser ». Avec n'importe qui, la première venue, ouf, ça, c'est fait, et par pitié offrez-nous l'image d'un couple épanoui, peu importe la vérité, vite, glissez la poussière sous le tapis, si nécessaire. Le bonheur, c'est un plus, un hasard. Pour elle, comme le veut la formule, le bonheur n'est que « du malheur qui se repose ». Ce qu'elle cherchait pour moi était un bien plus précieux aux yeux de quelqu'un qui a connu la tourmente la sécurité.
Le fils du yéti de Didier Tronchet

Une histoire qui pêche peut-être par un trop grand nombre d’entrées (la voisine, le père, la grand mère, Laurence et Anthony…), pour autant, c’est un portrait avec beaucoup de tendresse maladroite que Didier Tronchet nous dresse ici.

Un livre doux comme le parfum des mandarines avant Noël

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Samedi 25
Vers quatre ou cinq heures du matin, un vacarme effroyable. J'enfile un pantalon à la hâte et file vers la porte. La verrière de la cage d'escalier tombe par pans entiers qui se brisent au contact du sol. Des flammes viennent lécher le plafond, juste au-dessus de moi, au dernier étage. Elles pro- viennent de chez mes voisins du dessus. Je me souviens à cet instant qu'ils sont absents.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« C'est ainsi qu'a commencé cette semaine extravagante. Extravagante à l'échelle d'une vie où il ne s'était finalement rien passé de fracassant. Un peu comme si quelqu'un là-haut s'était souvenu de mon existence, et décidait de me faire payer les arriérés... De me livrer mon lot d'événements, d'un bloc. Et sur huit jours. »
Un incendie nocturne, la mort d'un ami (mais lequel?), l'étrange photo de son père et cet album de Tintin dans lequel il croit se reconnaître... Voilà une semaine agitée pour notre héros, qui tient de sa mère une indécision maladive, et de son père une tendance déraisonnable à la nostalgie...
Avec l'humour et la distance qu'on lui connaît, Didier Tronchet nous livre une réflexion émouvante sur la filiation et la paternité.

En avant, calme et fou : une esthétique de la bécane

Un album de photo de cinquante ans de voyages en side-car et à moto. Ode à la liberté et à l’évasion.

En avant, calme et fou : une esthétique de la bécane de Sylvain Tesson
En avant, calme et fou : une esthétique de la bécane de Sylvain Tesson

Un bol d’air à chaque page, agrémenté de jeux de mots à deux balles, de maximes de cuisines et de sagesse de salle de bain. Qu’importe, la route est belle !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Nous décampâmes. Nous partîmes vers les horizons, avec une fièvre dont nous pensions que l'accumulation de kilomètres serait l'antidote alors qu'elle s'en révéla l'excitant. Mais le mouvement apaisait quand même quelque chose. Il atténuait notre mélancolie de n'avoir rien fait de nos vies, d'être nés trop tard et d'avoir tout raté. Nous n'étions pas des lansquenets, nous avions manqué l'embarquement sur les galions pirates, nous ne rejoindrions jamais la forêt de Sherwood. Que restait-il ? Les mobs, mon pote. Nous avons alors roulé sur la Terre. En Inde, en Russie, en Finlande, au Bhoutan, en Mongolie et en Sibérie, en Chine, en Serbie, au Chili, en Asie centrale et au Népal, à Madagascar et en Asie du sud-est. »

L'aventure comme art de vivre. Embarquez avec Sylvain Tesson et Thomas Goisque pour vingt-cinq ans de chevauchées autour du monde : une rafale d'oxygène et de liberté !

Note sur le titre En avant, calme et fou

Notre titre ramasse les principes de la conduite des motocyclettes. Cette formule est la déformation d'une doctrine équestre forgée par le général Alexis L'Hotte commandant le Cadre Noir de Saumur « Calme, en avant, droit ». François Nourissier en 1987 avait inversé les termes de l'expression en intitulant son roman : En avant, calme et droit. Nous avons conservé la recommandation en y ajoutant un ingrédient psychique