Ligne imaginaire

Des textes courts, des pensées, de Genève à Sydney, du printemps à l’hiver, du réveil à la sieste, du lever du jour à la nuit noire.

Je marche vers le pan de ciel, découvert comme une épaule dans les voiles de la pluie. Je marche vite, car il n'y a pas de temps à perdre : j'en ai trop perdu déjà, à attendre le prochain désastre.
Désormais, je marche, portée par la flamme dansante de l'amour et de la joie, qui me tiennent droite dans la bourrasque de printemps, et me font lever la tête vers les feuilles vert clair du micocoulier dégouttant de pluie, en chantant un air de Purcell.
Ligne imaginaire de Marie Gaulis
Au rythme des saisons ou du paysage par la fenêtre du train, Marie Gaulis partage ses pensées et réflexions poétiques.

C’est doux, tendre et léger

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Sieste
Le sommeil de la sieste est dense, avec des remuements noirs tout au fond. Très rarement y passent des rêves. Sommeil immobile, sur le dos - dans un abandon, mains posées sur le livre qu'on lisait, qui ne ressemble en rien à l'installation dans le sommeil nocturne, auquel on se prépare avec tout un rituel.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Tout au long de cette « Ligne imaginaire » défilent des images, des instantanés, moments de vie heureux, éphémères, à peine esquissés, ou comme entrevus au sortir d'une sieste délectable faite dans la touffeur de l'été, et, toujours, une présence au monde.