Un jour des corneilles hallucinant et halluciné. Au milieu des forêts québécoises, vivent deux ermites, un père et son fils.
Suite à des « actes inqualifiables », le fils raconte sa vie dans un invraisemblable français. La mort de sa mère le jour de sa naissance, la douleur et la folie du père, leur vie loin de tous.
Je reste subjugué. Ravi et interloqué
Nous logions, père et moi, au plus épais de la forêt, dans une cabane de billes érigée ci-devant le grand hêtre. Père avait formé de ses mains cette résidence rustique et tous ses accompagnements. Rien n'y manquait : depuis l'eau de pluie amassée dans la barrique pour nos bouillades et mes plongements, jusqu'à l'âtre pour la rissole du cuissot et l'échauffage de nos membres aux rudes temps des frimasseries. Il y avait aussi nos paillasses, la table, une paire de taboureaux, et puis encore l'alambic de l'officine, où père s'affairait à extraire, des branchottes et fruits du genièvre avoisinant, une eau-de-vie costaude et grandement combustible.
Sise au fin fond de la forêt, une cabane en rondins abrite deux êtres hallucinés : un colosse marqué par la folie et son fils. Orphelin de mère livré à lui-même, nourri dans ses premiers jours avec le lait d'une hérissonne trouvée morte, ce dernier se retrouve adulte devant un juge silencieux pour avouer des actes inqualifiables. Son témoignage l'amènera à révéler peu à peu, en toute ingénuité et dans une langue unique, l'incroyable histoire de sa vie comme le destin tragique de son père.
« Le Jour des corneilles est un roman d'amour halluciné, un ovni littéraire incendiaire qui brûle les yeux, tourneboule les sens et la morale. Ici, l'horreur flirte avec la grâce. »
Martine Laval, Télérama