Camiothécaire-biblioneur aux lectures éclectiques. Romans, essais, biographies et autobiographies, récits de voyage, bandes dessinées, nouvelles, chroniques, témoignages… des critiques selon l'humeur
Et grâce à son désespoir de bédéiste has been bipolaire au bout du rouleau, il continue cette série de BD à la papa d’une créativité folle et hilarante.
Un album où chaque page est une pépite tourmentée de la sève du grand canal de la folie inventive brillant de mille éclats (j’exagère un peu, mais cette Thérapie de groupe vaut bien ça) dans la fière lignée des tomes un et deux
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Dans ce dernier album l'auteur poursuit toujours sa recherche de l'inspiration. Mais de manière plus apaisée et plus linéaire, il met en scène sa découverte de la contemplation et son retour dans sa famille. Un mélange rare d'humour et de tendresse. Et un final surprenant et plein d'autodérision
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) Le premier tome de "Thérapie de Groupe", "L’Étoile qui danse", mettait en scène un auteur de bande dessinée en plein désarroi à la recherche de l'inspiration. Dans le second tome de cette trilogie, "Ce qui se conçoit bien", l'auteur, toujours en panne, poursuit sa quête de l'idée du siècle afin de redevenir l'auteur à succès qu'il était. Après ses échecs répétés il est désormais hébergé par la Clinique des Petits Oiseaux Joyeux (" Clinique Psychiatrique pour fous, gros et demi-gros.").
Il y expérimente la vie en communauté et va donc participer, ou non, aux animations proposées : sport ("De vous à moi, c'est pas pour critiquer, mais on ne fait pas une équipe de foot potable avec des sociopathes."), atelier de dessin, rencontre avec le psychiatre ("J'aime bien les psychiatres, ce sont les seuls à écouter sérieusement les fous...", distribution de médicaments ("la drogue y est gratuite et en plus - et je n'ai jamais vu ça ailleurs - il y a toujours quelqu'un pour s'assurer qu'on prenne bien toute notre drogue. C'est bien simple, je ne comprends pas pourquoi il n'y a pas plus de monde".).
En décrivant un Manu Larcenet en manque d'idées, l'auteur ouvre des dizaines de pistes qu'il explore avant de les refermer et démontre paradoxalement une imagination débordante. Il continue d'explorer l'histoire de l'Art, fréquente Jérôme Bosch et Brueghel l'Ancien, convoque Boileau et Nietzche à un débat télévisé, dialogue avec Baudelaire et réinvente le western.
Le séjour à la clinique porte ses fruits et l'auteur, pas forcément guéri mais apaisé, retrouve sa famille.
Un happy end provisoire en quelque sorte : "Aux Petits Oiseaux Joyeux, si on met de côté quelques suicidaires, en général tout se finit bien ." Un album dense d'une originalité absolues. C'est riche, débridé, foisonnant, intelligent, drôle, décalé et désespéré. Mais l'auteur est aussi un artiste et, en revisitant les grands maîtres, il démontre une incroyable virtuosité graphique.
Manu Larcenet, le dessinateur, peut tout dessiner, jongler avec les couleurs, le noir ou le sépia, adopter tous les styles ; c'est un créateur torturé et complet. Les lecteurs familiers de l'auteur ont évidemment déjà lu le premier tome de cette série hors-norme. Pour ceux qui sont en première année de Larcenet, il est recommandé de le découvrir en commençant par lire le sensationnel "Combat Ordinaire", son premier très grand succès.
Il faut avoir du chaos en soi pour enfanter une étoile qui danse a dit Friedrich Wilhelm Nietzsche. Et depuis, cette citation est reprise à l’envi par tous les psy du monde afin de rassurer les patients en pleines crises d’angoisse. On dirait que pour Manu Larcenet, cette technique ne fonctionne guère.
Une BD qui semble fortement autofictionelle dans laquelle Jean-Eudes de Gageot-Goujon, dessinateur super star au firmament de la création se retrouve en panne devant des cases blanches.
Mais alors que le combat ordinaire se maintenait dans une réalité plausible, l’étoile qui danse nous emporte dans une tourmente délirante.
Une bande-dessinée à l’humour dépressif absolument jouissif, un chef d’œuvre au dessin et aux couleurs splendides, aux audaces de toutes pages, à lire et à relire en attendant impatiemment le retour de Jean-Eudes
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) "Thérapie de Groupe" met en scène de façon éblouissante un auteur de bande dessinée à la recherche de l'inspiration. Dans une quête inlassable il parcourt l'univers de la création. Il remonte l'Histoire, fait appel aux plus grands peintres, interpelle Boileau, Nietzsche ou Dieu Lui-même. Faire rimer humour et désarroi n'est pas à la portée de tous les poètes. Avec cet album drôle et émouvant, cultivé et percutant, c'est pourtant l'exploit que réalise l'auteur.
Ce voyage aux sources de la création est l'occasion pour le lecteur de constater l'extraordinaire talent graphique de Larcenet et l'ampleur de sa palette. Mais aussi d'entrevoir la douleur d'un artiste se cognant aux murs de l'incompréhension et de la solitude. Au bout du voyage, à chaque fois, l'impasse de la souffrance. Avec une lucidité féroce, l'auteur ne s'épargne jamais et dépeint de façon poignante un artiste à la dérive.
Sauf que cet artiste, Manu Larcenet, est aussi le maître de l'autodérision. Et qu'il réussit à rendre chaque dessin, chaque page, chaque échec, aussi hilarants que bouleversants. Face à l'angoisse de la création, sans artifice ni dissimulation, il se met à nu dans une exploration d'une richesse et d'une profondeur rare et d'une vérité souvent déchirante. Et d'une drôlerie surprenante. Dialogues ciselés, mise en scène au cordeau, dessin incroyablement abouti, le dernier avatar d'une oeuvre originale et dense, "Thérapie de Groupe" enchantera évidemment la cohorte des fidèles de Larcenet.
Et sera un vrai choc pour ceux qui le découvrent.
Une quête d’identité en attendant la fin de l’autopsie de sa mère, retrouvée suicidée dans un hôtel en Grèce au côté de son compagnon.
Plusieurs thèmes sont abordés, plutôt finement, c’est délicat.
Il m’a manqué des émotions, du ressenti. Il y étaient sûrement, mais je suis resté en surface.
4e de couv, résumé de l'éditeur ou trouvé ailleurs (pas de moi, donc) « Qu'est-ce que ça veut dire être en vie ?
- Pour moi, c'est comme une chanson, vous la savez par coeur, elle vous semble stupide, toujours la même, tout le monde la connaît, mais quand il vous arrive de la chanter à nouveau, elle vous donne le frisson... »
Caterina vit à Rome, a un travail qu'elle aime, un mari et deux enfants. Un destin inespéré pour la petite orpheline de Campanie.
Quand les corps sans vie de sa mère adoptive et de son compagnon, Sebastiano, sont retrouvés dans une chambre d'hôtel à Athènes, Caterina décide de s'y rendre, seule. À son arrivée, elle est rejointe par le fils de Sebastiano. Ils ont le même âge, sont liés par la même douleur. Pourtant, tout en lui l'irrite, la dérange, et l'attire.
Au cours de ces quelques jours intenses, ils vont revisiter leur enfance et faire ressurgir un passé au goût d'interdit et de liberté. Et se sentir, enfin, vivants