Voilà un Maigret bien intéressant. On y découvre un commissaire emprunté, nostalgique, désordonné… presque fatigué
Un tome dans lequel Simenon décrit « la méthode » : s’imprégner, laisser (ou faire) parler et patienter pour que la vérité apparaisse.
La visite de la vieille dame qui vient chercher le commissaire à Paris pour découvrir qui a bien pu vouloir l’empoisonner à l’arsenic et, hélas, tuer sa bonne à la place. Mais le poison, n’est-ce pas une arme de femme ?
Un Maigret un peu téléphoné et caricatural mais très représentatif de la série
Maigret 58/103
La châtelaine de la bicoque.
Il descendit du Paris - le Havre dans une gare maussade, Bréauté-Beuzeville. Il avait dû se lever à cinq heures et, faute de trouver un taxi, prendre le premier métro pour se rendre à la gare Saint-Lazare. Maintenant, il attendait la correspondance.
- Le train pour Étretat, s'il vous plaît ?
Qui pouvait vouloir tuer la vieille Valentine Besson, dont la servante, Rose, est morte d'avoir bu un verre d'eau destiné à sa patronne, et contenant des somnifères ?
Maigret, appelé à faire la lumière sur ce meurtre, soupçonne un moment Arlette, la fille de Valentine, qui semble avoir une vie privée assez trouble avec son mari, Théo. Mais la cupidité ne peut être le mobile : la vieille dame ne possédait plus que des copies de bijoux, répliques de la fabuleuse collection jadis constituée par son mari. Sur ces entrefaites, Valentine abat d'un coup de revolver un « rôdeur » qui n'est autre que le frère de Rose. Pour Maigret, qui vient de découvrir une émeraude authentique, les pièces du puzzle commencent à s'assembler... Dans une atmosphère de vacances balnéaires, ce sont de bien sombres mystères qui vont peu à peu être dévoilés par le sagace enquêteur.