Camiothécaire-biblioneur aux lectures éclectiques. Romans, essais, biographies et autobiographies, récits de voyage, bandes dessinées, nouvelles, chroniques, témoignages… des critiques selon l'humeur
Il y a évidemment un petit air de Sempé ou de Voutch dans ces planches aux traits et à l’humour léger.
Addictions de Francois Ravard
Des dessins d’humour drôle (ne chipotons pas) avec de bons moments de sourires subtils et poétiques
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Oui, je trouve aussi ce spectacle absolument magnifique, Nathalie. Et d'ailleurs, cela me fait penser que j'ai oublié le rosé dans la voiture.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Nombreuses sont nos addictions, des plus douces aux plus terribles, des plaisirs coupables aux mauvaises habitudes...
Ravard se saisit de saynètes du quotidien pour rire de nos vices les plus tenaces, avec son cynisme et son regard narquois, et met son aquarelle au service d'une poésie délicieusement drôle.
Si Esther bouillonne de vie à l’aube de ses 18 ans, ses histoires s’épuisent.Les cahiers d’Esther, tome 9 : Histoires de mes 18 ans de Riad SattoufUn ultime tome pour une géniale série qui a vu grandir son héroïne pleine de candeur qui peine à mûrir.
Allez, que la vie lui soit belle et heureuse au pays des gentilles familles, des gentils voisins et des gentilles copines
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) La rentrée
Je m'appelle Esther et j'ai 17 ans. J'habite à Paris dans le 17e arrondissement. Je vis dans le même appartement depuis ma naissance.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Esther est en terminale, ça y est !
C'est l'année du bac (cette horreur), des choix d'orientation qu'on ne veut pas faire, de Parcoursup, cette bénédiction (rires), des illusions qui se brisent, de l'enfance qui s'évapore, et des Cahiers d'Esther qui s'arrêtent... Mais c'est aussi l'année des 18 ans, de la liberté de pouvoir enfin faire ce qu'on veut ! Tout ce qu'on veut ! Et peut-être aussi l'année de la fin du célibat éternel, qui sait ?
D'où venons, où allons-nous, et surtout ça sert à quoi la vie en vrai ? Y a-t-il seulement une réponse à cette question qu'en pensez-vous vous avez 4 heures MDR... Esther philosophe et a un peu le vertige au moment du grand envol, mais c¸a va bien se passer, hein, on y croit...
Esther continue de grandir et, ma foi… commence à me lasser un peu. Les cahiers d’Esther, tome 8 : Histoires de mes 17 ans de Riad Sattouf
Certes, à 17 ans, il y a forcément un peu moins de fraîcheur et d’innocence qu’à 10, mais les ficelles m’ont semblé usée, les clichés éculés, le déroulement prévisible, les cases et les planches déjà trop vues. Avec quand-même quelques pleines pages très réussies !
Et que dire de cette auto-promo posée là ?
Non, pas sûr que je me laisserais tenter par le dernier opus
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Je m'appelle Esther et j'ai 16 ans. J'habite toujours à Paris, dans le 17e arrondissement avec ma pure famille d'exception et je songe à arrêter mes études.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Dans ce huitième tome des Cahiers d'Esther, de Riad Sattouf, Esther est en première ! C'est bientôt le bac de français – AKA la condamnation à mort –, et Esther se pose des questions sur son avenir : pourquoi pas arrêter ses études en fait mdr ? Pour devenir libraire ? Vivre au milieu des livres ? Mais ça paie moins qu'Instagrameuse il paraît, c'est chaud... En attendant, elle prépare le BAFA, mais tout ne se passe pas comme prévu non plus...
Toujours accompagnée de son amie d'enfance, Cassandre, sa queen, d'Eva qui organise des grosses teufs sans le dire à ses darons ; et de Léa, en couple avec un dealer (mais " sensible " dans le fond en fait), elle survit au lycée Royal.
C'est alors que Poutine, le dictateur chauve, attaque l'Ukraine, et c'est la guerre. Et si ça nous arrivait ici en France aussi ?
Dans la continuité d’Imperturbable Miranda Tacchia nous raconte en images (simples et géniales) ce qui ne se dit jamais, pas même à sa BFF.
Incorrigible : de l’amour et du sexe de Miranda Tacchia
Jamais vous ne trouverez autant de petits instants du quotidien, de la drague ou du sexe racontés de façon aussi drôle et décomplexée. Les plaisirs et les gènes d’une jeune femme bien dans son corps et sa tête
Une grosse partie de rigolade sans tabous, peut-être même encore plus drôle que le premier tome
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Quand c'est votre premier rencard et que ton radar à emmerdes commence à clignoter.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Avec un style graphique qui n'appartient qu'à elle, Miranda Tacchia croque les humeurs d'une jeune femme d'aujourd'hui, en s'attardant cette fois sur les relations hommes-femmes. Des petites disputes pas très glamours du quotidien aux coups de foudre inoubliables, en passant par les nuits sans sommeil - pour de bonnes ou mauvaises raisons - l'artiste californienne nous raconte sans tabou la vie amoureuse et sexuelle d'une jeune femme du XXIe siècle.
Un album de filles pour les filles. Un livre de confidences qu’on ne fait qu’à sa bestie… Et encore
Imperturbable de Miranda Tacchia
Chaque vignette est accompagnée d’une légende qui commence par « Quand… »
Et si c’est très drôle et que les vignettes sont magnifiques d’expression avec une grande économie des moyens et en toute simplicité, la répétition gâche quelque peu le plaisir
Des situations regroupées en chapitres : l’amitié, le corps, les trucs sur lesquels on s’attarde, les petits tracas du quotidien, incorrigible, les petites victoires et finalement, suivre les règles (enfin, essayer)
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Quand vous préparez un mauvais coup ensemble.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Même si on souhaiterait l'être en toutes circonstances, il n'est pas évident de rester imperturbable, c'est même souvent le contraire.
Avec une hilarante justesse, Miranda Tacchia croque attitudes et mimiques des jeunes femmes d'aujourd'hui confrontées aux situations du quotidien, qu'elles soient entre amies, avec les mecs, au boulot ou seules face à leur smartphone... Des vignettes pop et colorées, qui font écho au vécu de toute une génération.
Des portraits de couples très cosy ou bien déjantés, avec à chaque fois, un oeil affûté pour les croquer.
…Et difficile parfois de ne pas se sentir observé
Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente) Formule
Je suis ravis qu'on puisse prendre ce fafé tous les deux.
Moi aussi.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Spécialiste du romantisme assumé (Polina, Le Goût du Chlore) et récemment de l'humour trash cul (Les Melons de la colère), Bastien Vivès explore sans concession le thème de l'amour, mais ne le fait pas forcément rimer avec toujours. Amour vache, amour tendre, amour idéal, amour volage, il n'y a pas de règle en la matière et encore moins avec Bastien Vivès qui, pour autant, ne badine pas avec l'amour
Riad Sattouf est un bédé-biographe hors pair ! En quelques pages, il réussi à décrire une tranche de vie, un contexte ou une problématique.
Les cahiers d’Esther, tome 1 : Histoires de mes 10 ans de Riad Sattouf
Dans cette série (avec 9 tomes annoncés), nous suivons la petite (qui devient grande) Esther de ses 10 à ses 18 ans.
Les cahiers d’Esther, tome 2 : Histoires de mes 11 ans de Riad Sattouf
Des préoccupations plus enfantines sur les premiers tomes, on passe gentiment, au fil de l’actualité à des « histoires de grandes ».
Les cahiers d’Esther, tome 3 : Histoires de mes 12 ans de Riad Sattouf
Cette histoire (il y a plusieurs Esther qui la nourrissent) est collée sur l’actu, on y retrouve les chanteurs et chanteuses du moment, les politiques et les votations, les gilets jaunes et le Covid. C’est aussi, d’une certaine façon un témoignage sur l’actualité vue par une enfant.
Les cahiers d’Esther, tome 4 : Histoires de mes 13 ans de Riad Sattouf
Quelques grandes parts sont malgré tout absentes de cette série. Peu ou pas d’histoires de filles, de règles ou de ce type de problématiques (à peine survolées ou mentionnées). Que ce soit un homme au scénario a quand même un effet déformant qui pourrait être questionné. En ce sens, Les strates de Pénélope Bagieux m’ont semblées bien plus convaincantes.
Les cahiers d’Esther, tome 5 : Histoires de mes 14 ans de Riad Sattouf
Pourtant, voilà une série bien attachante, ancrée dans la gentille candeur d’une gentille fille dans une famille bienveillante à Paris.
Les cahiers d’Esther, tome 6 : Histoires de mes 15 ans de Riad Sattouf
Après le pays de Candy, les cahiers d’Esther ?
Les cahiers d’Esther, tome 7 : Histoires de mes 16 ans de Riad Sattouf
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) La série Les Cahiers d'Esther a été initiée par Riad Sattouf en 2015 avec une idée un peu folle : se faire le porte-voix d'une jeune fille d'aujourd'hui pour assister, année après année, à ses transformations, et montrer l'évolution de notre société à travers ses yeux.
Chaque semaine, la jeune fille anonyme qui se cache derrière Esther se confie à Riad Sattouf. Elle lui raconte son quotidien, ses états d'âme, sa vision du monde. Riad Sattouf les met ensuite en mots et en images pour composer une planche de bande dessinée, prépubliée dans L'Obs. Les planches correspondantes à une année scolaire sont réunies en albums.
Histoires d'enfants pas forcément pour les enfants, témoignage sur notre époque. Le lecteur embarque pour un voyage quelque peu agité : suivre, pendant neuf ans, les métamorphoses d'une enfant en adulte
Coconut, un titre qui explique tout le livre, le racisme et le besoin d’appartenance, les envies naïves et la dureté du quotidien.
Coconut de Kopano Matlwa
Un journal de deux jeunes sud-africaines à Joburg post-apartheid, l’une plutôt aisée et l’autre issue d’un milieu bien moins favorisé, deux Coconut, noires dehors et blanches dedans…
Un livre un peu plat, lancinant… Mais où est la vie quand s’en va l’espoir, insidieusement…
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Entre Ofilwe, jeune fille de milieu aisé, et Fikile issue de la pauvreté, il n'est qu'un point commun : ce sont des coconuts, des gosses noires dehors et blanches dedans. Nées bien après l'Apartheid, ces deux adolescentes par ailleurs très différentes vivent chaque instant du jour en espérant trouver dans le regard des autres le reflet de ce qu'elles pensent être.
Au fil d'un dimanche dans un restaurant chic, les dérives parfois naïves de la pensée de ces filles ne tarderont pas à les confronter aux aléas du désespoir. Mais peut-il en être autrement aux portes de l'enfance, dans un monde où les certitudes et le confort sont en voie de disparition ?