Sur ordre de Dieu : double meurtre au pays des mormons

Une enquête énorme, approfondie et glaçante sur l’Église des Saints des Derniers Jours. Son historique, ses dérives et ses sous-branches plus… « intégristes ».

Sur ordre de Dieu de Jon Krakauer
Sur ordre de Dieu de Jon Krakauer

Voyage au pays de la foi absolue et de l’obscurantisme, de la polygamie, du mariage de fillettes de 14 ans par des pédophiles incestueux, du radicalisme, du refus d’autre autorité que celle de Dieu et de l’obscurantisme créationniste.

Construit autour du meurtre d’une femme et de sa fille par deux frères de son mari au nom de Dieu et parce qu’elle ouvrait quand vraiment trop sa gueule, ce livre révolte bien plus d’une foi(s) tout en retraçant l’histoire des mormons.

Gore et édifiant.

Incipit (et peut-être un petit peu plus si entente)
Du sommet de la plus haute flèche du temple de Salt Lake, étincelante sous le soleil de l'Utah, une statue de l'ange Moroni, soufflant dans une trompette d'or, domine le centre de Salt Lake City. Le massif édifice en granite est le centre spirituel et temporel de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours (SDJ), qui se présente comme la seule vraie foi.


4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Utah. Une petite ville plantée dans le sillage de Salt Lake City, le fief de l'Église mormone. Le 24 juillet 1984, Allen Lafferty, mormon pratiquant, rentre chez lui après sa journée de travail, dans la maison qu'il habite avec sa jeune épouse et leur bébé de quinze mois. Quand il pousse la porte, l'horreur l'attend : Brenda et sa petite fille ont été sauvagement égorgées. En un instant, Allen est convaincu qu'il connaît les coupables. Et pour cause, ce sont ses frères.

À la barre des mois plus tard, Ron et Dan Lafferty ne nieront pas les faits. Pas plus qu'ils n'exprimeront le moindre remords. Les deux Lafferty sont des prophètes, Dieu parle à travers eux, il leur chuchote ses ordres. Pour eux, l'État n'existe pas. L'école ? Une machination. La médecine ? Un charlatanisme. Ron et Dan Lafferty ont quitté le giron des mormons pour embrasser une foi chrétienne radicale, dont l'un des piliers n'est autre que la polygamie. Et Brenda Lafferty avait commis l'erreur d'y être opposée...

Revenant sur les grandes heures de la fondation de la religion mormone et l'épineux dossier des sectes transfuges qu'elle a fait naître dans ses rangs, le maître de la narrative non fiction interroge les ressorts du fanatisme religieux et exhume l'une des affaires criminelles les plus retentissantes de l'histoire américaine des dernières décennies

Celui qui va vers elle ne revient pas

Un témoignage poignant, celui d’un juif hassidique ultra-orthodoxe de l’état de New-York banni de sa communauté pour hérésie.

Celui qui va vers elle ne revient pas de Shulem Deen
Celui qui va vers elle ne revient pas de Shulem Deen

Au fil des pages, l’auteur parle de sa vie dans un cadre religieux absolu et intransigeant, de l’obscurantisme volontairement entretenu dans une vie coupée du reste du monde, de ses premières interrogations, des doutes et de la perte de sa foi. Il parle de son mariage arrangé, de sa niaise ignorance face à sa femme.

Mais il semble impossible de brider un esprit curieux.

C’est candide, sincère, douloureux, forcément injuste. Cela semble d’un autre temps, sidérant.

En plus, avec une couv. magnifique.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Shulem Deen a été élevé dans l'idée qu'il est dangereux de poser des questions. Membre des skver, l'une des communautés hassidiques les plus extrêmes et les plus isolées des États-Unis, il ne connaissait rien du monde extérieur. Si ce n'est qu'il fallait à tout prix l'éviter. Marié à l'âge de dix-huit ans, père de cinq enfants, Shulem Deen alluma un jour un poste de radio - une première transgression minime. Mais sa curiosité fut piquée et le mena dans une bibliothèque, puis sur Internet, et ébranla les fondements de son système de croyances. Craignant d'être découvert, il sera finalement exclu pour hérésie par sa communauté et acculé à quitter sa propre famille. Dans ce récit passionnant, il raconte ce long et douloureux processus d'émancipation et nous dévoile un monde clos et mystérieux

Vernon Subutex 3

Virginie Despentes voit en nous, en l’humain. Elle en dévoile les petitesses et les grandeurs, la merde et les délices, la haine et la générosité. Un panorama d’humanités qui va du facho au bobo et du cadre au clodo, de l’homo à l’hétéro, du soumis au violent… tout le monde y passe, les petits comme les insignifiants.

Vernon Subutex 3 de Virginie Despentes
Vernon Subutex 3 de Virginie Despentes

Ni psychologue, ni sociologue, mais plutôt une humanologue affûtée.

Trois tomes au service d’une fin brillante en forme d’anti 2084.

Vernon Subutex 2
Vernon Subutex 1

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
Vous l'attendez depuis deux ans, le voici ! Vernon Subutex 3, le retour de Vernon, suite et fin de la trilogie

La viande des chiens, le sang des loups

C’est crade, sale, c’est violent et plutôt bien stylé, assez pour ressentir le goût du sang dans la bouche, l’odeur de la peur et entendre le bruit des dents qui cassent.

La viande des chiens le sang des loups de Misha Halden
La viande des chiens le sang des loups de Misha Halden

Mais ces histoires de Gardiens, d’enfants et d’Archers… ça m’a un peu semblé pénible au bout d’un moment.

La viande des chiens le sang des loups de Misha Halden

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
« La môme, elle a les yeux verts, quelque chose entre l'eau et la mousse d'arbre. Un truc sombre, qui te donne envie de te noyer. Quand elle mouline, quand elle fouille dans son cerveau, ça devient un gouffre, comme les photos des entrées de grottes, et tu sais que, même si c'est pas possible, y a des monstres qui vivent au fond. Et t'as envie de te pencher, pour écouter leur coeur battre salement. »

Cette môme, c'est Lupa, sorte de femme-enfant surgie des bois qui fait irruption dans la vie de Rory. D'ou vient-elle ? Que fuit-elle ? Qui sont ceux qui la traquent ? Qu'inspire-t-elle de si crucial pour qu'on la surveille à ce point ? Et que vient faire Rory dans ce conte noir ? Lui qui se vit comme un vieux chien sans collier en cultivant gentiment sa misanthropie va devoir renouer avec une certaine forme d'humanité

California Girls

Nan. Un livre sans distance ni empathie. Hésitant. On écrit pas un roman sans point de vue, à la limite un rapport administratif.

California girls de Simon Liberati
California girls de Simon Liberati

Gore et maladroit.

4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc)
"En 1969 j'avais neuf ans. La Famille Manson est entrée avec fracas dans mon imaginaire. J'ai grandi avec l'image de trois filles de vingt ans défiant les tribunaux américains, une croix sanglante gravée sur le front. Le contraste entre leur jeunesse et ce qu'on leur reprochait fut ma première confrontation au mal. Des droguées... voilà ce qu'on disait d'elles, des droguées qui avaient commis des crimes monstrueux sous l'emprise d'un gourou qu'elles prenaient pour Jésus-Christ.

Ce fait divers a marqué un tournant historique : la fin de l'utopie des années 60.

California Girls couvre trente-six heures de la vie de la Famille Manson au moment où elle passe à l'acte. Mon but a été que tout paraisse aller de soi comme dans un roman alors que le moindre geste s'est vraiment accompli il y a bientôt cinquante ans. J'ai écrit cette histoire le plus simplement possible pour exorciser mes terreurs enfantines et j'ai revécu seconde par seconde le martyre de Sharon Tate."