Jonathan : intégrale

Voilà une sublime intégrale et pas juste une addition de titres !

Jonathan, tome 1 : Souviens-toi, Jonathan de Cosey

Tout d’abord, l’édition est vraiment soignée ! Le papier, les regroupements, l’impression et les couleurs sont parfaits.

Jonathan, tome 2 : Et la montagne chantera pour toi de Cosey

De plus, chaque tome commence par un dossier-entretien-préface permettant de comprendre le processus et les différentes époques de la création de la série, l’évolution du personnage, du dessin, des couleurs et des différents personnages.

Jonathan, tome 3 : Pieds nus sous les rhododendrons de Cosey

L’intégrale permet aussi de retrouver toutes les femmes (et filles) qui ont traversé la vie de Jonathan, à commencer par Saïcha, dans Souviens-toi, Jonathan

Jonathan, tome 4 : Le berceau du Bodhisattva de Cosey

Suivent la petite Drolma puis Kate, la colonel Jung Lan, Atsuko et Ambapali

Jonathan, tome 5 : L’espace bleu entre les nuages de Cosey

C’est aussi une visite de l’Asie : Tibet, Chine, Inde, Myanmar… Mais aussi le Japon et, curieusement, les États-Unis pour deux tomes à la Crocodile Dundee avec Oncle Howard est de retour et Greyshore Island qui permettent de retrouver Kate.

Jonathan, tome 6 : Douniacha, il y a longtemps… de Cosey

Car Jonathan semble en Teflon et les femmes de sa vie ne font que passer… On les retrouve parfois pour plusieurs épisodes, mais très vite, bon gré, mal gré, on retrouve Jonathan ailleurs.

Jonathan, tome 7 : Kate de Cosey

L’occasion de contempler les paysages et les décors de Cosey. Ses montagnes directement inspirées de Derib et Hergé (Tintin au Tibet), pour les premiers albums, avec un style qui devient au fil des albums (46 ans entre le premier et le dernier album) de plus en plus affirmé.

Jonathan, tome 8 : Le privilège du serpent de Cosey

L’évolution du style est très impressionnante lorsqu’on tient tous les albums. Si les chevaux et paysages du début rappellent fortement Buddy Longway et le journal de Tintin, le trait s’épure de plus en plus au fil des années pour rendu devenu très personnel.

Jonathan, tome 9 : Neal et Sylvester de Cosey

Les décorations et les encadrements des planches disparaissent, les cases s’agrandissent, les fioritures s’estompent pour ne laisser que l’essentiel en suggérerant le reste et en laissant aux lectrices et lecteurs le reste du travail.

Jonathan, tome 10 : Oncle Howard est de retour de Cosey

Et si je reste de façon un peu nostalgique (c’est très personnel) très attaché au style des débuts et que je vois dans Kate une sorte de moment de grâce de la série, le dernier album et ses carnets de croquis reconstituent un ensemble remarquable, une oeuvre graphique exceptionnelle.

Jonathan, tome 11 : Greyshore Island de Cosey

Sous cet angle là, l’année passée, je lisais À l’heure où les dieux dorment encore et ce carnet de croquis pourrait parfaitement compléter cette intégrale.

Jonathan, tome 12 : Celui qui mène les fleuves à la mer de Cosey

Il faut aussi souligner la grande valeur ajoutée des préfaces de cette intégrale de Claude B. Levenson, Antoine Maurel, Isabelle Dillmann et Nelly Rieuf Bista. Les entretiens et commentaires permettent de beaucoup mieux comprendre l’évolution de la série et… de l’auteur.

Jonathan, tome 13 : La saveur du Songrong de Cosey

Impossible de parler de Jonathan sans parler de spiritualité, de bouddhisme… Jonathan, c’est aussi une quête spirituelle, une recherche de soi qui commence justement par l’amnésie du premier album.

Jonathan, tome 14 : Elle (ou Dix mille lucioles) de Cosey

C’est aussi le Tibet occupé par la Chine, les militaires et la résistance de la lignée des Dalaï-Lama et du bouddhisme tibétain.

Jonathan, tome 15 : Atsuko de Cosey

Et le Tibet, c’est les montagnes et les grands espaces !

Jonathan, tome 16 : Celle qui fut de Cosey

Finalement, le dernier album publié en 2021 clôt de magnifique façon cette série !

Jonathan, tome 17 : La piste de Yéshé de Cosey

Une intégrale sublime, pour une oeuvre majeure de la bande dessinée !

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Aux confins du Népal et du Tibet, un jeune Occidental, amnésique, marche à la recherche de son passé. Rencontres mystérieuses, personnages attachants, Jonathan nous entraîne dans une aventure intérieure et contemporaine.

La danseuse

Cette danseuse est un pur Modiano.

Il se promène dans Paris, fait des rencontres et se souvient. Tout ça dans un style éblouissant.

Il y en a eu souvent des promenades comme celle-là. À la sortie du studio Wacker, elle avait besoin, me disait-elle, de marcher. J'attendais que le cours finisse, assis tout au fond du studio pour ne gêner personne, dans le renfoncement d'une fenêtre qui donnait sur la rue de Douai.
La danseuse de Patrick Modiano

Alors oui, c’est vraiment beau !

Mais quel ennui

Ah, oui, et aussi, il y a une danseuse

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Brune? Non. Plutôt châtain foncé avec des yeux noirs. Elle est la seule dont on pourrait retrouver des photos. Les autres, sauf le petit Pierre, leurs visages se sont estompés avec le temps. D'ailleurs, c'était un temps où l'on prenait beaucoup moins de photos qu'aujourd'hui.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« La danseuse arrivait, le matin, à sept heures quarante-cinq, gare du Nord. Ensuite le métro jusqu'à la place de Clichy. Le bâtiment du studio Wacker était vétuste. Au rez-de-chaussée, une dizaine de pianos d'occasion, rangés en désordre comme dans un dépôt. Aux étages, une sorte de cantine avec un bar et les studios de danse. Elle prenait des cours avec Boris Kniaseff, un Russe que l'on considérait comme l'un des meilleurs professeurs... Une odeur particulière de vieux bois, de lavande et de sueur. »

Les mauvaises graines

C’est toujours difficile de tomber sur un livre qui ne nous était pas forcément destiné. Pas mauvais, non, mais pas pour soi.

Je voudrais comprendre pourquoi elle pleure la nuit, quand elle pense que je dors. Il faut avoir du cran pour s'être éprise à vingt ans d'un maître de ballet et d'avoir décidé de nous planter, moi et mon père, pour suivre ses rêves. Ma mère refuse de me parler de cet homme avec qui elle s'est enfuie.
Les mauvaises graines de Élodie Llorca

L’histoire d’une fille de treize ans un peu paumée et d’une petite vieille pas tout à fait sénile qui partent en auto-stop à travers la France. L’une pour rechercher un mec pour sa mère et la duchesse qui s’en va retrouver son duc. Un road-trip émouvant, un peu mièvre et plein de bonnes vibes. Du pur feel-good jeunesse qui ravira son public.

Zut

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
J'ai immédiatement aimé Marguerite. Le premier jour de notre rencontre, j'ai calculé que soixante-dix-huit ans nous séparaient. J'ai imaginé sept vies comme la mienne pour parvenir à son âge incommensurable, j'en ai eu le vertige.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Anaé en est certaine : en retrouvant Florimond, l’ancien amoureux de sa mère, sa vie changera.
Avec Marguerite, une vieille dame qui n’a plus toute sa tête, Anaé part direction Bormes-les-Mimosas. Rencontres loufoques ou profondément humaines, le voyage ne sera pas de tout repos mais verra fleurir, entre ces deux mauvaises graines, une amitié sincère

Paris-Briançon

Très vite, à l’instar d’un polar, Philippe Besson nous averti… il va y avoir des morts !

L'Intercités n° 5789 a désormais atteint sa vitesse de croisière. Certes, il pourrait accélérer mais à quoi bon, puisque ceux qui l'empruntent savent à quoi s'en tenir. De toute façon, l'état des voies empêche les trop grandes vitesses. Certaines portions, et en particulier les ouvrages d'art, n'y résisteraient pas. Et il faut ici ou là les partager avec des Transiliens ou des trains de marchandises qui, eux, avancent plus lentement. Et, aux passages à niveau, pas question de dépasser les 100 kilomètres à l'heure.
Paris-Briançon de Philippe Besson

Et pourtant, est-ce un polar que l’on tient dans ses mains ?

Difficile de croire que c'est une nuit pour mourir.

Comme une ode aux trains de nuit et au plaisir de la lenteur retrouvée, ce roman commence par présenter les protagonistes du drame. Des tranches de vies dans la promiscuité des couloirs ferroviaires.

L'Intercités n° 5789 vient, lui aussi, de quitter Gap, où il a débarqué une dizaine de voyageurs. Parmi eux, un restaurateur qui tient, place Jean-Marcellin, un établissement très apprécié dont la terrasse est prise d'assaut dès que reviennent les beaux jours ainsi qu'un militaire affecté au 4° régiment de chasseurs alpins. On le sait parce que Manon a surpris une conversation entre eux juste avant qu'ils ne descendent à leur destination. Ceux-là, plus tard, diront : on l'a échappé belle, on pense à ceux qui ne s'en sont pas sortis, il y en a forcément qu'on a croisés, avec qui on a discuté.

Et voilà que…

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
C'est un vendredi soir, au début du mois d'avril, quand les jours rallongent et que la douceur paraît devoir enfin s'imposer. Le long du boulevard, aux abords de la Seine, les arbres ont refleuri et les promeneurs sont revenus. Autour d'eux, des flocons virevoltent, tombés des peupliers ; on dirait de la neige au printemps.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Rien ne relie les passagers montés à bord du train de nuit no 5789. À la faveur d'un huis clos imposé, tandis qu'ils sillonnent des territoires endormis, ils sont une dizaine à nouer des liens, laissant l'intimité et la confiance naître, les mots s'échanger, et les secrets aussi. Derrière les apparences se révèlent des êtres vulnérables, victimes de maux ordinaires ou de la violence de l'époque, des voyageurs tentant d'échapper à leur solitude, leur routine ou leurs mensonges. Ils l'ignorent encore, mais à l'aube, certains auront trouvé la mort.
Ce roman au suspense redoutable nous rappelle que nul ne maîtrise son destin. Par la délicatesse et la justesse de ses observations, Paris-Briançon célèbre le miracle des rencontres fortuites, et la grâce des instants suspendus, où toutes les vérités peuvent enfin se dire

Le café suspendu

A la manière des impressionnistes, Amanda Sthers présente un tableau de Naples par petites touches de couleurs.

« C'est pour ça que j'écris sur Naples vous comprenez, pour me débarrasser d'une chose de moi-même, pouvoir commencer une vie neuve.
 — Et vous en ferez quoi ?
 — C'est une bonne question. Je pense que je ne le saurai qu'une fois le roman écrit. Je suis encombrée de trop d'histoires pour le moment. C'est comme si j'étais hantée, et que mes fantômes se servaient de moi pour finir leur tâche.
Le café suspendu de Amanda Sthers

Installé dans un café, un écrivain raconte ses souvenirs. Sept histoires qui font parler la vie napolitaine, les ruelles, la Camorra, l’amour, les petits métiers, le bruit, la ville, la mer, le bagout, la petite noblesse déchue, les femmes fatales, l’âme de Naples et les parfums du café.

Un livre un peu décousu avec une représentation qui m’a semblé très authentique de cette ville incroyable

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Si vous fermez les yeux, vous entendrez les linges qui dansent au vent comme autant d'étendards, les mâts clinquants des bateaux, les voix qui rient ou crient au loin, la mer Tyrrhénienne qui s'en va et revient, quelques Vespa agiles, et tout ce chœur improvisé vous dira qu'un chemin est gravé sous les semelles de ceux qui foulent les pavés napolitains.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« Lorsqu'on commande un café à Naples, on peut en régler un second indiqué sur l'ardoise du bar comme un café sospeso : un café suspendu, offert à qui entrera sans avoir les moyens d'en payer une tasse. Voici un récit fait de sept histoires que j'ai recueillies par bribes au café Nube pendant les quarante dernières années, toutes sont liées par ce fil invisible. »
Un Français, installé à Naples après une déception amoureuse, vit au-dessus d'un café où il passe une grande partie de son temps. Il y observe la ronde envoûtante de clients qui se croisent ou se manquent, se cachent ou se cherchent, s'aiment et se quittent. Le lecteur voit ainsi se tisser des histoires pleines d'humanité, de fantaisie, de mystères, de croyances et de légendes. Toutes nous rappellent le sens du partage et de la générosité.

Le talent de conteuse d'Amanda Sthers fait merveille, alliant grâce poétique, peinture des sentiments et évocation d'une ville à l'atmosphère unique

À l’heure où les dieux dorment encore

Un peu dubitatif face à ce que j’avais hâtivement classé en « valorisation économique de fonds de tiroirs », j’ai abordé ce carnet de croquis à reculons.

À l’heure où les dieux dorment encore de Cosey

Et pourtant ! Au bout de quelques pages de ce voyage avec Cosey, des Alpes suisses au Japon en passant par les montagnes tibétaines (et bien d’autres topographies, rencontres et pays), on se met à comprendre et à partager cette quête de soi.

Pas d’histoire ici, mais des aquarelles, des portraits et des paysages sublimes, des textes courts et des pensées… un voyage avec l’auteur qui se termine en couleurs

« À l’heure où les dieux dorment encore… »
sont les premiers mots de Savitri, long poème épique composé par Sri Aurobindo dans lequel la belle Savitri parvient à duper Yama, dieu de la mort afin de sauver son époux.
L’auteur de BD, lui, est contraint la plupart du temps à dessiner d’imagination ou, en partant de quelques documents à réaliser une reconstitution + ou – plausible… Avec le risque, toujours, de tomber dans les inévitables clichés, stéréotypes et tics graphiques. Le dessin d’observation est probablement la meilleure ruse pour échapper à l’emprise du dieu tyran, roi des idées toutes faites, qui squatte notre boîte crânienne, et apercevoir un moment ce qui se présente à nos yeux, tel, quel. Ce qui consiste à oublier tout ce qu’on sait.
Exercice ardu, avec de nombreux échecs, mais qui apporte parfois une vraie part de joie. En voici quelques échantillons.
Cosey

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
"À l'heure où les dieux dorment encore..."
sont les premiers mots de Savitri, long poème épique composé par Sri Aurobindo dans lequel la belle Savitri parvient à duper Yama, dieu de la mort afin de sauver son époux.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Entre carnet de route et journal intime, l'artiste présente ses dessins réalisés au cours de nombreux voyages et sur lesquels il s'appuie comme autant d'outils de travail, de repérages et d'aide-mémoire pour ses albums. Le dessinateur se dévoile et partage ses pensées, avec en toile de fond une réflexion sur le dessin, la couleur, la musique, la représentation du réel et des vies intérieures

La patience des traces

Un bol qui se casse et une vie bascule. Simon, psychanalyste, laisse tout et part au Japon dans une petite pension. Partir loin pour se trouver soi-même.

La patience des traces de Jeanne Benameur

Un livre tout en suggestions et introspections, en lenteur et en drapés délicats, ceux de Madame Itô.

La vie comme la porcelaine ne se décasse pas, mais à l’instar du Kintsugi nos brisures peuvent dévoiler des trésors

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Psychanalyste, Simon a fait profession d'écouter les autres, au risque de faire taire sa propre histoire. À la faveur d'une brèche dans le quotidien - un bol cassé - vient le temps du rendez-vous avec lui-même. Il lui faudra quitter sa ville au bord de l'océan et l'île des émotions intenses de sa jeunesse, s'éloigner du trio tragiquement éclaté qui hante son ciel depuis si longtemps. Aussi laisser derrière lui les vies, les dérives intimes si patiemment écoutées dans le secret de son cabinet.
Ce sera un Japon inconnu - un autre rivage. Et sur les îles subtropicales de Yaeyama, avec les très sages et très vifs Monsieur et Madame Itô, la naissance d'une nouvelle géométrie amicale. Une confiance. À l'autre bout du monde et au-delà du langage, Simon en fait l'expérience sensible : la rencontre avec soi passe par la rencontre avec l'autre.
Jeanne Benameur accompagne un envol, observe le patient travail d'un être qui chemine vers sa liberté dans un livre de vie riche et stratifié : roman d'apprentissage, de fougue et de feu ; histoire d'amitié et d'amour foudroyés ; entrée dans la complexité du désir ; ode à la nage, à l'eau, aux silences et aux rencontres d'une rare justesse

Les reflets changeants

Des vies qui se croisent, une fille avec un copain dépressif, un chauffeur de train avec de la peine à s’occuper de sa fille, des copains et des copines, un vieux pied-noir attendrissant et raciste à la vie pourrie par des acouphènes…

Les reflets changeants de Aude Mermilliod

Des rencontres parfois loupées dans le sud de la France à la façon d’une BD chorale

Un album qui fait le pari de montrer la vie et ses paradoxes – aux reflets changeants – de façon plutôt réussie

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Elsa, 22 ans, rêve d'amours simples et heureuses.
Jean, 53 ans, rêve d'évasion et d'amarres qu'on largue.
Émile, 79 ans, lui, il rêve de silence, juste de silence.
Ils ne se connaissent pas, et pourtant, le long des chemins de fer de la Côte d'Azur, leurs vies vont s'entremêler

Petit traité sur l’immensité du monde

Dans les longueurs, sur les largeurs et vers la hauteur, Sylvain Tesson parcours le monde, les jours et les nuits. Il rencontre et se rencontre.

Petit traité sur l'immensité du monde de Tesson
Petit traité sur l’immensité du monde de Tesson

Un livre de vagabonderies.

L’amour de la route « by fair means » comme un wanderer ou un waldganger. Le désir de solitude, la détestation de la domination mâle, certains bivouac mémorables, l’attrait pour le lac Baïkal (qu’il racontera dans les forêts de Sibérie) l’escalade des cathédrales de pierre…

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Pour ralentir la fuite du temps, Sylvain Tesson parcourt le monde à pied, à cheval, à vélo ou en canot. Dans les steppes d'Asie centrale, au Tibet, dans les forêts françaises ou à Paris, il marche, chevauche, escalade aussi les monuments à mains nues. Pour mieux embrasser la terre, il passe une nuit au sommet de Notre-Dame de Paris, bivouaque dans un arbre ou sous un pont, construit des cabanes.

Cet amoureux des reliefs poursuit le merveilleux et l'enchantement. Dans nos sociétés de communication, il en appelle à un nouveau nomadisme, à un vagabondage joyeux. Ce Petit traité sur l'immensité du monde est un précis de désobéissance naturaliste, une philosophie de poche buissonnière, un récit romantique contre l'ordre établi

Souvenirs dormants

Patrick Modiano se promène dans les rues de Paris, Il se rappelle, il rencontre, il retrouve des notes, des papiers et des carnets, des personnes, des événements…

Souvenirs dormants de Patrick Modiano
Souvenirs dormants de Patrick Modiano

C’est long, il ne se passe rien, juste quelques souvenirs, parfois violents, mais aux teintes pastel du passé.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« "Vous en avez de la mémoire..."
Oui, beaucoup... Mais j'ai aussi la mémoire de détails de ma vie, de personnes que je me suis efforcé d'oublier. Je croyais y être parvenu et sans que je m'y attende, après des dizaines d'années, ils remontent à la surface, comme des noyés, au détour d'une rue, à certaines heures de la journée. »