La boule noire

Le roman d’un effondrement, d’une prise de conscience.

En lui refusant son adhésion au Country Club local, le gérant d’un commerce de la ville se fait remettre à sa place au sein de sa communauté. Il n’est pas des leurs !

La communauté l'avait repoussé. Ce n'était pas tout à fait exact, soit. Le Country Club n'était pas la communauté entière. Il ne se comprenait pas moins. 
Le moment était arrivé, en somme, où, après l'avoir laissé aller de l'avant et l'avoir même encouragé, on lui disait fermement de ne pas aller plus loin.
— Je les tuerai tous !
C'était stupide. Il ne le pensait pas. Il n'avait aucune intention de tuer. Ce bout de phrase-là était pourtant le premier qui lui était venu à l'esprit, avec autant de netteté que s'il l'avait prononcé à voix haute, lorsque, la veille au soir, il s'était étendu dans son lit.
— Je les tuerai.
Et, en pensant ainsi, il se raidissait. Ses poings, ses mâchoires étaient serrés tandis que Nora, près de lui, s'efforçait de s'endormir.
La boule noire de Georges Simenon
Mais qui est-il ? C’est alors qu’il apprend le décès de sa mère, cleptomane et alcoolique.

Un roman bien sombre sur l’hypocrisie sociale… Une triste colère désabusée

Le 83e roman dur de Simenon

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Le petit moteur de la tondeuse à gazon communiquait sa trépidation au bras de Higgins et, par son bras, à son corps entier, de sorte qu'il n'avait plus l'impression de vivre au rythme de son propre cœur mais à celui de la machine. Rien que dans la rue, il y en avait trois, plus ou moins pareilles, qui fonctionnaient en même temps, avec le même bruit rageur, parfois des ratés, et, quand l'une d'entre elles s'arrêtait, on en entendait d'autres plus loin dans le quartier.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
L'existence de Walter Higgins ne se distingue en rien de celle de ses voisins. Il vit dans une maison typique de l'élégant quartier de Maple Street. Une satisfaction manque cependant au bonheur de Higgins : son admission au Country Club dont les membres, notables de la cité, semblent s'ingénier à lui interdire l'entrée. Cette année encore, une boule noire a sanctionné le vote.

Le jour où j’ai compris : itinéraire d’une prise de conscience environnementale

Responsable mais pas coupable ?
Voilà un témoignage qui, par la posture, m’a rappelé celle de Laurent Fabius lors de l’affaire du sang contaminé.

Accusé boomer, levez-vous ! Eh oui, je suis un affreux « boomer » né au milieu des années 1950 et donc responsable, heureusement pas tout seul, de tous les maux de la planète. Du moins c'est ce dont on me rebat les oreilles. La génération de mes enfants et plus encore celle des millennials me taxent d'irresponsable, voire de criminel coupable d'un écocide. Pourtant, je suis naturaliste, paléontologue et biologiste, j'ai été des années chercheur au CNRS, avant de devenir président du Muséum national d'histoire naturelle, j'ai souvent pris la parole et la plume pour alerter et défendre la cause de l'environnement et de la biodiversité. C'est dire si j'y suis sensible ! En dépit de cela, je suis a priori coupable de ne pas l'avoir fait assez tôt,
Le jour où j’ai compris : itinéraire d’une prise de conscience environnementale de Bruno David

Bruno David est paléontologue et biologiste, chercheur au CNRS […] mais aussi boomer. Né dans les années 50, il fait partie de ceux qui se retrouvent sur la sellette en laissant un héritage catastrophique aux générations suivantes : une terre en bien triste état, une flore et une faune décimées et un climat qui part en vrille.
Mais ! Savait-il ? Savait-on ? Quoi et depuis quand ?

Les années 2000 !
Là, tout bascule et surtout tout s'emboîte, le puzzle sinistre se complète.
Selon la sensibilité de chacune ou chacun, ce peut être un peu plus tôt ou un peu plus tard, mais avec un minimum de sens de l'observation, personne ne peut plus se réfugier derrière un « tout va bien », « rien ne change ». Le scepticisme qui pouvait prévaloir et ouvrir la porte à des discussions, des débats, s'apparente de plus en plus à du négationnisme.

Historique des soixante dernières années en France, ce petit essai autobiographique retrace les prises de consciences successives (et les siennes) qui n’ont visiblement pas réussi à inverser la tendance.

Un retour en arrière, aux époques ou l’on ne parlait pas encore de climat, mais plutôt de pollution, puis de biodiversité pour arriver aujourd’hui aux terrifiants constats des rapports du GIEC

Reste un chapitre qui fait cruellement défaut : et maintenant ?

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Tout se passe comme si nous pataugions dans une baignoire de paradoxes.
D'une part, l'humanité, c'est-à-dire chacun d'entre nous, est confrontée à une crise environnementale qui se signale par son ampleur et par sa fulgurance. Autrement dit, ce n'est en rien une transition lente comme l'ont été celles vécues par nos ancêtres du Paléolithique qui ont traversé des périodes glaciaires puis interglaciaires les contraignant à s'adapter à des toundras subpolaires comme à d'épaisses forêts tempérées, cela sur un temps très long laissant place à l'adaptation.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Accusé, levez-vous ! Eh oui, né au milieu des années 1950, donc responsable, selon la génération de mes enfants, de tous les maux de la planète. Pourtant, je suis naturaliste, paléontologue et biologiste, j'ai passé des années à défendre la cause de l'environnement et de la biodiversité. En dépit de cela, je suis a priori coupable de ne pas avoir assez tôt accordé mes paroles et mes actes. Mais était-ce si simple ? Que savons-nous de ces périodes de consommation frénétique ? Et à quelle époque ai-je approché, senti, puis vraiment compris que nous étions dans l'irrévocabilité ? »

Dans ce texte éclairé, Bruno David nous raconte sa prise de conscience environnementale. De son enfance à ses études scientifiques, du rivage tragique d'une marée noire au rapport du GIEC, d'une discussion avec un climato-négationniste à un été irrespirable, il nous livre ses doutes, ses inquiétudes, jusqu'à craindre l'irréversible...

Un récit exceptionnel, mêlant choses vues, portraits, chiffres clés et lutte contre les idées reçues. Quand un grand scientifique nous guide sur le chemin de la connaissance... À placer entre toutes les mains !