Striatum : comment notre cerveau peut sauver la planète

Sébastien Bohler a, semble-t-il, une idée fixe : notre cerveau pourrait nous sauver de l’inexorable ! Candide ? Sûrement, tant la tâche semble insurmontable. Et pourtant, par où commencer, si ce n’est par nous même ? Tous ensemble ! Et d’abord… Avons-nous le choix ?

Cela ressemble à un paradoxe. Mais ce n'en est pas un. C'est en réalité parfaitement logique du point de vue de l'évolution des espèces. Le malheur pousse à croître. Le bonheur n'est pas rentable. La croissance est consubstantielle de l'insatisfaction. Et elle produit encore plus de malheur.
Striatum : comment notre cerveau peut sauver la planète de Sébastien Bohler

Et comme pour ses précédents ouvrages, il part de la base, de notre cerveau et de son incorrigible appétence, son inextinguible avidité. Mais aussi, dans cet ouvrage, des outils qu’il possède aussi pour se refréner…

Le biologiste Marten Scheffer, de l'université de Wageningen, aux Pays-Bas, et ses collègues Ingrid van de Leemput, Els Weinans et Johan Bollen, ont récemment analysé le contenu de plusieurs millions de livres publiés en Anglais et en Espagnol entre 1850 et 2019. Ils ont constaté que, sur ce corpus très étendu ainsi que dans les colonnes de journaux tel le New York Times, à partir de 1975, le pronom « je » devient de plus en plus fréquent, alors que dans le même temps l'emploi du « nous » commence à se raréfier. De même les termes relatifs à l'émotion prennent le dessus, et ceux qui se
rapportent au domaine de la raison se mettent à reculer. Ainsi, les mots « sentiment », « plaisir », « indignation », progressent, tandis que ceux relatifs à la raison (« preuve », « rationnel », « démonstration ») voient leur fréquence décliner.

Alors, ne serions nous que des enfants incapables de ne pas croquer ce marshmallow ?

Et comme d’hab, c’est documenté, simplement vulgarisé mais précisément sourcé, tip-top et… plein d’espoir…

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Ça y est. Nous y sommes. Face au mur. En quelques années, tout s'est accéléré. Ce que nous prenions pour un mouvement lent de dégradation et de réchauffement est devenu un processus brutal, extrêmement rapide. Le climat se modifie en profondeur, l'air devient irrespirable dans de nombreuses régions du monde, et l'eau se fait rare. Des migrations de grande ampleur se préparent, laissant planer la menace de conflits multiples de par le monde.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Comment sauver notre planète quand on voit les records de température battus année après année, la raréfaction de l'eau et l'inéluctable réchauffement qui s'amplifie ? Sommes- nous irrémédiablement perdus ?

La solution est dans notre cerveau. Au cœur de nos neurones, un organe appelé « striatum » nous pousse à consommer toujours plus, condamnant ainsi nos efforts de sobriété.
C'est à lui que nous devons nous attaquer.
La solution : lui opposer une autre zone plus évoluée et plus puissante de notre cerveau.
Son nom : cortex préfrontal.

Avec cet allié, nous pouvons soulever des montagnes

Le livre des soeurs

Ah qu’il est facile de vomir sur les productions annuelles d’Amélie Nothomb. Il faut dire qu’elle y met quand même du sien. Production horlogère, gimmicks littéraires et mots d’esbroufe, brieveté du contenu, personnalité atypique (et forcément agaçante), fan club adulatoire, succès incontestable aux ventes garanties… et tant et tant.

Deux âmes se découvrirent et résonnèrent l’une en l'autre. Deux planètes s’alignèrent de manière si exacte que s'éleva, audible pour ces seules enfançonnes, une musique qui ne devait jamais s’assourdir. Ce phénomène mi-son mi-lumière se répercuta de l’une à l’autre soixante fois par minute et pour les siècles des siècles.
Tristane posa le bébé sur sa poitrine et regarda son beau visage. La nouveau-née entrouvrit les yeux et sourit.
 — Elle ne te voit pas encore et sourire n’a pas de signification pour elle, dit Florent.
La petite fille n’entendait que la symphonie qui commençait. Elle savait que Laetitia vivait la même chose qu'elle. Les deux âmes ne cessaient d'échanger ce signal qui s'appelle l'amour.
Le livre des soeurs de Amélie Nothomb

Et pourtant, encore une fois, il y a du très bon (et du gentillet) dans cette sororité fusionnelle au sortir une filiation toxique. Des trouvailles, des traits d’humour, des développements intéressants et des personnages attachants (et un peu de mièvrerie convenue).

Le 2 décembre 1985, tante Bobette estima que sa vie était un échec.
À 23 heures 31, couchée devant la télévision, la table basse jonchée de canettes de bière vides, le cendrier débordant, elle se livra à ces sombres pensées : « J'ai trente-deux ans, quatre gosses, pas d'avenir. Je ne sais pas ce que je voulais, ni ce que je veux. Pas ça. Il ne va rien m'arriver de bon. Plus exactement, il ne va rien m'arriver. »
Bobette avait un rhume, ce qui lui tapait sur le système. Elle décida d'en finir. Au prix d'un effort considérable, elle se traîna jusqu'au four, en ouvrit la porte et alluma le gaz. Ensuite, elle alla se laisser tomber sur la banquette et s'endormit aussitôt.

Et vous, avec votre mère, c’était comment ?

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
L'amour de Florent fut le premier événement de la vie de Nora. Elle sut qu'il n'y aurait ni autre amour ni autre événement. Il ne lui arrivait jamais rien.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Deux sœurs, nées de parents unis par un amour exclusif, vivent également un amour absolu si près et en même temps si loin de leurs géniteurs distraits. Une bible de sentiments, un hommage à l’amour et aux amours, une méditation sur le temps qui passe et la rédemption par la parole et par les mots

Putain

Nelly Arcan raconte sa vie avec des phrases longues comme les pages pour tenter de décrire tout ce qu’elle n’arrive pas à dire. Une lecture hypnotique qui parle d’une société malade, de la valorisation et marchandisation du corps, de la beauté et des choses.

Alors pour les antidépresseurs je ne dis pas non, en attendant que ma mère meure je veux bien prendre tout ce qu'on peut m'offrir, des comprimés bleus le jour et des blancs la nuit, je veux bien rire d'un faux rire et sans raison sous la pression de la dopamine, rire en attendant de trouver la force de me tuer,
Putain de Nelly Arcan

Un texte glaçant qui se déroule sans fin pour tenter de trouver… Mais trouver quoi dans toute cette putasserie ou les hommes paient pour baiser des jeunes femmes de l’âge de leurs filles ? Qu’un bain de mousse et un sac Hermès peuvent apporter du bonheur ?

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Je n'ai pas l'habitude de m'adresser aux autres lorsque je parle, voilà pourquoi il n'y a rien qui puisse m'arrêter, d'ailleurs que puis-je vous dire sans vous affoler, que je suis née dans un village de campagne à la lisière du Maine, que j'ai reçu une éducation religieuse, que mes professeurs étaient toutes religieuses, des femmes sèches et exaltées devant le sacrifice qu'elles faisaient de leur vie, des femmes que je devais appeler mères et qui portaient un faux nom qu'elles devaient d'abord se choisir, sœur Jeanne pour Julie et sœur Anne pour Andrée, des sœurs-mères qui m'ont enseigné l'impuissance des parents à nommer leurs enfants, à les définir adéquatement auprès de Dieu, et que voudriez-vous savoir de plus, que j'étais somme toute normale, plutôt douée pour les études, que dans cette campagne de fervents catholiques où j'ai grandi on renvoie les schizophrènes aux prêtres pour qu'on les soigne par exorcismes, que la vie y est très belle lorsqu'on se contente de peu, lorsqu'on a la foi ? Et quoi encore, que j'ai joué du piano pendant douze ans et que j'ai voulu comme tout le monde quitter la campagne pour habiter la ville, que depuis je n'ai plus joué une note et que je me suis retrouvée serveuse de bar, que je me suis faite putain pour renier tout ce qui jusque-là m'avait définie, pour prouver aux autres qu'on pouvait simultanément poursuivre des études, se vouloir écrivain, espérer un avenir et se dilapider ici et là, se sacrifier comme l'ont si bien fait les sœurs de mon école primaire pour servir leur congrégation ?


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Cachée derrière les rideaux de sa chambre, une prostituée patiente entre deux clients. L'attente se nourrit du souvenir : une famille dévote, une mère absente et un père distrait. Et parfois la jouissance éprouvée avec ces hommes auxquels elle fait l'amour, ces hommes qu'elle déteste peut-être autant qu'elle-même. Un récit obsessionnel qui ressemble à un exorcisme désespéré pour se maintenir en vie

En cas d’amour : psychopathologie de la vie amoureuse

L’amour est-il une maladie, rend-il malade, les pathologies sont-elles sérieuses et peut-on (veut-on) en guérir ?

En cas d’amour : psychopathologie de la vie amoureuse de Anne Dufourmantelle

Un essai dense et passionnant (un peu ardu quand-même) qui renvoie en miroir les facettes de nos amours

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
En cas d'amour : que faire ? Axe autour duquel tourne toute vie : aimer, être aimé. Avec toutes ses déclinaisons : reconnaissance, peur d'être abandonné, morsure de la jalousie, désir de possession, envie, délivrance, haine, détachement, paix.

L'événement de l'amour est au coeur de ce livre. Depuis les histoires imaginaires que l'on se forge quand on est amoureux jusqu'au désir de vengeance de celui qui est quitté en passant par la jalousie, la fascination, la fusion amoureuse, la relation fraternelle, la dispute, le livre explore différentes figures de la passion et des blessures de l'attente amoureuse.

On y rencontre l'écoute attentive et les désarrois d'une psychanalyste recueillant dans la chambre des secrets les mots de ceux qui viennent déposer là leur espérance. On peut y lire aussi une tentative de penser ce qui nous fait répéter le même scénario et souffrir en boucle des mêmes maux d'amour

Le sentiment d’imposture

Imposteurs réels ou fantasmés, de nombreuses tensions les travaillent.

Le sentiment d’imposture de Belinda Cannone

Belinda Cannone tente de démêler tout ça et d’aller au plus profond de ce sentiment. Pourtant, la facette féminine de ce concept beaucoup traité dans les questionnements féministes aujourd’hui n’est malheureusement effleurée ici et aurait sûrement mérité une plus grande place… Pour autant, n’oublions pas que cet essai date de 2005 et que cette vision de l’imposture n’était pas autant réfléchie qu’aujourd’hui.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Par « imposteurs », Belinda Cannone ne désigne pas les escrocs de la confiance, ceux qui en imposent ou qui usurpent une place. L'auteur décrit un sentiment très commun mais qu'on a toujours grand soin de cacher : l'intime conviction de ne pas être celle bu celui qu'il faudrait être pour occuper légitimement la place dans laquelle on se trouve, et la crainte d'être démasqué. Si ce trouble met en cause l'identité, il n'engage pourtant, pas la question : « qui suis-je ? », mais : « suisje celle ou celui que je devrais être pour me trouver à cette place ? ». Et toutes nos ambitions, quelle qu'en soit la nature (professionnelle, amoureuse, existentielle, etc.), peuvent susciter cette inquiétude. En trente-six allègres chapitres qui vont de la littérature à la psychanalyse en passant par le cinéma, la politique ou nos expériences quotidiennes, cet essai propose récits et réflexions sur l'origine et les manifestations de ce sentiment d'imposture

Développement (im)personnel : Le succès d’une imposture

Voilà un essai brillant, jouissif, drôle et passionnant, sérieux et argumenté. Certes, tous ne seront pas d’accord, certains rétorqueront et d’autres ergoteront. Parfois à raison, d’ailleurs, tant ici les avis sont tranchés et les demi-mesures absentes… Car oui, des psy incompétents, il s’en trouve aussi !

Développement (im)personnel : Le succès d’une imposture de Julia de Funès

Mais voilà une étude franchement bien menée, dont l’argumentaire découle naturellement (avec possiblement quelques digressions qui m’égarèrent). Et pour en venir enfin au fait : et si les coachs et autres manuels de développement personnel n’étaient que fumisterie… voir pire, escroquerie ?

J’entends déjà les « oui mais »…

Coachs et coachés, développeurs et aspirants au développement, professionnels, psy, gourous et bricolos… toutes et tous, accordez vous une petite pause philosophique, un temps pour penser.

Magnifique, merci !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Comment se « développer » quand on est sans cesse « enveloppé » par des coachs ? Comment le développement serait-il « personnel » quand guides et manuels s'adressent à chacun comme à tout autre ? La philosophe Julia de Funès fustige avec délectation les impostures d'une certaine psychologie positive.

« L'authenticité en 5 leçons », « La confiance en soi : mode d'emploi », « Les 10 recettes du bonheur »... Les librairies sont envahies d'ouvrages qui n'en finissent pas d'exalter l'empire de l'épanouissement personnel. Les coachs, nouveaux vigiles du bien-être, promettent eux aussi sérénité, réussite et joie. À les écouter, il n'y aurait plus de « malaise dans la civilisation », mais une osmose radieuse. Nous voici propulsés dans la « pensée positive » qui positive plus qu'elle ne pense ! C'est le non-esprit du temps.

Pourquoi le développement personnel, nouvel opium du peuple, rencontre-t-il un tel engouement ? Sur quels ressorts psychologiques et philosophiques prend-il appui ? L'accomplissement de soi ne serait-il pas à rechercher ailleurs que dans ces (im)postures intellectuelles et comportementales ?

Pour lutter contre la niaiserie facile et démagogique des charlatans du « moi », Julia de Funès propose quelques pépites de grands penseurs. Si la philosophie, âgée de 3 000 ans, est toujours là, c'est qu'en cultivant le point d'interrogation, elle développe l'intelligence de l'homme, fait voler en éclats les clichés et les lourdeurs du balisé, et permet à chacun de mieux affirmer sa pensée et vivre sa liberté. L'esprit n'est jamais mort, la réflexion ne rend pas les armes, une libération est toujours possible !

De l’infidélité

Cocu ! Le mot est décortiqué sous toutes ses formes. La victime, le coupable, le complice. C’est tout le monde et c’est lui, l’autre et moi (non, pas moi).

À quel moment commence l'infidélité ? Je préfère mille fois que l'homme que j'aime couche avec une femme et ne s'en soucie plus, plutôt que d'être obsédé par l'idée d'une femme qu'il ne touchera jamais. C'est dans le fantasme d'un autre corps que réside le germe de l'infidélité. Car c'est un duel perdu. Alors qu'un homme qui a trompé sa femme revient le plus souvent à la maison, un homme qui rêve d'une autre n'est jamais vraiment là.
De l’infidélité de Amanda Sthers

Comme un dictionnaire de la tromperie, le livre pêche peut-être parfois par quelques entrées un peu pales. Mais quels beaux mots. L’infidélité personnelle et universelle, intime et sociale, religieuse ou virtuelle, historique et aujourd’hui.

… Et suivez son conseil, faites comme Amanda Sthers, n’avouez jamais !

Avouer
« N'avoue jamais, jamais, jamais ! » Les paroles de la fameuse chanson de Guy Mardel devraient s'appliquer à tous ceux qui trompent leur conjoint.
Le mot d'ordre de la confrérie des infidèles est : « Tu nies en bloc. »
Mais il arrive que les remords soient trop grands...
Pire, j'ai entendu quelqu'un m'expliquer qu'il était amoureux de sa maîtresse et qu'il avait un besoin fou de le partager avec sa plus grande complice, sa meilleure amie : sa femme.
Je pense que la « faute avouée est à moitié pardonnée » ne s'applique pas dans ce cas précis. On avoue souvent par égoïsme d'ailleurs, pour soulager sa conscience ou comme un dernier électrochoc pour tenter de sauver son couple. Pour partager la responsabilité et faire comprendre à notre partenaire que, si on est allé voir ailleurs, c'est sans doute parce qu'il avait démissionné en partie de notre histoire. Pour soulager sa conscience et presque partager la culpabilité. La seule chose à avouer, c'est son innocence.

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Il est étonnant de vouloir parler d'infidélité. Surtout pour une femme. Les clichés ont la peau dure et évidemment l'infidélité est un territoire masculin. Cet abécédaire n'en est en aucun cas l'éloge ; plutôt le questionnement.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« La notion de fidélité est apparue avec la sédentarité, ainsi pouvait-on être sûr de transmettre son morceau de terre à sa descendance. Il y a donc eu un long moment d'humanité volage. Étions-nous déjà jaloux ? Passionnés ? Avons-nous inventé l'amour et ses dérives ? Le désir est-il dissociable de l'amour ? À l'heure des réseaux sociaux et de la course à l'éternelle jeunesse, peut-on aimer la même personne toute sa vie ?

Il existe mille façons d'être fidèle à soi-même. Me poser des questions sur l'infidélité en définissant les mots qui l'accompagnent, en revisitant les grands textes de la littérature et les figures qui l'ont illustrée, était une façon de me demander si j'avais encore le droit d'être une incorrigible romantique... »
A.S.

Ces livres qui nous font du bien

D’abord, j’ai lu ça et je me suis dit, pourquoi pas ?

Douglas Kennedy qui parle de La fenêtre panoramique de Richard Yates

Et après, je suis tombé sur ça

Ces livres qui nous font du bien de Christilla Pellé-Douël
Ces livres qui nous font du bien de Christilla Pelle Douël

Et je l’ai refermé. Pas fini.

Quand même ! Rien à dire de plus. Voilà un livre bien mal nommé.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Lectrice passionnée et passionnante, Christilla Pellé-Douël nous invite à découvrir ces livres qui nous font du bien : Ceux qui éloignent les bêtes féroces dans la jungle de notre esprit ; Ceux qui allument un feu de joie dans le sous-bois de notre inconscient ; Ceux qui nous rendent libres ; Ceux qui nous rendent forts ; Ceux qui nous font pétiller ; Et ceux qui nous rendent amoureux... Avec les conseils de lecture de Douglas Kennedy, Lionel Duroy, Jean-Pierre Winter, Alix de Saint-André, Jean-Claude Carrière, Boris Cyrulnik, Jean-Louis Servan-Schreiber, Isabelle Sorente et Axel Kahn