Tinder surprise

Un marathon Tinder en 10 jours. Elle est jolie et sympa, ils sont bizarres, infidèles, chiants, curieux, sympa, attachants, radins…

Tinder surprise de Ana Ker
Tinder surprise de Ana Ker

Un panorama de rencontres un peu lassant et un peu amusant…

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Le Prince charmant n'existe pas. Mais sur Tinder, vous serez la reine.

Quatorze jours pour devenir une trentenaire épanouie et heureuse grâce à Tinder, une application de rencontres pour mobile. C'est le pari fou de Joséphine Simon, au bout du rouleau sentimental, et qui désespère ses copines.

Du musclé, du tendre, du radin, du tatoué, du romantique, du biker ou du rasta : bienvenue au supermarché de l'Homme. Il n'y qu'à liker ou à noper pour consommer. Simple comme bonjour. Quoique...

Ana Ker, une jeune femme d'aujourd'hui, nous offre un mode d'emploi de l'amour moderne en vingt rencontres hilarantes. Drôle, intelligent, ultra-contemporain

Hiver à Sokcho

Fin et délicat, comme les murs de papier d’une pension déserte au milieu de l’hiver en Corée du Sud. La rencontre entre Kerrand, auteur de bande dessinée en mal d’inspiration et la jeune employée de l’hôtel.

Hiver à Sokcho de Elisa Shua Dusapin
Hiver à Sokcho de Elisa Shua Dusapin

Comme des non-dits en points de suspension, gracieux et aériens.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
À Sokcho, petite ville portuaire proche de la Corée du Nord, une jeune Franco-coréenne qui n'est jamais allée en Europe rencontre un auteur de bande dessinée venu chercher l'inspiration loin de sa Normandie natale. C'est l'hiver, le froid ralentit tout, les poissons peuvent être venimeux, les corps douloureux, les malentendus suspendus, et l'encre coule sur le papier, implacable : un lien fragile se noue entre ces deux êtres aux cultures si différentes. Ce roman délicat comme la neige sur l'écume transporte le lecteur dans un univers d'une richesse et d'une originalité rares, à l'atmosphère puissante.

« En collant ma joue contre l'embrasure, j'ai vu sa main courir sur une feuille. Il l'avait posée sur un carton, sur ses genoux. Entre ses doigts, le crayon cherchait son chemin, avançait, reculait, hésitait, reprenait son investigation. La mine n'avait pas encore touché le papier. Lorsque Kerrand a commencé à dessiner, son trait était irrégulier. Il reprenait les lignes plusieurs fois, comme pour les effacer, les corriger, mais chaque pression les gravait. Le sujet, méconnaissable. Un branchage, un tas de ferraille peut-être. J'ai fini par reconnaître l'amorce d'un oeil. Un oeil noir sous une chevelure brouillonne. Le crayon a poursuivi sa route jusqu'à ce qu'apparaisse une figure féminine. Des yeux un peu trop grands, une bouche minuscule. Elle était belle, il aurait dû s'arrêter là. Mais il a continué à passer sur les traits, tordant peu à peu les lèvres, déformant le menton, perforant le regard, a remplacé le crayon par une plume et de l'encre pour en badigeonner le papier avec une lente détermination, jusqu'à ce que la femme ne soit plus qu'une pâte noire, difforme. Il l'a posée sur le bureau. L'encre dégoulinait jusqu'au plancher. Une araignée s'est mise à courir sur sa jambe, il ne l'a pas chassée. »

Les passants de Lisbonne

Deux solitudes en deuil se croisent à Lisbonne. Elle, a perdu son mari dans un tremblement de terre à San Fransisco et lui, son ami l’a quitté d’une lettre aux excuses maladroites.

Les passants de Lisbonne de Philippe Besson
Les passants de Lisbonne de Philippe Besson

Une conversation se noue. Un dialogue doux et mélancolique sur la résilience et le partage des douleurs.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
«On ne renonce jamais vraiment, on a besoin de croire que tout n'est pas perdu, on se rattache à un fil, même le plus ténu, même le plus fragile. On se répète que l'autre va finir par revenir. On l'attend. On se déteste d'attendre mais c'est moins pénible que l'abandon, que la résignation totale. Voilà : on attend quelqu'un qui ne reviendra probablement pas.»

Hélène a vu en direct à la télévision les images d'un tremblement de terre dévastateur dans une ville lointaine ; son mari séjournait là-bas, à ce moment précis.

Mathieu, quant à lui, a trouvé un jour dans un appartement vide une lettre de rupture.

Ces deux-là, qui ne se connaissent pas, vont se rencontrer par hasard à Lisbonne. Et se parler.

Une seule question les taraude : comment affronter la disparition de l'être aimé ? Et le manque ?

Au fil de leurs déambulations dans cette ville mélancolique, dont la fameuse saudade imprègne chacune des ruelles tortueuses, ne cherchent-ils pas à panser leurs blessures et à s'intéresser, de nouveau, aux vivants ?

Lève-toi et charme

Il y a des drôleries qui m’ont fait rire. Et pourtant, je reste sur ma faim et sans trop d’appétit après cette brève lecture qui m’a mené à Berlin pour… je ne sais pas trop pourquoi, en fait. Pour rencontrer Dora, et voilà.

M’houais… Peu sensible au lève-toi et charme.

Lève-toi et charme par Clément Bénech
Lève-toi et charme par Clément Bénech
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Trop distrait par sa vie parisienne et sa petite amie Annabelle, un étudiant s'exile à Berlin pour finir sa thèse. Très vite, il se montre réceptif à tout ce qui peut différer le moment de s'adonner à la tâche. S'en remettant au hasard et au désir, notre jeune héros prend la vie comme elle vient, persuadé qu'il finit toujours par se passer quelque chose. Et, effectivement, grâce à son chat et à une laverie automatique, il va rencontrer Dora. « Pour se déplacer en ville, elle utilisait la marche. Pour tout le reste, Dora était invivable. » Il cherchera à aller plus loin que ce déroutant constat, quitte à troubler sa relation avec Annabelle.

Clément Bénech, avec ce deuxième livre, a écrit un singulier roman d'apprentissage, où les atermoiements amoureux et les déboires de la vie adulte ne sont pas des rites de passage mais plutôt des expériences parmi d'autres. Ce qui compte, c'est de rester curieux et de toujours se dire « Lève-toi et charme ». Et le charme opère

La première chose qu’on regarde

Très joli bouquin!

La première chose qu'on regarde de Grégoire Delacourt
La première chose qu’on regarde de Grégoire Delacourt
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Le 15 septembre 2010, Arthur Dreyfuss, vêtu de son caleçon fétiche, regarde un épisode des Soprano quand on frappe à sa porte. Il ouvre.

Scarlett Johansson.

Il a vingt ans, il est garagiste. Elle a vingt-six ans, et quelque chose de cassé